SECTION SE-Unsa de la HAUTE LOIRE - MAISON DES SYNDICATS - 4 RUE DE LA PASSERELLE - 43000 LE PUY EN VELAY
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Inclusion : rĂ©sister aux mauvaises sirènes
Article publié le vendredi 28 avril 2017.
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Le SE-Unsa condamne fermement ceux qui tentent d'entraîner les enseignants vers un rejet de l'autre, de celui qui a des besoins éducatifs particuliers, renvoyant ainsi au mythe d'une École de laquelle on pourrait faire disparaître celles et ceux qui en empêcheraient la bonne marche.

Non, les élèves à besoins éducatifs particuliers ne bavent pas partout !

Dans un contexte politique ou l’extrême droite présente un programme d’exclusion, nous tenons à rappeler que les valeurs humanistes et laïques de respect de chacune et chacun dans une société ouverte et bienveillante que nous portons sont incompatibles avec le projet de société porté par l'extrême droite. Tout ce qui, de près ou de loin, se rapproche de cette dangereuse idéologie nous est étranger et doit être combattu avec la plus grande vigueur. Pour autant, il ne s’agit pas de nier les difficultés qui peuvent être rencontrées au quotidien et qui doivent trouver des solutions. Oui, des questions se posent et des obstacles se dressent. Ils ne doivent pas être le paravent du rejet et de l’exclusion.

Nous publions ci-dessous la rĂ©action de Trisomie 21 France face Ă  une pĂ©tition circulant dans le Puy de DĂ´me et Ă©manant d'une organisation syndicale rĂ©trograde, contre la loi de 2005 et Ă  contre courant de l'Histoire de l'inclusion sociĂ©tale des personnes en situation de handicap. Nous mettons aussi en PJ, l'article 24  de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapĂ©es, ratifiĂ©e par la France.

Livre blanc pour tableau noir

La Loi de Février 2005 a permis le franchissement d’un nouveau seuil dans l’affirmation des droits citoyens des personnes handicapées, (et ce quelle que soit la nature du handicap), ainsi que dans la volonté de l’État de garantir l’accès à la scolarisation de droit commun tout en apportant les réponses les plus adaptées aux besoins éducatifs de chacun.

Certaines organisations syndicales veulent remettre aujourd’hui en cause cette avancĂ©e sociĂ©tale majeure par la dĂ©nonciation mĂŞme de cette Loi, la vidant brutalement de son sens par l’emploi de quelques formules simplistes et d’arguties malodorantes.

Nous pensions que le vieux dĂ©bat opposant intĂ©gration (en milieu scolaire spĂ©cialisĂ©) et inclusion (en milieu scolaire ordinaire) Ă©tait Ă©puisĂ© puisque la Loi de 2005 devait ouvrir une voie nouvelle : celle du compromis, de la concorde (tiens, encore un terme rĂ©publicain) 

... pari perdu ?

Nous espĂ©rions que plus aucun de nos enfants ne se verrait contester la place Ă  laquelle il a droit Ă  l’école de la RĂ©publique, et que tout serait mis en Ĺ“uvre, au contraire, pour en faciliter l’accès et encourager la mise en Ĺ“uvre du projet personnalisĂ© de scolarisation.

Nous savons que l’inclusion est à ce prix mais qu’il est donc accablant de devoir toujours marchander.

Faut-il y voir la peur de «mal faire» de certains enseignants, argument commodément servi ?

Pourquoi ne pas admettre dĂ©finitivement que la diffĂ©rence est une force, un fantastique levier vers le Vivre Ensemble, qui est une autre façon de dĂ©finir  l’inclusion ?

Pourtant, un trop grand nombre de ces enfants est aujourd’hui sans solution de scolarisation.

Et désormais, non contents de les laisser dans une impasse anticonstitutionnelle, on leur contesterait la possibilité de faire valoir leurs droits élémentaires ?

Depuis quelques temps, nous, Trisomie 21 France constatons une régression alarmante de la scolarisation des enfants avec trisomie.

Cette inquiétude est d’autant plus fondée aujourd’hui que ce qui se chuchotait jusque-là sous les préaux est désormais exprimé dans la rue, à voix haute.

Et que dire de la violence des situations vécues par les familles à qui l’Éducation Nationale désavoue le droit d’accès à l’école en ne faisant pas respecter la Loi par ses propres agents ?

Cette situation est indigne d’une grande nation dĂ©mocratique. C’est pourquoi nous demandons Ă  l’Education Nationale de rĂ©affirmer son attachement Ă  respecter et Ă  faire respecter dans ses Ă©tablissements les dispositions de la Loi qui prĂ©voit, entre autres, pour chaque enfant handicapĂ©, «son maintien dans un cadre ordinaire de scolaritĂ©, de travail et de vie» et «garantit l'accompagnement et le soutien des familles et des proches des personnes handicapĂ©es. »

Trisomie 21 France


   Art 24 convention interna   
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