SE-UNSA 40
Par SE-UNSA 040 Le lundi 12 mars 2007Apprentissage des Mathématiques
UN CALCUL POLITICIEN
Il y a un an, M. de Robien jetait le trouble sur les compétences professionnelles des enseignants en matière d’apprentissage de la lecture. Aujourd’hui, en promulguant sans aucune concertation, une circulaire sur le calcul à l’école primaire, le Ministre montre qu’il n’a rien appris de ses erreurs.
La préconisation de plages de travail mieux définies pour le calcul mental ne porte pas à commentaire pour le SE-UNSA. Il n’en est pas de même pour l’usage prématuré de la technique opératoire de la soustraction, de la multiplication et surtout de la division au cycle II.
Cette décision, en totale contradiction avec les actuels programmes de l’école primaire risque, avant toute chose, de désorienter les enseignants. De surcroît, en privilégiant un apprentissage purement mécanique des opérations, détaché de leur sens mathématique, le Ministre prend le risque de fragiliser, chez les élèves, l’installation du raisonnement mathématique.
Le SE-UNSA constate que le rapport de l’Inspection générale consacré à la question ne proposait pas ces évolutions et que celui de l’Académie des Sciences ne l’évoquait qu’avec prudence.
Le Ministre opte, une nouvelle fois, pour un passage en force en publiant maintenant cette circulaire, alors que des modifications des programmes doivent être examinées dans les prochaines semaines.
Le calcul politicien du Ministre l’emporte sur les considérations pédagogiques.
Paris, le 7 Mars 2007
Luc BERILLE
Secrétaire Général du
Secrétaire Général du
SE-UNSA