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SE-UNSA 42


 Par SE-UNSA 42
 Le  vendredi 3 mars 2023

Audience UPE2A : compte rendu

 

Le mardi 21 février, l'intersyndicale a été reçue par Mme Petit pour donner suite à la première audience qui avait eu lieu au début de l'année scolaire. Nous étions accompagnées de deux collègues enseignants UPE2A.

Les organisations syndicales souhaitent revenir sur plusieurs points :
- La répartition des postes dont l’académie de Lyon a été dotée.
- Evolution de la population UPE2A dans la Loire,
- La gestion du remplacement des collègues UPE2A,
- Les pistes d’évolution abordées lors de la première audience pour optimiser le temps en faveur des élèves allophones.
- le fonctionnement en Unités Territoriales et le besoin de temps concertation notamment entre le 1er et le 2nd degré dans le cadre de la liaison CM2-6e.
- la demande de temps partiel devenue impossible pour les collègues en UPE2A cette année.

 

LA GESTION DU REMPLACEMENT DES COLLEGUES UPE2A
La délégation ouvre la discussion en abordant la question du non-remplacement. Nous posons le fait que lorsqu’un enseignant UPE2A est absent, il n’est jamais remplacé. Sur des absences de longue durée (congé maternité par exemple), cela est particulièrement contraignant, notamment pour le suivi des élèves allophones. Mme Petit rappelle que le remplacement ne se fait pas sur la spécificité d’un poste mais sur les besoins de la circo. Autrement dit, les enseignants UPE2A n’ont pas de classe dédiée et les élèves peuvent malgré tout être accueillis dans leur classe de référence, ils ne sont donc absolument pas prioritaires pour être remplacés.
Pour Mme Petit, ce genre de situation n’est pas convenable. En n’accueillant pas comme il se doit les enfants EANA, nous prenons le risque de créer des décrocheurs. Elle a donc fait la demande aux services que ce remplacement devienne possible.
Pour se faire, il est nécessaire que la DIPER fasse un inventaire du vivier d’enseignants ayant la compétence FLE/FLS pour prétendre à ce type de remplacement. Ensuite, nous pourrions envisager un mode de fonctionnement permettant le remplacement des enseignants UPE2A.
Les organisations syndicales questionnent le cas du poste remplaçant fléché UPE2A, qui aurait été modifié en cours d’année pour repasser en poste de remplaçant « ordinaire ». Madame Petit ne connait pas la situation, mais elle donnera suite dès que possible.
Le SE-Unsa et la FSU-SNUipp souhaitent que des TR puissent être fléchés UPE2A. Ils seraient alors envoyés en priorité sur les remplacements de ce type. Si ce n’est pas nécessaire, ils peuvent assurer les remplacements ordinaires.
Il est rappelé que le poste de remplaçant fléché FLS a déjà été activé par le passé. Il avait permis de laisser une marge de manoeuvre. Lorsqu’un remplacement long n’est pas couvert en UPE2A, les élèves allophones sont hélas directement impactés dans leurs apprentissages.
Mme Petit envisage que ce puisse être des enseignants qui ne soient pas spécifiquement TR. Ils seraient alors amenés à sortir de leur classe pour assurer le remplacement de l’enseignant UPE2A.
Cette solution ne nous semble pas pertinente et ne facilite pas le service.
Mme Petit rappelle que les enseignants UPE2A peuvent intervenir en interdegré. Cela n’est en aucun cas une obligation (sauf en cas de contrainte géographique) mais une possibilité pour les enseignants volontaires. Ce mode de fonctionnement qui existe dans le nord et le centre du département n’est pas toujours transposable sur le reste du département.
Il est également rappelé que le stéphanois a une grande spécificité, les écoles étant plus proches les unes des autres. Il est demandé si un poste d’enseignant dont le service est fractionné entre le 1er degré et le 2nd degré est conforme aux ORS des PE, Madame Petit répond par l’affirmative.

 

LES TEMPS PARTIELS
Par la suite, la question des temps partiels est discutée. En effet, pour le mouvement des personnels de cette année la DSDEN rend incompatible avec un poste UPE2A la demande d’un temps partiel, y compris ceux de droit. La raison donnée tient au fait qu’il est de plus en plus complexe d’organiser les compléments de temps partiels (alternants, M2, quotités diverses …) et que la nécessité de service impose désormais la quotité 100 % pour les enseignant.e.s UPE2A.

 

( !!! DERNIERE MINUTE : nous avons appris depuis cette entrevue, par la nouvelle secrétaire générale, que la circulaire départementale n’est pas réglementaire. Les collègues, UPE2A et les autres peuvent donc solliciter un temps partiel, et ce jusqu’au 31 mars. La demande est à envoyer par mail à la Diper1. Attention, on peut le demander mais cela ne signifie pas qu’on l’obtiendra !)

