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SE-UNSA 42


 Par SE-UNSA 42
 Le  lundi 5 février 2018

CDEN du 02 février

 

Le CDEN qui s'est tenu vendredi 2 février n'a montré aucune évolution avec les décisions prises lors du CTSD (comité technique) du mardi 30 janvier.

 

Malgré les remarques faites par plusieurs représentants (Maires, DDEN, conseillers départementaux, syndicats de personnels enseignants), l'Inspecteur d'Académie n'a pas modifié en quoi que ce soit les propositions présentées lors du dernier comité technique.

 

L'Unsa Éducation se pose vraiment la question de l'utilité de cette instance qui n'est devenue qu'une chambre d'enregistrement officielle des décisions posées lors de l'instance interne à l'éducation nationale qu'est le comité technique où seuls siègent les représentants de l'administration et les représentations syndicales des personnels.

 

1er degré :

La rentrée 2018  qui se profile n'est pas vraiment satisfaisante pour nombre d'écoles soit pour des raisons de retrait d'emploi d'enseignant, soit pour une dotation refusée d'un emploi qui aurait toute sa raison d'être, soit pour un projet de regroupement ou fusion pas vraiment concerté et mûri par l'ensemble des partenaires...

 

Depuis la dotation ministérielle connue (15 postes) pour le département, l'Unsa Éducation a montré son inquiétude : comment couvrir les besoins en postes pour la mesure très politique posée au printemps dernier des CP-CE1 100% réussite sans aller chercher des postes sur l'existant ?

Elle titrait d'ailleurs un bulletin d'information syndicale par : rentrée 2018, ça va être sanglant !

 

L'Unsa Éducation constate qu'effectivement l'inspection académique est allée prendre tous les postes "non devant classe" disponibles : Maîtres de plus que de classes, Enseignants missionnés pôle ressource cycle 3, postes de Rased, conseillers pédagogiques départementaux, … l'impact est ainsi  moindre sur les structures écoles.

Malgré cela 36 retraits de postes sur des groupes scolaires sont effectués et c'est un moindre mal...

 

L'Unsa Éducation s'inquiète dès à présent pour la rentrée 2019 qui va voir la mise en place du dédoublement des CE1 100% réussite en REP et là ce ne sont pas moins d'une quarantaine de postes qui seront nécessaires... Les réserves du département étant plus qu'épuisées, tout reposera sur la dotation ministérielle qui dépendra du budget voté par les parlementaires. Si celle-ci n'est pas à la hauteur et cela serait étonnant compte-tenu des contraintes budgétaires annoncées, alors ce seront les fermetures de classe qui viendront compenser ce déficit...

 

Nombre de situations pour cette prochaine rentrée restent en attente d'une décision d'aide par attribution d'un poste d'enseignant : elles ont toutes été renvoyées aux mesures d'ajustement qui auront lieu en juin. Ces mesures se font sur le reliquat de postes suite au mouvement des personnels. Certains postes "non devant classe" restent vacants et ne peuvent être attribués qu'à des enseignants détenteurs d'un diplôme spécialisé (postes de Réseau d'aide). C'est avec ce reliquat que certaines écoles se verront attribuer un poste provisoire pour l'année suivante...combien y en aura-t-il ? Entre 6 et 8 en gros ce qui, avec les 2 postes restants suite au CDEN fera une petite dizaine...Bien insuffisant pour la vingtaine de situations encore critiques.

 

L'Unsa Éducation s'inquiète de l'évolution de l'offre d'éducation publique sur l'ensemble du territoire. Les zones rurales très présentes dans la Loire souffrent en terme d'effectifs élèves et nécessitent une réflexion urgente de la part de tous les partenaires (éducation nationale, mairies, parents, enseignants). Si nous nous opposons à la mise en place en milieu urbain de grands groupes scolaires connus dans les années 70 et qui ont fait la preuve de leur non-pertinence, il en va de même en milieu rural où des structures à taille humaine doivent exister pour permettre des conditions d'enseignements correctes pour tous les élèves et les personnels. Si certains enseignants sont à même de mener à bien des classes proches de la classe unique, ce n'est pas tâche aisée loin de là et le partenariat entre bourgs proches reste à étudier pour maintenir des écoles sur l'ensemble du territoire de proximité. Malheureusement il faut du temps pour cela et l'Unsa Éducation regrette que celui-ci ne soit pas donné aux acteurs de l'éducation mais que les fusions et regroupements se fassent à marche forcée en catimini par les mairies et l'inspection académique sans implication des membres du réseau éducatif (parents, équipes d'écoles).

 

2nd degré :

En Lycées, la stabilité des effectifs pour la rentrée, et la dotation en poste donnée par l'académie permettent une rentrée sans trop d'inquiétudes. Cependant certaines restructurations sont à l'ordre du jour et concernent des établissements qui ne bénéficient pas d'une situation géographique facilitante en terme d'accessibilité et donc d'attractivité. L'Unsa Éducation est pour un maintien de ces Lycées en milieu rural mais ceux-ci doivent pourvoir proposer des formations attrayantes ne les mettant pas en concurrence directe sur des parcours plus classiques avec des structures privées mieux placées géographiquement. Si une logique de campus avec d'autres établissements (rural et urbain) est proposée par l'académie, cette démarche est à suivre attentivement en terme de pertinence et de maintien des établissements.

En Collèges, malgré une légère hausse d'effectifs, la Loire doit rendre l'équivalent de 9 temps pleins d'enseignants...c'est peu et beaucoup à la fois... Selon les établissements, cela peut avoir des conséquences sur le dédoublement de certains cours, facilité très appréciable en sciences et langues.

 

L'Unsa Éducation regrette une fois de plus que le nombre d'heures supplémentaires proposé aux collèges soit aussi important en lieu et place d'heures de poste d'enseignement ce qui permettrait à plus d'enseignants d'intégrer les effectifs des établissements.

 

L'Unsa Éducation ne peut que se féliciter de la prise en compte de la difficulté scolaire  avec la création de deux ULIS Collèges à Balbigny et dans l'Ondaine (non déterminée encore).

 

L'Unsa Éducation ne peut que s'étonner cependant des variations importantes en dotation subit par certains secteurs : le Gier avec des effectifs stables perd 170 heures d'enseignement, Roanne avec des effectifs stables aussi perd une soixantaine d'heures...

Il est non-acceptable que l'accent soit mis sur la lutte contre la difficulté d'apprentissage scolaire et que des effectifs par classe en 6eme soient de 29 puis 30 en 5e, 4e et 3e...

 

Pour conclure, si le second degré semble épargné, le 1er degré est lui mit au régime sec en terme de postes et l'année qui s'annonce va demander à certaines équipes pédagogiques d'être inventives une fois de plus pour palier aux carences en terme de postes alloués, c'est regrettable. Les conditions de travail ne s'améliorent pas, les effectifs moyens par classes tant dans le 1er que dans le 2nd degrés restent trop élevés et si la difficulté scolaire est prise en compte il faut qu'elle le soit sur l'ensemble du territoire.