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CTSD du 14 fĂ©vrier 2020 : Le second degrĂ© sacrifiĂ© !
Article publié le vendredi 14 février 2020.
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Aujourd’hui s’est tenu le CTSD 2nd degrĂ©, indĂ©pendamment du 1er degrĂ© contrairement Ă  ce qui se fait habituellement. L’inspectrice d’acadĂ©mie a acceptĂ© la tenue de cette instance 2nd degrĂ© en raison  cette annĂ©e d’élections municipales qui repoussent la carte scolaire 1er degrĂ©.

Après les dĂ©clarations liminaires de l’UNSA Education (Ă  lire en PJ), de FO et de la FSU, l’Inspectrice d’acadĂ©mie a apportĂ© quelques rĂ©ponses, qu’elle a reprises tout au long de la rĂ©union :

  • le CTA est l’instance souverraine,
  • les attributions des heures ne se dĂ©cident pas en instance dĂ©partementale mais en instance acadĂ©mique,
  • elle souhaite que si rĂ©ajustement il y a, ils soient faits avant le mois de juin afin que les emplois du temps soient calĂ©s avant le dĂ©part en vacances,
  • les seuils sont uniquement indicatifs, le 31ème Ă©lève ne dĂ©clenche pas l’ouverture d’une division,
  • les heures sont calculĂ©es ainsi : 26h + 3h d’autonomie par division. Ce sont les Ă©tablissements qui sont autonomes pour arriver Ă  maintenir l’offre pĂ©dagogique,
  • aucune acadĂ©mie ne finance les sections sportives. Si leur financement est supprimĂ© sur l’acadĂ©mie de Clermont, c’est uniquement un rĂ©ajustement pour faire preuve d’équitĂ© au niveau national. Elle demande Ă  la Haute-Loire d’intĂ©grer l’adaptation qu’ont connue d’autres dĂ©partements,
  • les UPE2A sont maintenues quand les effectifs le justifient et le financement est bien prĂ©vu Ă  l’annĂ©e. Un financement ponctuel pourra ĂŞtre accordĂ© selon les situations en cours d’annĂ©e,
  • l’offre pĂ©dagogique doit s’inscrire dans des logiques de parcours. A titre d’exemple, « le dĂ©doublement n’est pas un gage de rĂ©ussite Â».

Le CTSD a Ă©tudiĂ© la situation des collèges du dĂ©partement et les reprĂ©sentants des personnels ont Ă©voquĂ© les particularitĂ©s pour chaque Ă©tablissement. Presque tous les Ă©tablissements avaient fait remonter des motions prĂ©sentĂ©es en Conseil d’Administration, qui tĂ©moignent bien du malaise et de l’inquiĂ©tude des collègues face Ă  la dĂ©gradation des conditions de travail.

L’analyse de l’UNSA Education :

Le document fourni par l’administration prĂ©voit pour la rentrĂ©e 2020 une baisse de 87 Ă©lèves par rapport Ă  la rentrĂ©e 2019, alors que 10 divisions seraient supprimĂ©es ! Cela implique forcĂ©ment une augmentation des effectifs par division. Près d’une quarantaine de divisions seront Ă  30 Ă©lèves ou plus, soit environ 15% ! Quand on sait l’importance des effectifs sur les apprentissages, sur la prise en compte de la diversitĂ© des besoins, nous ne pouvons que dĂ©noncer cette politique de restriction budgĂ©taire. Entendre comme seule rĂ©ponse que les seuils ne sont qu’indicatifs n’est pas acceptable. MĂŞme lorsque l’Inspectrice d’acadĂ©mie prĂ©cise que certains Ă©tablissements au niveau national ont 100% de leurs divisions Ă  30 Ă©lèves ou plus, nous n’acceptons pas davantage le sort fait Ă  nos Ă©tablissements au niveau dĂ©partemental.

