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L'UNSA Éducation et le syndicat des enseignants hongrois PDSZ signent ensemble un texte commun pour dénoncer les idées défendues par l'extrême-droite en matière d'éducation. Pour la secrétaire générale de l'UNSA Éducation, Morgane Verviers, et pour la présidente du bureau national du Pedagógusok Demokratikus Szakszervezete (PDSZ) de Hongrie, Erzébet Nagy, les conséquences de la prise du pouvoir par l'extrême-droite dans un pays pour les libertés publiques, pour les libertés syndicales et pour l'autonomie professionnelle des personnels de l'éducation sont graves et doivent être connues à quelques jours des élections européennes.
Idées d’extrême droite : un danger pour les politiques éducatives et de jeunesse
Les élections européennes auront lieu du 6 au 9juin et les partis d’extrême droite sont en tête des sondages dans plusieurs pays européens. Ils mènent le débat politique au niveau européen dans de nombreux pays et ils semblent en capacité d’obtenir un groupe conséquent au parlement Européen.
En tant qu’organisations syndicales de l’enseignement et l’éducation, nous savons bien que les idées d’extrême droite sont un poison pour la démocratie et les politiques éducatives. Les idées d’extrême droite menacent les droits fondamentaux et la paix nécessaire pour construire un monde meilleur. Nous savons également que les partis d’extrême droite remettront en cause les programmes de jeunesse comme Erasmus ou les fonds de recherche universitaire. L’Union Européenne est fondée sur des valeurs et des principes forts protégés par sa charte des droits fondamentaux.
Il est de notre ressort de défendre ces droits et libertés
Peu importe où les partis d’extrême droite sont arrivés au pouvoir, les établissements scolaires ont été les premières cibles de leurs politiques réactionnaires, mettant à mal la qualité de l’enseignement public et renforçant les inégalités sociales.
En Hongrie, enseignant·es, étudiant·es et parents manifestent chaque mercredi pour leurs droits. Le pays est gouverné par décrets et le travail parlementaire est inexistant. Ni les ONG ni les organisations de professionnels ne sont autorisées à se rendre dans les établissements scolaires pour des interventions. Une loi homophobe a été votée en lieu et place d’une loi de protection de l’enfance. Les livres évoquant l’homosexualité voient les passages concernés recouverts au lieu d’introduire de réelles mesures de protection de la jeunesse.
En Allemagne, des parents et élèves sont incités par l’AfD (Alternative für Deutschland, principal parti d’extrême droite) à surveiller l’enseignement et dénoncer les enseignant·es s’ils expriment des critiques à l’encontre des idées antidémocratiques et des idéologies manquant d’humanité de ce parti politique. En France, des comités de parents sont encouragés par des partis d’extrême droite à rapporter le comportement des enseignant·es qui leur paraîtrait inadapté. Dans ces deux pays, le nombre de personnels victimes de tels agissements est grandissant.
Aussi, nous, organisations syndicales de l’éducation, l’enseignement et la jeunesse, appelons conjointement nos membres à se lever pour la démocratie, à faire face à ces attaques du service publique et à aller voter aux élections européennes pour contenir une percée de l’extrême droite dans les urnes.
Christophe NOWACZECK
Secrétaire Départemental SE-Unsa/Unsa Education des Landes