Les éléments de la première carte scolaire du quinquennat MACRON viennent d'être livrés à notre conniassance. La politique budgétaire en matière d’éducation se concrétise et les choix politiques se précisent. Si la priorité au primaire se confirme,  Le secondaire est, lui, confronté à la difficulté de devoir accueillir plus d’élèves sans moyens supplémentaires.

Le ministère a accordé à l'Académie de Bordeaux une dotation de 121 postes pour le 1^er degré avec des effectifs prévisionnels à la baisse (-435 élèves).

Le Comité Technique Académique du mardi 23 janvier a réparti les moyens par département. Le département des Landes se voit attribuer 3 postes de Professeurs des Écoles. Notre département accuse un recul des effectifs évalué à -159 élèves. Ce qui nous fait dire que cette répartition reste malgré tout "cohérente, équitable et adaptée aux priorités gouvernementales". Encore une fois, la Gironde absorbe la quasi totalité des moyens (+112 postes pour la Gironde). Mais le nombre d'élève fait un bond spectaculaire (+ 702 élèves). Nous ne manquerons pas de réclamer encore une fois dans les instances locales (CTSD et CDEN), une carte scolaire déconectée  pour la mégapole bordelaise. Sans cela, nous ne serons pas en mesure dans un département  fortement rural comme celui des Landes, de faire face aux enjeux éducatifs qui ne peuvent être réduits aux enjeux démographiques qui restent cependant un enjeu primordial pour la réusiite de tous et de chacun.

Dans le second degré, on assiste globalement à une dégradation du taux d’encadrement des élèves. En effet, il faudra  accueillir plus d’élèves (+1.15 %) dans l'Académie de Bordeaux, mais avec des moyens moindres (+0.6 %). Alors que 1014 postes avaient été créés sous la précédente mandature, pour la rentrée 2018, ce sont 114 postes qui seront créés dans l'Académie. Les Landes devraient accueillir 168 élèves de plus dans le secondaire : + 179 en collège, - 53 en lycée , + 42 en LP. Avec un taux d'encadrement en baisse : - 0,002 au total, + 0,002 en collège, - 0,014 en lycée, + 0,024 en LP, + 0,772 en EREA ( à effectifs stables).

Les mesures annoncées précisent qu'il faudra encourager le développement d'options au collège et par conséquent, renoncer à des dédoublements de classes et à des groupes à effectifs réduits pourtant nécessaires à la réussite des élèves les plus fragiles.

 

 

La répartition des moyens entre les départements marque la première étape de la carte scolaire 2018. C’est maintenant aux Inspecteurs d’académie de concrétiser les choix du gouvernement. Le plus dur reste à faire car il va désormais s’agir d’ouvrir et de fermer des classes et des postes.

Pour le SE-Unsa, le bilan est en demi-teinte. Dans le 1er degré, le travail à venir pourra être serein. En revanche, c'est l’inquiétude dans le 2nd degré.

Les chantiers à venir sont importants :

Il faut poursuivre la mise en œuvre des mesures de dédoublement des CP en éducation prioritaire. Le SE-Unsa desLandes veillera à ce que la carte scolaire permette de consolider l’offre éducative en milieu rural, de répondre aux besoins des élèves  en soutenant les Rased, en développant les possibilités d'accueil des élèves non francophones, tout en maintenant le dispositif Plus de maîtres que de classes. 

Dans le 2^nd degré, les mesures de carte scolaire devront permettre une organisation optimale des enseignements et des projets pour tous au collège. Elles devront accompagner les lycées qui, bien qu’exclus du classement en éducation prioritaire, en ont parfois toutes les caractéristiques, en particulier dans la voie professionnelle.

Beaucoup de solutions à trouver avec des marges de manoeuvres resserrées et le tout dans l'intérêt des élèves : nous agirons dans l'intérêt des collègues et tiendrons rôle de représentants des personnels. Nous prendrons nos responsabilités quant aux décisions prises !

 

le 29 janvier 2018,

Christophe NOWACZECK

Secrétaire départemental SE-Unsa 40