Les organisations syndicales ont votĂ© l’avis suivant : Â« Les membres du CTSD de Haute-Loire rĂ©unis le 14/02/2020 s’opposent Ă  la dĂ©cision unilatĂ©rale de l’administration de modifier Ă  la hausse les seuils d’ouverture de divisions dans les collèges du dĂ©partement. Pour leur part, ils revendiquent un effectif maximal de 24 Ă©lèves par classe. Â»

Sections sportives : le refus de les abonder en dotation horaire spĂ©cifique marque bien le dĂ©ni du travail des Ă©quipes et la destruction programmĂ©e des dispositifs existants.

N’utiliser que les heures d’autonomie pour fonctionner entraĂ®ne une situation anxiogène pour les collègues, pour qui il est impossible de choisir quel dispositif privilĂ©gier par rapport Ă  un autre. Il ne doit pas leur incomber de faire ces choix. C’est une concurrence dĂ©loyale face aux collèges privĂ©s, qui eux ont les moyens de maintenir une offre Ă©ducative diversifiĂ©e.  

Sections CHAM (Classes Ă  Horaires AmĂ©nagĂ©s Musique) : 4 heures de dotation horaire cette annĂ©e. La section CHAM du collège de Brives Charensac a ainsi vu sa dotation divisĂ©e par deux. Comment maintenir tous les projets en cours ? On ne peut que s’inquiĂ©ter sur l’avenir de ces sections.

Les mêmes inquiétudes se retrouvent pour le latin, les sections bilangues et les dédoublements pour l’enseignement des sciences ou des langues.

La mise en place de la deuxième HSA obligatoire depuis l’an dernier détériore considérablement les conditions de travail des personnels. C’est aussi une façon cachée de réduire le nombre de postes. L’inspectrice d’académie a bien dit qu’elle ne reviendrait pas sur la loi au sujet des HSA.

L’UNSA Education a demandé le retour des heures fléchées de décharge pour les enseignants référents TICE dans les établissements. L’inspectrice académique a indiqué qu’elle ferait remonter notre demande.

La dotation horaire reste très largement insuffisante. Nous demandons clairement que la situation de tous les établissements très chargés en effectif moyen soit réétudiée pour leur amener des marges de fonctionnement.

Dispositifs UPE2A (UnitĂ© PĂ©dagogique pour Enfants Allophones Arrivants) : la plupart des dispositifs sont maintenus sauf celui du collège Lafayette au Puy. Nous souhaitons que l’administration revoie sa dĂ©cision et maintienne la collègue sur son poste.

Nous avons insisté en séance sur le fait que les effectifs dans ce type de dispositifs, seront toujours très fluctuants. Nous avons demandé que les structures UPE2A soient pérennes et bien réparties sur le territoire. En effet, plusieurs CADA (Centre d’accueil des demandeurs d’asile) et un CLAERR (Centre Léo-Lagrange pour l'accueil et l'entraide des réfugiés réinstallés, basé à St Beauzire) accueillent de nombreux réfugiés.

L’UNSA Education est intervenue sur le thème de l’école inclusive, qui ne se donne pas les moyens de ses ambitions. Ainsi, nous demandons l’embauche d’AESH supplĂ©mentaires pour accompagner les Ă©lèves d’ULIS dans leur classe d’inclusion. C’est un argument de plus pour limiter les effectifs dans les classes, mĂŞme s’il n’est pas entendu. Nous avons renouvelĂ© notre demande : que les Ă©lèves avec une reconnaissance de handicap comptent double dans les effectifs, pour une meilleure prise en compte.

En fin de séance, des questions diverses avaient été posées par FO mais ne concernaient exclusivement que le 1er degré.

A l’UNSA Education, nous avons confirmation que l’inspectrice fait appliquer la politique académique. Le CTA renvoie les questions de répartition horaire des collèges au niveau des DSDEN. Mais lors de la tenue du CTSD, l’inspectrice d’académie nous dit que le centre de décision n’est pas là, précisant qu’elle n’était pas obligée de le tenir.

L’UNSA Education appelle tous les établissements à se mobiliser afin de médiatiser ces nouvelles dégradations des conditions de travail des personnels et d’apprentissage des élèves en collège. L’UNSA Education soutiendra et accompagnera toute forme d’action des établissements y compris les actions de grève décidées localement par les équipes éducatives.

Vos représentantes UNSA Education en CTSD
Carine PALHOL-LAFAYE
Magali LAURENT


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