SECTION SE-Unsa de la HAUTE LOIRE - MAISON DES SYNDICATS - 4 RUE DE LA PASSERELLE - 43000 LE PUY EN VELAY
Tél. 04 71 09 28 43 - 43@se-unsa.org
Câest un CHSCTD bien particulier qui sâest tenu ce jeudi 07 mai.
Alors mĂȘme que lâĂ©pidĂ©mie nâest ni stoppĂ©e ni rĂ©ellement maĂźtrisĂ©e, la perspective du dĂ©confinement soulĂšve Ă©normĂ©ment de questions et dâinquiĂ©tudes tant au niveau de lâorganisation professionnelle que personnelle. Le CHSCTD aurait dĂ» pouvoir rĂ©pondre Ă ces interrogations, aux inquiĂ©tudes lĂ©gitimes des personnels mais beaucoup vont rester en suspens.
Vous avez été nombreux à nous contacter.
En introduction, Mme la DASEN a prĂ©cisĂ© que des masques aux normes venaient dâĂȘtre livrĂ©s dans les Ă©coles, câest un premier approvisionnement, dâautres suivront. Les personnels disposeront de 2 masques par jour. Des masques pour enfants ont normalement Ă©tĂ© distribuĂ©s ce jeudi. Câest lâemployeur qui pourvoit Ă cela.
Les consommables (savon, gel hydroalcooliqueâŠ) sont fournis par les collectivitĂ©s.
Pas de nouvelle des tests qui pourtant devaient ĂȘtre un prĂ©alable Ă la reprise.
- RĂ©ouverture des Ă©tablissements et conditions sanitaires :
ApreÌs le discours du Premier ministre devant lâAssembleÌe nationale, nos organisations syndicales ne peuvent que constater, aÌ ce jour, que la date dâouverture de lâEÌcole et lâorganisation de la reprise sont preÌcipiteÌes.
Les annonces du Premier ministre dâune reprise avec un cadre insuffisamment preÌpareÌ mettent les personnels en difficulteÌ, en inseÌcuriteÌ et font peser sur les acteurs locaux une responsabiliteÌ qui nâest pas la leur.
Les reÌaliteÌs mateÌrielles existantes (sanitaires, superficie des salles de classe et des locaux...), le nombre dâadultes effectivement preÌsents (enseignants, AESH et ATSEM) et les eÌquipements de protection reÌellement disponibles font que les conditions sanitaires dâune reÌouverture des eÌcoles nâont pas eÌteÌ apporteÌes par le gouvernement pour une reprise aÌ partir du 11 mai.
Notre prioriteÌ est dâabord la santeÌ des eÌleÌves et des personnels et lâouverture des eÌcoles doit eÌtre conditionneÌe aÌ des garanties indispensables.
A tous les niveaux des CHSCT, lâUNSA EDUCATION a demandĂ© Ă lâadministration de renoncer aÌ imposer cette rĂ©ouverture, elles sâopposeront aÌ toutes tentatives de pression sur les personnels.
Un avis intersyndical a Ă©tĂ© votĂ© Ă lâunanimitĂ© :
Les reprĂ©sentants des personnels au CHSCT dĂ©partemental considĂšrent que les mesures de prĂ©vention des risques permettant une reprise de lâactivitĂ© en prĂ©sentiel ne seront pas effectives Ă la date du 11 mai. Par consĂ©quent, ils demandent Ă l'administration de reporter lâouverture des Ă©coles, Ă©tablissements scolaires et services, tant que les conditions sanitaires ne seront pas garanties (tests, masques conformes, gel, gants, prise de tempĂ©rature Ă lâarrivĂ©e Ă lâĂ©coleâŠ)
En CHSCT A, le recteur a affirmĂ© que si un des Ă©lĂ©ments du protocole nâest pas applicable, lâĂ©cole ne rouvrirait pas. La DASEN a confirmĂ© quâelle respecterait le cadrage national.
En cas de non respect du protocole, il faut immédiatement signaler tous les dysfonctionnements.
Vous pouvez demander le report de lâaccueil des Ă©lĂšves Ă une date ultĂ©rieure ( le 14, 18, 20maiâŠ). La DASEN sâest engagĂ©e Ă le respecter.
Vous pouvez faire une alerte puis demander votre droit de retrait si vous jugez que la situation le justifie (voir notre fiche en PJ).
