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Direction d’école : tous acteurs, tous concernĂ©s
Article publié le samedi 27 mars 2021.
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La structuration de l’école est un sujet qui ne concerne pas que les directrices et directeurs. Le SE-Unsa revendique la crĂ©ation d’un statut d’établissement public d’enseignement du 1er degrĂ©.
Mais en quoi cette Ă©volution serait-elle une avancĂ©e pour l’ensemble des Ă©quipes ?
Pourquoi devons-nous ĂŞtre tous acteurs et tous concernĂ©s par cette question fondamentalement liĂ©e Ă  la direction d’école ?
 
 
La crise sanitaire a mis en lumière l’extraordinaire implication des directrices et directeurs, menée conjointement avec leurs équipes. Elle a aussi permis de montrer les nombreux besoins d’amélioration concernant la direction d’école, et notamment la structuration de l’école.
 
 
L’école fonctionne très bien comme ça : FAUX 
 
L’école est un local mis à disposition par la collectivité pour que l’État puisse remplir sa fonction de service public. L’école n’est pas une entité avec une existence juridique.
 
Les Ă©quipes ne peuvent pas dĂ©cider ou mettre en Ĺ“uvre leur projet pĂ©dagogique de façon autonome. Elles n’ont pas la main sur la journĂ©e de solidaritĂ© et l’ancienne 2e journĂ©e de prĂ©-rentrĂ©e. Les formations qui leur sont proposĂ©es sont la plupart du temps imposĂ©es.
 
L’école n’a pas de budget propre. Sans moyens adéquats, elle peine à traiter les demandes décidées pour elle, notamment la gestion des flux financiers. Elle ne peut pas financer des projets pédagogiques avec des indemnités pour mission particulière (IMP). Elle ne peut pas non plus attribuer de fonds sociaux, alors que c’est le cas des collèges et des lycées.
 
 
Le directeur deviendrait un supĂ©rieur hiĂ©rarchique : FAUX
 
Avec un statut d’établissement public, et même s’il pourrait y avoir création d’une fonction de directeur d’établissement public d’enseignement, le directeur ne serait pas un supérieur hiérarchique. Il disposerait d’une autorité fonctionnelle, c’est-à-dire uniquement relative au fonctionnement de l’école.
L’intérêt est de lui reconnaître une légitimité à agir.
L’évaluation des enseignants resterait bien du ressort des IEN.
 
Par contre, au lieu d’attendre une rĂ©ponse de l’IEN, le directeur pourrait immĂ©diatement valider les projets pĂ©dagogiques Ă©laborĂ©s avec l’équipe enseignante ; cela faciliterait leur mise en Ĺ“uvre.
 
Le travail du directeur serait également facilité car cet établissement disposerait d’un secrétariat administratif qui serait pérenne et formé.
 
 
Cette Ă©volution de l’école a aussi un intĂ©rĂŞt pour les adjoints : VRAI
 
En effet, davantage de dĂ©cisions pourraient ĂŞtre prises au sein de l’école. Le directeur pourrait proposer Ă  l’IEN des formations choisies avec l’équipe. Après avis du conseil des maĂ®tres, il pourrait arrĂŞter une dĂ©cision locale sur l’organisation de la journĂ©e de solidaritĂ© et l’ancienne 2e journĂ©e de prĂ©-rentrĂ©e en matière de calendrier et de thème, sans recours Ă  l’IEN.
 
Le projet d’école pourrait être validé après concertation pour répondre aux besoins (populations, contextes) et impulser des modifications, là encore sans recours à l’IEN. Le directeur pourrait décider, toujours après concertation avec l’équipe, de la durée du projet d’école. Un budget permettant d’en atteindre les objectifs pourrait y être dédié.
 
Cette légitimité du directeur à prendre des décisions pour l’école permettrait une adéquation plus rapide et réactive entre les situations locales et les réponses locales qu’elles attendent. L’école serait aussi un acteur à part entière du projet éducatif territorial.
 
Enfin, donner Ă  l’école une existence juridique lui permettrait de devenir un acteur social. Dans le 2d degrĂ© les Ă©tablissements scolaires ont la possibilitĂ© d’attribuer des fonds sociaux aux familles de collĂ©giens et lycĂ©ens qui rencontrent des difficultĂ©s financières. L’école disposerait alors de fonds dĂ©diĂ©s pour faire face Ă  des dĂ©penses liĂ©es Ă  la scolaritĂ© : transport, sortie, tenue de sport, appareil auditif, lunettes, etc.
 
En effet, près de 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvretĂ© en France. Parmi elles se trouvent beaucoup de nos Ă©lèves : 1 sur 5 connaĂ®t la pauvretĂ© et 1 sur 10 la grande pauvretĂ©. Malheureusement, il ne fait aucun doute que la crise sanitaire que nous traversons va accroĂ®tre ces inĂ©galitĂ©s qui freinent les possibilitĂ©s de rĂ©ussite scolaire.
 
Cette nouvelle structuration de l’école a donc un double objectif : permettre la rĂ©ussite de tous les Ă©lèves et assurer la sĂ©rĂ©nitĂ© des Ă©quipes pĂ©dagogiques.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Les propositions du SE-Unsa sur la direction reposent sur deux volets complĂ©mentaires et indissociables : d’une part faciliter l’exercice de la fonction de directeur et d’autre part amĂ©liorer le fonctionnement de l’école grâce Ă  une existence juridique. Mais cette transformation de l’école vers un Ă©tablissement public d’enseignement du 1er degrĂ© ne saurait se faire de façon uniforme et Ă  marche forcĂ©e. L’expĂ©rimentation sur la base du volontariat, issu d’une volontĂ© conjointe des Ă©quipes pĂ©dagogiques et des collectivitĂ©s, serait indispensable.
 
L’ensemble de la communautĂ© Ă©ducative gagnerait Ă  obtenir des avancĂ©es pour la direction, en particulier concernant une Ă©volution du statut de l’école. En effet, amĂ©liorer les conditions d’exercice des directrices et directeurs permet d’amĂ©liorer les conditions de travail des autres collègues et de donner Ă  l’équipe pĂ©dagogique les moyens d’atteindre notre objectif : la rĂ©ussite de chaque Ă©lève.

 

 
 
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