 

FONCTIONNEMENT DE UPE2A ET BILAN DU DISPOSITIF
Mme Petit nous fait part de sa volonté de mettre en place une réunion départementale des enseignants UPE2A (probablement aux alentours de la fin de la première période de l’année scolaire prochaine).
L’objectif serait de faire un bilan du dispositif, de permettre un partage d’expérience, mais aussi de mettre en place des ateliers de travail permettant de réfléchir à une nouvelle organisation pour les UPE2A.
À ce propos, la division en 4 Unités Territoriales 1er/2nd degré est mise en comparaison avec l’organisation précédente qui reposait sur une coordination 1er degré départementale et une coordination 2nd degré départementale. Des enseignants qui ont connu cette organisation la regrettent. Elle permettait par exemple plus d’échanges de pratiques et d’informations entre l’ensemble des enseignants UPE2A du département.
Par ailleurs, la question du temps de concertation entre les collègues du 1er et du 2nd degré est soulevée. En juillet dernier, ce moment dédié à la liaison CM2-6e n’a pas été accordée pour Saint-Etienne et le Gier-Ondaine-Pilat alors qu’il l’a été pour le Centre et le Nord. Madame Petit explique que la demande n’avait pas été formalisée dans le cadre de l’EAFC comme prévu désormais. Elle indique que si la demande est formulée dans le cadre cette année, alors ce temps pourra avoir lieu.
Mme Petit rappelle également que le travail de l’IA est de faire respecter l’équité de traitement des élèves sur le territoire ligérien. C’est cette volonté qui a enclenché le travail de réorganisation des unités territoriales il y a quelques années.
Chaque période, les coordo des UT font remonter les suivis des allophones sur leur territoire. Cela permet ensuite au COPIL d’harmoniser les moyens pour que l’équité de traitement des élèves soit assurée.

 

LA REPARTITION DES POSTES
Pour la délégation reçue en audience, les chiffres présentés en COPIL ne sont pas les chiffres reflétant la réalité de terrain. Madame Petit ne souhaite pas entrer dans ce débat, elle reconnait toutefois que les chiffres de la DSDEN sont eux systématiquement au-dessus des chiffres retenus par le ministère. Pourtant, ce sont des effectifs qui permettent de calculer ensuite les moyens dédiés à chaque académie puis département pour les dispositifs UPE2A.
Les organisations syndicales demandent que soit remontée au ministère l’incohérence de leur méthode de calcul. Dans la réalité, les moyens dédiés à l’accueil des enfants allophones n’est absolument pas satisfaisante.
Mme Petit présente le dispositif dédié à l’accueil des enfants ukrainiens. Depuis les congés d’automne 2022, nous avons été dotés de moyens transitoires pour permettre l’accueil des familles qui s’installent durablement sur notre territoire. Cependant, ni l’Education Nationale, ni le CASNAV n’avait été en capacité, jusqu’à présent, de placer des personnes sur ces moyens. Suite à une énième alerte de la part de l’IA, le CASNAV a enfin réussi à trouver 3 personnes qui pourront donc intervenir jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Ce dispositif transitoire concernerait la zone Urfé/Centre 2 à Saint Etienne, Régny et le Stade à Firminy.
Aussi, ce dispositif transitoire sera pérennisé l’année scolaire prochaine. Il y aura donc 1.5ETP en plus dans la Loire pour les trois secteurs précédemment cités. Il s’agit bien de moyens financiers, ce ne sont donc pas des créations de poste mais bien des emplois contractuels.
Les organisations syndicales remarquent que de réelles créations de poste sont indispensables mais Madame Petit précise que ce n’est pas envisagé, et qu’il faut être « créatif » avec les moyens dont on dispose. Elle mentionne notamment le dispositif Ecole Ouverte/devoirs faits/stages de remise à niveau qui lui paraissent judicieux dans le suivi des élèves allophones lorsque les droits de prise en charge arrivent à leur fin. Tous ces leviers relèvent d’heures supplémentaires et non pas d’embauche de personnel.
Les organisations syndicales font à nouveau remarquer que la dotation en moyen du ministère à l’égard des dispositifs UPE2A n’est pas satisfaisante. Il ne s’agit pas de prendre en compte seulement la logique du nombre d’enseignants UPE2A face aux élèves allophones. Il faut également prendre en compte la mobilité d’école en école et la complexité d’une mission qui demande une adaptation et flexibilité permanente. Les enseignants UPE2A sont aussi des personnes ressources pour les enseignants de classe ordinaire qui accueillent des élèves allophones.

 

LA FORMATION DES COLLEGUES UPE2A
La délégation fait remarquer qu’il y a un réel manque dans la formation à destination des enseignants UPE2A.
Les enseignants UPE2A, en raison des spécificités de leur poste ont besoin de formation au plus près de leurs besoins de terrain, de fait, seront-ils acteurs de leur demande de formation ?
Mme Petit nous informe qu’un groupe de travail académique, en lien avec l’EAFC, est en train de construire un parcours de formation dédié.
Enfin, Mme Petit nous informe qu’elle souhaite que dans un premier temps la logique ligérienne sur le suivi des élèves allophones soit harmonisée académiquement. Cela pourrait, à son sens, être un levier pour optimiser notre fonctionnement.
Dans le but de continuer à travailler la problématique de l’accueil des enfants allophones. Une nouvelle audience pourrait se tenir à la fin de l’année scolaire.