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Roms : un acharnement inacceptable
Article publié le lundi 30 septembre 2013.
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On croyait ce temps rĂ©volu, celui du discours de Grenoble et des expulsions brutales. Mais, en pĂ©riode de crise, les Roms restent toujours des boucs-Ă©missaires faciles : Ă©trangers sans attaches, vivant dans des bidonvilles sordides [1]…

Le SE-Unsa dĂ©nonce les propos laissant entendre que les Roms ne peuvent pas s’intĂ©grer en raison de « modes de vie extrĂŞmement diffĂ©rents des nĂ´tres Â» et de leur « vocation Ă  revenir en Roumanie ou en Bulgarie. Â»

Leur auteur oublie en effet de rappeler :

- qu’en tant que citoyens européens, les Roms jouissent de la même liberté de circulation sur le territoire de l’Union européenne que nous,

- que les discriminations subies dans leurs pays d’origine et la misère les contraignent à l’exil, et non leur nomadisme supposé;

- que la lĂ©gislation europĂ©enne et française leur interdit jusqu’en 2014 de travailler sur notre territoire[1] et donc d’avoir un revenu leur permettant d’accĂ©der Ă  un logement dĂ©cent ;

- que la scolarisation de leurs enfants n’est pas facilitĂ©e [3] et qu’il est impossible d’être assidu Ă  l’école quand on est expulsĂ© de son lieu de vie ;

- que les démantèlements des camps de Roms se font souvent sans décision de justice préalable et sans solution de relogement, au mépris de la circulaire du 26 août 2012 vantée par le gouvernement.

Personne ne choisit de vivre dans un bidonville et les Roms ne sont pas responsables de la situation qui leur est faite. Les enfants encore moins, doublement victimes parce qu’ils vivent dans des conditions terribles et sont privés de scolarisation en cas d’expulsion.

En stigmatisant les Roms, le ministre entretient les préjugés contre la plus grande et la plus pauvre minorité ethnique d’Europe. Il encourage au racisme le plus décomplexé et fait le jeu de l’extrême-droite xénophobe. La République ne peut pas véhiculer de tels discours.

Pour le SE-Unsa, tout doit être mis en œuvre pour permettre aux enfants roms et à leur famille de s’intégrer dignement dans la société française, dans le respect des droits fondamentaux de l’Homme que sont le droit au logement, le droit au travail et le droit à l’éducation.



[1] Le Collectif National Droits de L’Homme Romeurope publie un livret pour démonter les préjugés ancrés dans l’opinion publique : <ici>

[2] Lors des Ă©largissements de 2004 et 2007, des mesures transitoires ont Ă©tĂ© prĂ©vues pour les citoyens roumains et bulgares qui restreignent leur accès au marchĂ© du travail. Ces restrictions doivent ĂŞtre levĂ©es au 1er janvier 2014.

[3] Le SE-Unsa rappelle qu’aucune distinction ne doit être faite entre les enfants et jeunes de nationalité française et de nationalité étrangère pour l’accès au service public d’Education et que l’inscription dans un établissement scolaire ne peut être subordonnée à la présentation d’un titre de séjour. Tout ce que la loi réclame, c’est une pièce d’identité et un carnet de vaccination à jour.

 

 
 
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