SECTION SE-Unsa des LANDES - RESIDENCE CLOS MICHEL ANGE - 830 AVENUE DU ML FOCH - 40000 MONT DE MARSAN
Tél. 05 58 46 24 24 - Fax. 05 58 46 68 55 - Por. 06 15 39 37 34 - 40@se-unsa.org

 
Éducation Ă  la vie affective et sexuelle : nouvelle Ă©tape pour davantage d’égalitĂ©
Article publié le mercredi 6 septembre 2023.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

L’éducation à la sexualité est une obligation légale mentionnée dans le code de l’éducation. Pourtant, on estime que moins d’un élève sur cinq effectue les trois séances annuelles prévues par le cadre réglementaire. Pour mieux structurer cette éducation à la vie affective et sexuelle (EVAS), le ministère de l’éducation a donc décidé de réviser les programmes, de mieux former les personnels, tout en structurant l’action de tous les acteurs déjà concernés. Pour l’UNSA Éducation, ces initiatives ne doivent pas se cantonner à des effets d’annonces car la culture de l’égalité filles-garçons doit être développée pour être au cœur des missions de l’École. C’est d’autant plus essentiel que l’on assiste actuellement à une campagne de mobilisation de l’extrême droite contre cette thématique. La vigilance s’impose !

Un nouveau plan pour l’éducation à la sexualité

L’éducation Ă  la vie affective et sexuelle n’a pas aujourd’hui pleinement sa place dans les Ă©coles, collèges et lycĂ©es en dĂ©pit de son caractère obligatoire. Le code de l’éducation prĂ©voit qu’« une information et une Ă©ducation Ă  la sexualitĂ© sont dispensĂ©es dans les Ă©coles, les collèges et les lycĂ©es Ă  raison d’au moins trois sĂ©ances annuelles et par groupes d’âge homogène. Ces sĂ©ances prĂ©sentent une vision Ă©galitaire des relations entre les femmes et les hommes. Elles contribuent Ă  l’apprentissage du respect dĂ» au corps humain et sensibilisent aux violences sexistes ou sexuelles ainsi qu’aux mutilations sexuelles fĂ©minines. Â» Ce sont avant tout les infirmières et infirmiers ayant suivi une formation de 6 jours obligatoires, ainsi que les professeur.es de SVT qui prennent en charge ces heures, en lien avec des associations agrĂ©es par le MENJ.

Il est indispensable que dans l’éducation des futurs citoyennes et futures citoyennes, les compétences lies à l’EVAS, comme la connaissance et la maîtrise de son corps, le respect des personnes et l’égalité filles-garçons, soient prises en compte. En conséquence, cela nécessite une refonde du dispositif, ainsi que des moyens supplémentaires. C’est pourquoi le Conseil supérieur des programmes a été saisi afin de définir les notions clés à transmettre et l’organisation des séances. De nouveaux programmes, de l’école au lycée, sont donc attendus pour la rentrée 2024. L’EVAS participe aussi à la lutte contre le harcèlement, les LGBTIPhobies, le sexisme et les violences sexuelles et sexistes. C’est pourquoi il est nécessaire d’agir pour avoir au plus vite une politique d’éducation à la sexualité ambitieuse et efficace.

Une campagne hostile orchestrée par l’extrême droite

Ce sujet agite les milieux de l’extrĂŞme droite depuis plusieurs annĂ©es, mais on assiste depuis peu Ă  de nouvelles initiatives. L’EVAS est rejetĂ©e par ce courant politique au prĂ©texte que cela ne correspondrait pas aux missions de l’École et qu’il s’agirait d’une thĂ©matique qui perturberait les Ă©lèves et les personnels. Cet activisme est portĂ© Ă  la fois par des organisations politiques (le parti ReconquĂŞte !) des associations regroupant des parents (Parents Vigilants ou Mamans louves, toutes deux liĂ©es au parti de Zemmour) et il reçoit parfois le soutien de certains mĂ©dias, voire d’organisations syndicales qui affichent ainsi leur proximitĂ© avec l’extrĂŞme droite. De nombreuses fake news relayĂ©es par toute la fachosphère servent de prĂ©texte Ă  ces groupes pour en finir avec l’éducation Ă  la sexualitĂ©.

Face à cette agitation, il importe de porter haut et clair nos valeurs d’égalité et de liberté et c’est pourquoi l’UNSA Éducation s’alarme des pressions exercées sur les personnels.

Agir pour l’éducation et l’égalité

L’UNSA Éducation rappelle que l’éducation à la vie affective et sexuelle est l’affaire de toutes et tous, de l’école au lycée et qu’elle contribue à la construction et l’éducation de toutes et tous. Elle a donc pleinement sa place dans notre système éducatif et ne peut pas être l’objet de polémiques instrumentalisées par la frange la plus réactionnaire de l’opinion. L’EVAS participe, en outre, au développement des compétences psychosociales définies par l’OMS dès 1993. C’est pourquoi notre fédération sera attentive à chaque étape de la mise en place du nouveau plan ministériel et s’opposera fermement à l’agitation fomentée par l’extrême droite.

 

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
Cliquez pour agrandir