- Respect du protocole
Un protocole qui arrive au dernier moment, des consignes inapplicables⊠toutes cette prĂ©paration est retombĂ©e sur les directeurs, enseignants âŠ
Un avis intersyndical a Ă©tĂ© votĂ© Ă lâunanimitĂ© :
Que le dispositif de mise en place locale du protocole soit ou non dĂ©battu en conseil dâĂ©cole ou au Conseil dâAdministration, il doit ĂȘtre validĂ© par les autoritĂ©s rectorales avant toute mise en pratique.
De plus, le CHSCT-D demande que le plan dâadaptation de chaque Ă©tablissement soit garanti et validĂ© par une vĂ©ritable expertise, qui ne peut ĂȘtre que celle des autoritĂ©s sanitaires habilitĂ©es, comme le font habituellement les commissions de sĂ©curitĂ© avant lâouverture de locaux au public.
La dĂ©cision de rĂ©ouverture dâune Ă©cole nâest pas de la responsabilitĂ© des directeurs/directrices. Un certificat officiel dâautorisation dâouverture, prenant en compte le plan local de respect des mesures de sĂ©curitĂ© doit ĂȘtre fourni par la DSDEN.
- RĂ©ouverture et manque de personnel
Certains collĂšgues risquent de se retrouver dans une situation dĂ©licate si les autres collĂšgues de lâĂ©cole ne peuvent revenir en prĂ©sentiel et assurent le tĂ©lĂ©travail.
LâUNSA EDUCATION ne peut accepter quâun collĂšgue se retrouve seul pour tout gĂ©rer pendant ce dĂ©confinement. Nous avons demandĂ© Ă ce que ces Ă©coles soient fermĂ©es.
LâUNSA EDUCATION a dĂ©posĂ© et votĂ© un avis (FSU : abstention, FO : ne participe pas au vote)
Dans certaines Ă©coles, tous les personnels ne pourront pas reprendre le travail. Ils pourront se retrouver seul ou seulement en binĂŽme. Il leur sera impossible dâaccueillir la totalitĂ© des Ă©lĂšves volontaires et prioritaires. Sachant que parfois, le directeur ou la directrice ne sera plus prĂ©sent.e. A ce jour, aucune rĂ©ponse nâa Ă©tĂ© apportĂ©e par lâadministration sur la possibilitĂ© dâavoir des remplaçants.
LâUNSA EDUCATION demande que lâadministration laisse les Ă©coles concernĂ©es fermĂ©es.
- Cas des directeurs
Les directeurs pendant toute cette pĂ©riode et celle qui vient, nâont Ă©tĂ© que trop sollicitĂ©s : STOP !
LâUNSA EDUCATION a proposĂ© et votĂ© un avis (FSU : absention ; FO : contre)
Une fois encore, ce sont les directeurs et directrices qui sont en premiĂšre ligne et donc dans lâobligation de mettre en Ćuvre un protocole extrĂȘmement exigeant et complexe. Lâobligation de fonctionner dans lâurgence avec un pilotage chaotique et un Ă©tayage quasi inexistant leur rend la tĂąche impossible.
La circulaire ministĂ©rielle prĂ©voit que les directeurs puissent reprendre leur enseignement pĂ©dagogique quâaprĂšs la deuxiĂšme ou la troisiĂšme semaine suivant la reprise des coursâŠ
LâUNSA EDUCATION demande que tous les directeurs, au-delĂ de ce dĂ©lai de deux semaines, puissent bĂ©nĂ©ficier de plus de temps de dĂ©charge, quelle que soit la taille de leur Ă©cole, et surtout que ce temps soit rĂ©parti sur toute la pĂ©riode dâaccueil au moins jusquâĂ la nouvelle Ă©chĂ©ance du 02 juin.
Nous insistons sur le fait que de rĂ©els risques psychosociaux sont Ă prendre en considĂ©ration chez les directeurs et directrices qui ne peuvent mener de front lâenseignement et la direction dâĂ©cole dans ces conditions.
Lâadministration ne sait pas si elle aura les moyens de proposer le soutien de remplaçants.
- Masques
Selon le protocole sanitaire publiĂ© par le ministĂšre, « Le port du masque « grand public » est obligatoire dans toutes les situations oĂč le respect des rĂšgles de distanciation risque de ne pas ĂȘtre respectĂ©. » Cette formulation est en retrait par rapport au projet qui a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© en groupe de travail le 30 avril.
Nous insistons sur la nĂ©cessitĂ© de porter un masque. Ils devront ĂȘtre fournis en nombre suffisant et correspondre aux normes.
