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Guy MĂ´quet : de la rĂ©sistance au marronnier...
Article publié le samedi 29 septembre 2007.
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La circulaire du 22 octobre 2007 demande aux chefs d’établissement « de mobiliser les équipes éducatives autour de ce souvenir et de ce qu’il signifie. La commémoration au cours de la matinée du 22 octobre commencera par la lecture, en classe ou en grand groupe selon le choix des établissements, de la lettre de Guy Môquet. Cette lecture pourra être confiée à tous ceux qui, résistants ou déportés, peuvent aujourd’hui encore témoigner directement des sacrifices consentis. J’invite à cet effet les équipes éducatives à se rapprocher des fondations et associations de mémoire afin d’établir ce lien tangible entre les générations.
Il sera également possible de solliciter toute personnalité dont l’engagement, le rayonnement ou la notoriété pourraient sensibiliser les élèves. Cette lecture pourra être suivie d’autres, laissées à l’initiative de chacun et choisies par exemple parmi les textes ci-joints.
Le programme se poursuivra par une réflexion collective menée dans le cadre de la classe. On exploitera notamment les thèmes liés à la mémoire de la Seconde Guerre mondiale dans les programmes d’enseignement notamment d’histoire, de lettres, de philosophie. »
 
 Pourquoi le 22 octobre ? Pourquoi une lecture complètement décontextualisée ? Que se passe-t-il autour de la lettre de Guy Môquet qu’il faille la lire avant les matchs de rugby et en « grand messe » dans les cours ou les salles de classe avec l’arrivée de l’automne ?
 
 Faire appel aux textes patrimoniaux qui évoquent les grandes heures de notre histoire nationale, c’est la vocation des programmes scolaires qui sont actuellement appliqués. Mais pourquoi le pouvoir politique dicte-t-il l’obligation d’évoquer un support parmi d’autres un jour dit ? Le propre de la séquence d’enseignement est de mettre en cohérence les savoirs et les supports pour qu’ils fassent sens.
 Cette « OPA » sur la lettre de Guy Môquet, résistant communiste, est incompréhensible (ou plutôt si…) sans compter que cela transforme ce texte émouvant en marronnier d’automne.
 Si cette action peut avoir un effet d’affichage politique, on s’interroge sur l’incongruité de cette circulaire auprès d’enseignants.
 
Quoi qu’il en soit, pour le SE-UNSA :
- la lecture de cette lettre est confiée à la responsabilité des chefs d’établissement,
- Sinon, le volontariat doit être la règle,
- Il est cependant possible aux chefs d’établissements de banaliser une heure de cours pour réunir les élèves dans la cour ou dans une salle polyvalente,
 
- Il est plus que probable que même si l’on ne souhaite pas lire cette lettre, celle-ci soit lue et donc que nos élèves soient concernés par le nécessaire travail de contextualisation. En effet cette lettre, sans son contexte, comme la plupart des sources n’a pas grand sens ou plutôt peut en avoir de multiples et parfois à l’opposé de l’objectif visé (cf. l’analyse de JM Zakhartchouk sur le site des cahiers pédagogiques). Pour nous aider dans notre travail des sites de CDDP ou CRDP ont mis en ligne de nombreux documents et problématiques, comme celui de l’Indre (qui revient notamment sur la polémique) : http://wwwphp.ac-orleans-tours.fr/crdp/cddp36//rubrique.php3?id_rubrique=70 
 
 
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