Nous avons eu une réunion avec la municipalité de Brioude le vendredi 6 novembre concernant la restructuration des écoles sur la ville.

Après la réunion de lundi 2 novembre en mairie entre les élus, l’IA et la préfecture, ce rendez-vous tombait bien. Nous avons souhaité faire connaître notre position à la municipalité ainsi que prendre des infos à la source sur l’avancement de ce dossier.

Nous avons d’abord tenu à défendre la situation actuelle qui convient bien aux enseignants comme aux familles : écoles à taille humaine et de proximité.

Nous avons défendu cette organisation, chiffres à l’appui, en proclamant que les 6 écoles sont viables. Il y a des fluctuations d’effectifs comme par le passé (fermeture et réouverture à J Pradier mat et J Pradier élem, fermeture à J Ferry), cela fait partie de la vie d’une école mais globalement, depuis 5 rentrées, les effectifs ne s’effondrent pas comme ça peut être le cas dans d’autres zones du département.

Ecoles	2014	2013	2012	2011	2010
Borie Darles mat	66	67	80	70	72
Borie Darles élem	92	90	91	91	103
J Pradier mat	64	72	67	59	63
J Pradier élem	111	109	107	109	106
Victor Hugo	66	72	68	75	63
J Ferry	107	108	114	119	117
Total mat	196	211	215	204	198
Total élem	310	307	312	319	326
Total	506	518	527	523	524	-18 en 4 rentrées

Nous avons rappelé que le programme municipal lors des élections de 2014 prévoyait des travaux de rénovation sur J Pradier et Borie Darles et que cette restructuration n’a pas été annoncée durant la campagne il y a 18 mois.

Nous avons contré les menaces de l’IA concernant les futures cartes scolaires : compter les élèves sur la commune ne s’est jamais fait et dans aucune commune. On compte école par école. Il y aura fermeture s’il y a baisse d’effectif et cela dans tous les cas, restructuration ou pas.

De même, l’IA a annoncé que le temps de décharge de direction serait plus important. Ce n’est pas forcément exact. Actuellement, c’est presque un temps plein de décharge pour l’ensemble des écoles. Avec deux grosses écoles de 12 classes, c’est également un temps plein. Et par contre, on passe de 6 directions à 2.

Nous avons informé la municipalité de la technique de la carte scolaire : quand une école primaire compte au moins 3 classes maternelles, on compte séparément les élèves de l’élémentaire et ceux de la maternelle pour les opérations d’ouverture/fermeture. Cela ne change donc rien avec la situation actuelle.

Nous avons échangé sur le coût pour rénover les groupes scolaires actuels et nous avons aussi rappelé que si un site ferme, il y aura forcément des frais dans ce bâtiment en fonction de sa nouvelle destination. Nous pensons aussi que les frais de transport seront en augmentation.

 

La municipalité nous a confirmé sa volonté de restructurer les écoles sur 2 sites seulement avec la fermeture de J Pradier. Pour la municipalité, J Pradier est le site le moins favorable pour la restructuration : difficulté d’agrandissement, engorgement du centre ville, cour de taille réduite…

En conseil municipal, avant la fin de l’année civile, le maire mettra au vote toutes les propositions : situation actuelle ou  2 groupes scolaires avec les différents sites possibles.

Mais on peut penser que la fermeture de J Pradier sera votée.

Cette décision est de la responsabilité de la municipalité : la commune fournit le contenant, l’EN fournit le contenu.

Dans le cadre de deux sites, la municipalité nous a dit se questionner sur l’organisation en deux écoles primaires ou bien en un pôle maternelle et un pôle élémentaire.

Nous avons fait le lien avec le moratoire qui vient d’être signé en disant à la municipalité que les seuils d’ouverture/fermeture seraient abaissés si la structuration se fait avec une école maternelle et une école élémentaire. Avec la solution à 2 écoles primaires, ce n’est pas sûr du tout.

Nous avons également demandé que la municipalité négocie avec l’IA pour avoir, dans tous les cas de figure, le maintien du nombre de postes durant les 3 prochaines années.

 

Pour conclure, si la décision de deux sites est votée par le conseil municipal, notre positionnement syndical changera car il s’agira alors de peser pour que la nouvelle organisation soit la meilleure possible pour les élèves, les enseignants, les agents municipaux et les familles. Il est hors de question pour nous qu’en plus de la restructuration on nous impose des locaux non fonctionnels ou non adaptés aux conditions actuelles et futures d’enseignement. Mais nous en reparlerons.

Les représentants du SE-UNSA à cette réunion :

Carine PALHOL-LAFAYE

Didier FABRE