- La jauge des groupes accueillis est fixĂ©e Ă 10 Ă©lĂšves en maternelle, et 15 en Ă©lĂ©mentaire ou en collĂšge : câest un maximum. Il nây a pas dâobligation de lâatteindre. La prioritĂ© doit ĂȘtre donnĂ©e aux possibilitĂ©s dâaccueil (surface soit 4 m2 par Ă©lĂšveâŠ.).
- Accompagnement psychologique
Le protocole ministĂ©riel met en avant lâimportance de la formation et de lâaccompagnement pour ce retour en classe par des personnels infirmiers, psychologuesâŠLâUNSA EDUCATION mesure lâimportance de ce soutien mais alerte sur le manque crucial de postes dans ce secteur.
Un avis intersyndical a Ă©tĂ© proposĂ© et votĂ© Ă lâunanimitĂ© :
Le CHSCTD rĂ©itĂšre sa demande de crĂ©ation de postes et le recrutement de mĂ©decins scolaires, de mĂ©decins de prĂ©vention, de psychologues de lâĂ©ducation nationale, de psychologues des personnels, dâinfirmiĂšres, dâassistantes sociales.
- Retour des Ă©lĂšves
Un autre constat sâimpose : beaucoup de parents ne sont pas dupes et ont peur de remettre leurs enfants Ă lâĂ©cole. Ceux qui le feront sont souvent dans lâobligation de le faire. Ils ont conscience aussi tout comme nous, que ce sera une garderie extrĂȘmement contraignante et inadaptĂ©e aux apprentissages. Quant « au public fragile », effectivement leur permettre de sortir de leur milieu familial est important. Mais nâallons surtout pas croire que nous allons pouvoir proposer des conditions dâaccueil sĂ©curisantes, et favoriser une socialisation Ă©panouissante.
- La responsabilité pénale
Beaucoup de collĂšgues, entre autres les directeurs, nous ont fait part de leurs inquiĂ©tudes face Ă la responsabilitĂ© pĂ©nale qui pĂšse trop lourd. En cette pĂ©riode de crise sanitaire, les sentiments dâinjustice, dâinsĂ©curitĂ© et dâincomprĂ©hension ne peuvent que sâaccroitre et devenir insupportables.
LâUNSA EDUCATION insiste sur le fait que le risque zĂ©ro nâexiste pas. Tous les personnels doivent ĂȘtre protĂ©gĂ©s par leur employeur.
Un avis intersyndical a Ă©tĂ© votĂ© Ă lâunanimitĂ© :
Si les conditions sanitaires ne sont pas respectĂ©es dans une Ă©cole ou un Ă©tablissement, pas de rĂ©ouverture. Câest le principe, rĂ©affirmĂ© par le ministre du MEN le 3 mai dans une interview au Figaro, qui doit prĂ©valoir.
La responsabilitĂ© pĂ©nale des personnels, Ă tous les niveaux de responsabilitĂ©, peut ĂȘtre engagĂ©e. Ce principe doit prioritairement ĂȘtre rĂ©affirmĂ© par la DSDEN Ă lâensemble des personnels.
Nous refusons dâĂȘtre responsables
La DASEN nous a affirmĂ© quâen pĂ©riode de crise sanitaire lâĂ©tat se substituerait et la responsabilitĂ© de lâagent ne pourrait ĂȘtre engagĂ©e que sâil y avait intentionnalitĂ© de sa part.
- Travail en prĂ©sentiel, tĂ©lĂ©travail, garde dâenfants... : des clarifications sâimposent !
Les personnels Ă risque peuvent tout Ă fait demander Ă tĂ©lĂ©travailler, en faisant rĂ©diger par leur mĂ©decin traitant ou un mĂ©decin spĂ©cialiste un certificat de « mise Ă distance » quâelles transmettront Ă leur hiĂ©rarchie. Si besoin est, elles peuvent prendre contact avec le mĂ©decin de prĂ©vention Mme Martin Gozard.
(Fiche personnes vulnérables en PJ)
Si vous n'avez pas de moyen de garde pour votre enfant, si vous ne souhaitez pas mettre votre enfant à l'école en tant que parent, vous pouvez bénéficier d'une autorisation spéciale d'absence (ASA) jusqu'au 1er juin. Il faut en faire la demande auprÚs de votre hiérarchie.
La DASEN a assurĂ© que toutes les situations particuliĂšres seraient Ă©tudiĂ©es au cas par cas (personnes fragiles, contraintes horaires professionnelles/personnellesâŠ).
Un enseignant qui assure son travail en prĂ©sentiel nâa pas Ă assurer de tĂ©lĂ©travail. La coordination de lâun et de lâautre se fait en concertation dâĂ©quipe et sera adaptĂ©e aux diverses situations.
