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Olivier Dussopt a organisé, lundi 16 mars 2020, une réunion sur le COVID-19 avec les organisations syndicales de la fonction publique et les employeurs publics, une réunion demandée par l’UNSA Fonction Publique.
Un cadrage des mesures d’urgence pour faire face au coronavirus est en préparation pour réguler l’hétérogénéité d’appréciation des employeurs publics dans la protection de la santé des agents et pour assurer la continuité des services publics. De nombreuses questions sont encore irrésolues.
L’UNSA Fonction Publique a demandĂ© dès le 15 fĂ©vrier qu’une rĂ©uÂnion soit orgaÂniÂsĂ©e pour mieux faire face Ă la menace Ă©pidĂ©mique et Ă©viter les dysÂfoncÂtionÂneÂments.
Pour l’UNSA Fonction publiÂque, la graÂvitĂ© de la situaÂtion impose un diaÂloÂgue social accru dans l’intĂ©ÂrĂŞt de tous. Il est absoÂluÂment nĂ©cesÂsaire que les publics puisÂsent bĂ©nĂ©ÂfiÂcier d’une comÂmuÂniÂcaÂtion renÂforÂcĂ©e, prĂ©Âcise, avec des mesÂsaÂges clairs, effiÂcaÂces et sans injoncÂtions contraÂdicÂtoiÂres ainsi que des moyens approÂpriĂ©s pour les mettre en Ĺ“uvre.
L’UNSA a souÂliÂgnĂ© le rĂ´le cruÂcial des agents publics en France, en parÂtiÂcuÂlier lors de situaÂtion de crise majeure comme celle du Covid-19. Cette crise saniÂtaire ne fait que comÂmenÂcer et nul ne sait quel sera son terme. Il est donc impĂ©ÂraÂtif qu’ils soient enfin reconnus et souÂteÂnus pour leur engaÂgeÂment au front de cette « guerre saniÂtaire ».
Cette crise dĂ©monÂtre que des serÂviÂces publics graÂtuits, accesÂsiÂbles Ă tous et rĂ©parÂtis sur l’ensemÂble du terÂriÂtoire perÂmetÂtent de bien mieux faire face aux alĂ©as et de contriÂbuer au mainÂtien de la cohĂ©Âsion sociale. L’UNSA estime que le statut de la foncÂtion publiÂque est l’un des moyens pour garanÂtir la contiÂnuitĂ© du serÂvice. C’est un atout dans cette crise.
Le minisÂtre a, lors de cette rĂ©uÂnion, comÂmencĂ© par Ă©noncer les consiÂgnes que donne le gouÂverÂneÂment aux agents publics.
Le tĂ©lĂ©ÂtraÂvail devient la règle impĂ©ÂraÂtive pour tous les postes qui le perÂmetÂtent
Depuis le 15 mars, des Plans de ContinuitĂ© de l’ActivitĂ© (PCA) devraient ĂŞtre mis en place dans chaque minisÂtère et/ou strucÂture publiÂque.
L’objecÂtif de ces PCA est d’orgaÂniÂser la rĂ©acÂtion opĂ©ÂraÂtionÂnelle et d’assuÂrer le mainÂtien des actiÂviÂtĂ©s indisÂpenÂsaÂbles pour les minisÂtèÂres, les serÂviÂces dĂ©concenÂtrĂ©s, les colÂlecÂtiÂviÂtĂ©s terÂriÂtoÂriaÂles et les Ă©tablissements hosÂpiÂtaÂliers et mĂ©dico-sociaux.
Le PCA dĂ©terÂmine quels sont les agents devant ĂŞtre impĂ©ÂraÂtiÂveÂment, soit prĂ©Âsents phyÂsiÂqueÂment, soit en tĂ©lĂ©ÂtraÂvail actif avec un matĂ©Âriel adaptĂ©, que celui-ci soit attriÂbuĂ© par le serÂvice ou qu’il soit perÂsonÂnel.
