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SE-UNSA 40


 Par SE-UNSA 040
 Le  lundi 2 novembre 2015

DNB : le CSE fait évoluer le projet ministériel

 

Le Conseil Supérieur de l’Education du 15 octobre réduit l’impact des épreuves terminales et fait de la maîtrise du socle commun l’élément central du Diplôme National du Brevet.

 

La nouvelle architecture du DNB :

  • un contrôle continu, pouvant apporter 400 points au maximum, portant sur les 4 composantes du premier domaine et sur les 4 autres domaines du socle, les points étant attribués en fonction du niveau de maîtrise (4 échelons, le niveau socle étant le niveau 3).
  • Les points attribués selon les niveaux de maîtrise sont modifiés, suite à l’intégration par le ministère d’un amendement du Sgen-CFDT largement soutenu par le CSE (39 pour, 26 contre) :
    • Niveau 1 : 10 points
    • Niveau 2 : 25 points
    • Niveau 3 : 40 points
    • Niveau 4 : 50 points
  • 3 épreuves terminales (une orale portant sur un EPI ou un parcours ; deux épreuves écrites – français-HGEMC, maths-sciences et technologie) pouvant apporter 300 points au maximum.
  • Un bonus de 10 ou 20 points pour les élèves ayant suivi un enseignement de complément.

Les points forts :

  • plus simple et plus cohérent que le précédent DNB dans sa partie « contrôle continu » (il n’y a plus qu’une référence, le socle commun),
  • les notes chiffrées ne sont plus obligatoires, seul le positionnement socle compte. Les collègues ne sont plus contraints à traduire leurs évaluations par compétences en notes.

Le point faible :

l’alourdissement des épreuves terminales qui risque d’augmenter la pression scolaire et de valoriser une performance ponctuelle au détriment d’apprentissages approfondis et durables.

Dans la Loi de Refondation, le DNB doit « attester de la maîtrise du socle commun ». Prenant cette définition au sérieux, le CSE a modifié les points attribués en fonction du niveau de maîtrise du socle attesté par le conseil de classe :

  • En attribuant 40 points aux élèves dont le conseil de classe atteste qu’ils ont une maîtrise satisfaisante (le décret fixe le niveau 3 comme le niveau requis pour le socle), il  met pratiquement les élèves concernés à l’abri d’une défaillance lors des épreuves ponctuelles.
  • En attribuant 25 points chaque fois que la maîtrise est reconnue comme fragile, il permet aux élèves concernés de « faire leurs preuves » dans les épreuves terminales. Il faudra en effet qu’ils obtiennent 150 points sur 300 dans ces épreuves terminales pour obtenir le DNB.

Les épreuves terminales n'auront donc pas d'effet "couperet". Elles ne peuvent jouer qu’un rôle positif en permettant éventuellement aux élèves fragiles d’obtenir le DNB et aux élèves en réussite d’obtenir une mention.

Le Conseil Supérieur de l’Education a soutenu le projet amendé par 41 voix pour, dont le SE-Unsa, et 23 voix contre.