Deux avis intersyndicaux ont Ă©tĂ© proposĂ©s et votĂ©s Ă lâunanimitĂ© :
Afin de protĂ©ger les droits des personnels en matiĂšre de santĂ© au travail, les reprĂ©sentants des personnels au CHSCT D demandent Ă lâadministration de mettre en Ćuvre un cadrage dĂ©partemental avec les dispositions suivantes :
Le bénéfice de toutes ces ASA doit se faire à plein traitement.
Les reprĂ©sentants des personnels du CHSCT dĂ©partemental considĂšrent que la poursuite simultanĂ©e dâune activitĂ© dâenseignement en prĂ©sentiel sur lâensemble du temps scolaire et de lâorganisation de lâenseignement Ă distance est impossible et ne peut ĂȘtre exigĂ©e. Aussi ils demandent Ă lâadministration de confirmer que ce ne sera pas le cas.
- AESH :
Pour l'UNSA Education, la premiÚre rÚgle, à savoir le principe de distanciation sociale, est trÚs difficile à respecter dans la majorité des cas dans le cadre de l'accompagnement d'un élÚve en situation de handicap. DÚs lors, le protocole n'est pas réalisable.
Les AESH peuvent donc se rendre dans leur école lundi pour indiquer à l'enseignant les difficultés que pose l'élÚve au niveau du protocole. Peut-il respecter la distanciation ? Peut-il apprendre les gestes barriÚre ?
Alertez votre hiĂ©rarchie de toute situation de blocage pour que la famille soit avertie et qu'un report puisse ĂȘtre dĂ©cidĂ©.
A l'heure actuelle, aucun protocole spécifique n'est prévu pour les AESH. Dans ces conditions elles ne peuvent pas prendre sous leur responsabilité des accompagnements sans consigne claire de leur employeur.
On ne peut pas leur demander dâassurer des tĂąches qui ne seraient pas dans leurs missions.
Un avis intersyndical a Ă©tĂ© proposĂ© et votĂ© Ă lâunanimitĂ© :
Concernant les AESH dont les missions sont clairement dĂ©finies par les circulaires du 3 mai 2017 et 5 juin 2019, le chsct d exige quâils puissent bĂ©nĂ©ficier des mĂȘmes dispositions que les autres personnels et le respect de ces missions. DĂšs lors, aucune obligation de se rendre dans les Ă©tablissements ne sauraient leur ĂȘtre faite en lâabsence des Ă©lĂšves dont ils ont la charge.
- Et si un cas avéré de COVID est signalé parmi les enfants accueillis ?
Il convient que les parents surveillent la tempĂ©rature et lâĂ©tat de santĂ© de leur enfant et le signalent Ă lâĂ©tablissement. Si les enseignants constatent des symptĂŽmes, il convient de le signaler au plus vite Ă la famille. Il y aura Ă©viction de cet enfant.
LâUNSA EDUCATION a proposĂ© un avis : (UNSA / FSU : pour ; FO ne participe pas au vote)
DĂšs le premier cas positif dans un Ă©tablissement, le CHSCTD demande Ă ce que le principe de prĂ©caution puisse sâappliquer de fait et donc que lâĂ©tablissement soit fermĂ©.
Lâadministration nâa pas donnĂ© de rĂ©ponse Ă ce jour.
- Et les administratifs ?
La grande majoritĂ© du personnel administratif a pu assurer son service en tĂ©lĂ©travail et a dĂ» sâadapter aux contraintes de la situation souvent liĂ©es Ă une surcharge de travail. Mais la fin de lâannĂ©e approche et les Ă©chĂ©ances qui vont avec.
LâUNSA EDUCATION a proposĂ© et votĂ© un avis (FSU / FO : ne participent pas au vote)
LâUNSA EDUCATION demande la bienveillance et la prise en compte nĂ©cessaire du rattrapage des retards accumulĂ©s ou liĂ©s Ă la multiplication des tĂąches pendant la pĂ©riode de confinement par les personnels autres quâenseignants, notamment les personnels administratifs, non seulement en Ă©tablissement, mais Ă©galement dans les services acadĂ©miques.
Aucune pression ne peut ĂȘtre acceptĂ©e.
- Questions diverses :
- Dans toutes les écoles, les entrées et sorties des élÚves ont été réaménagées. Attention, le plan VIGIPIRATE reste en vigueur !
- Si un enfant ne respecte pas les rĂšgles du protocole, il convient dâen informer sa hiĂ©rarchie : rien ne pourra excuser la mise en danger des autres.