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Boycott des APC ? Non, mais...
Article publié le mardi 18 octobre 2016.
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A l'heure actuelle, certains syndicats, comme le SNUipp, donnent comme consigne aux enseignants des écoles de boycotter les APC. Le SNUipp va même jusqu'à fournir une lettre-type à distribuer aux parents sur l'arrêt de la mise en place des APC. Leur argument pour valider ce boycott ? Une pétition à leur initiative qui justifierait de stopper les APC.

Pour rappel, les heures d’APC (anciennement DAP) sont passées en 2013 de 60h devant élèves à 36h. Le SNUipp avait à l’époque donné son accord ….

La consigne de boycott n’emploie pas le terme de grève. Pourtant, en s’engageant dans ce boycott, les collègues doivent savoir qu’ils s’exposent aux conséquences habituelles pour service non-fait (retenue sur salaire, avertissement, blâme, CAPD disciplinaire) et c’est ce que rappelle la ministre de l’Education Nationale dans son courrier en date du 10 octobre 2016 adressée au SNUipp sur la question de la fin des APC (cf PJ). Comment un syndicat qui dit agir dans l'intérêt des collègues peut-il les inciter à commettre une faute professionnelle ?

Cette consigne pourrait également exposer les directeurs aux pressions des IEN, ceux-ci pouvant assurément se retourner vers eux pour leur demander des comptes en tant qu’animateur des équipes pédagogiques.

La position du SE-Unsa sur la question des APC :

Pour le SE-Unsa, le temps de concertation et de relations avec les partenaires de l’école doit être mieux pris en compte dans nos obligations de service. Mais cela ne doit pas se faire au détriment de l’offre pédagogique.

Les possibilitĂ©s offertes par les ActivitĂ©s PĂ©dagogiques ComplĂ©mentaires de mettre en place des activitĂ©s en lien avec le projet d’école peuvent permettre de travailler autrement et participent ainsi Ă  un enrichissement de l’offre pĂ©dagogique. Le travail en petits groupes permet Ă©galement de mieux accompagner les Ă©lèves en difficultĂ©s passagères : renvoyer la prise en charge de l’aide aux Ă©lèves en difficultĂ© vers l’extĂ©rieur et donc vers des structures privĂ©es, hors service public d’éducation - structures qui socialement pĂ©nalisent les familles modestes - n’est pas la solution….

Les APC, pour lesquelles les enseignants bénéficient d’une liberté d’organisation, sont aussi un temps pour tester de nouvelles pratiques et mettre en œuvre des projets. Les IEN doivent respecter ce dernier point.

Pour autant, la mise en œuvre concrète des APC n'est pas simple et leur efficacité pédagogique restera limitée pour un certain nombre d'élèves. Ce que nous rapportent les collègues en général, c'est que les APC permettent au moins d'améliorer les relations entre l'enseignant et ses élèves.

Pour le SE-Unsa, intérêt des personnels et intérêt des élèves ne doivent pas s’opposer mais se concilier.

Le SE-Unsa porte ainsi dans ses mandats l’exigence d’un abaissement du temps d’enseignement Ă  23 h pour tous (au lieu de 24h actuellement).  En effet, la France continue d’imposer Ă  ses Ă©coliers le nombre d’heures de classe le plus important des pays de l’OCDE. Notre système reste toujours marquĂ© par la quantitĂ©, et ce plus par principe que par souci d’efficacitĂ©.

Le SE-Unsa demande une reconnaissance de l'évolution du métier d'enseignant et de leur charge de travail. Nous pensons que des évolutions sur le temps de service global doivent être négociées.

Nous  revendiquons un abaissement du temps de service avec :

  • 23 heures d’enseignement;
  • une rĂ©organisation des 108 heures avec :

- 57 heures forfaitaires (concertations, contacts avec les familles, identification des besoins, suivi des PPS, liaison école/collège…);

- 9 heures d’animation pédagogique;

- 6 heures de conseil d’école;

- 36 heures d’activités en petits groupes dans le cadre du projet d’école définies et organisées par les équipes pédagogiques dans chaque école.

De même, le SE-Unsa considère que les 10 minutes d’accueil des élèves avant la classe, effectuées par les professeurs des écoles, doivent être décomptées de leur temps de service.

Pour le SE-Unsa, le temps dégagé par cet abaissement permettrait ainsi de mieux prendre en compte le travail de concertations et d’échanges des enseignants du 1er degré.

Ce temps est essentiel dans la construction d’une école au service de la réussite des élèves, tout en apportant reconnaissance et confiance aux professionnels que nous sommes.

Les besoins en concertation ont en effet augmentĂ© significativement. La refondation avec ses nouveaux programmes de cycle, son travail inter-degrĂ©s au cycle 3, son renforcement de l’inclusion scolaire, ne peut ĂŞtre effective sans donner plus de temps aux Ă©quipes. Pour le SE-Unsa, l’ensemble des 108 heures ne sont pas de trop. Il faut donc Ă©laborer et nĂ©gocier une organisation du service des PE qui permette de conserver les APC partout oĂą les enseignants le souhaitent. Des solutions peuvent ĂŞtre trouvĂ©es dans une formule gagnant-gagnant pour les Ă©lèves comme pour les enseignants.

Exemple : Certains collègues sont dĂ©chargĂ©s de tout ou partie des APC (direction d'Ă©cole). Ces dĂ©charges pourraient ĂŞtre Ă©largies Ă  d'autres collègues qui accueillent dans leur classe des Ă©lèves handicapĂ©s et qui ont besoin de temps de concertation avec un AESH.


 
 
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