Dans le contexte de panÂdĂ©Âmie de Covid-19, cerÂtains agents dont la santĂ© est source de vulÂnĂ©ÂraÂbiÂlitĂ©, sont sousÂtraits Ă un traÂvail en prĂ©ÂsenÂtiel – ces agents ne relèÂvent pas d’un PCA - ou doiÂvent ĂŞtre remÂplaÂcĂ©s.
Une liste de criÂtèÂres pathoÂloÂgiÂques a Ă©tĂ© dĂ©fiÂnie par le Haut Conseil de la SantĂ© Publique (HCSP), Ă savoir :
Les agents prĂ©ÂsenÂtant une ou pluÂsieurs pathoÂloÂgies prĂ©ÂciÂtĂ©es peuÂvent ĂŞtre repĂ©ÂrĂ©s par le mĂ©deÂcin de prĂ©ÂvenÂtion qui a connaisÂsance de leurs pathoÂloÂgies ou doiÂvent se rendre sur le porÂtail de la CNAM afin de dĂ©poÂser une dĂ©claÂraÂtion, afin d’enclenÂcher ainsi la proÂcĂ©Âdure dĂ©diĂ©e aux plus vulÂnĂ©ÂraÂbles face au Covid-19.
Si les femmes enceinÂtes ne prĂ©ÂsenÂtent pas de « sur-risque », il convient nĂ©anÂmoins de prenÂdre toutes les prĂ©ÂcauÂtions nĂ©cesÂsaiÂres pour la mère et pour l’enfant. Ainsi un traÂvail Ă disÂtance devra ĂŞtre sysÂtĂ©ÂmaÂtiÂqueÂment proÂposĂ© par l’employeur. A dĂ©faut, en cas d’imposÂsiÂbiÂlitĂ© de tĂ©lĂ©ÂtraÂvailler, une autoÂriÂsaÂtion spĂ©Âciale d’absence sera dĂ©liÂvrĂ©e par le chef de serÂvice.
Les agents assuÂrant la contiÂnuitĂ© de l’actiÂvitĂ© doiÂvent resÂpecÂter les gestes barÂrièÂres et les règles de disÂtanÂciaÂtion sociale sur le lieu de traÂvail de façon impĂ©ÂraÂtive.
Les agents appliÂquent les consiÂgnes barÂrièÂres suiÂvanÂtes :
Les employeurs publics sont inviÂtĂ©s Ă repenÂser leur orgaÂniÂsaÂtion afin notamÂment de :
Restauration admiÂnisÂtraÂtive :
Les resÂtauÂrants admiÂnisÂtraÂtifs resÂtent ouverts. Ils doiÂvent ĂŞtre amĂ©ÂnaÂgĂ©s pour laisÂser un mètre de disÂtance entre les perÂsonÂnes Ă table et dans les files d’attente, ou priÂviÂlĂ©Âgier les repas Ă emporÂter.
Les soluÂtions pour les parents d’enfants de moins de 16 ans :
Un sysÂtème de garde est mis en place excluÂsiÂveÂment pour les perÂsonÂnels soiÂgnants, dans l’école oĂą sont scoÂlaÂriÂsĂ©s leurs enfants ou dans une Ă©cole Ă proxiÂmitĂ©.
Afin de prenÂdre en charge les enfants de moins de trois ans, les crèÂches hosÂpiÂtaÂlièÂres bĂ©nĂ©ÂfiÂcient d’un rĂ©gime dĂ©roÂgaÂtoire de façon Ă rester ouverÂtes et Ă accueillir les enfants, en appliÂquant les mesuÂres de sĂ©cuÂritĂ© saniÂtaire adapÂtĂ©es. Par ailleurs, le nombre d’enfants susÂcepÂtiÂbles d’être gardĂ©s par une assisÂtante materÂnelle agrĂ©Ă©e est accru : il est dĂ©sorÂmais portĂ© de 4 Ă 6 enfants.
Pour les autres agents publics, le tĂ©lĂ©ÂtraÂvail est la soluÂtion prĂ©ÂcoÂniÂsĂ©e.
En cas d’imposÂsiÂbiÂlitĂ© de tĂ©lĂ©ÂtraÂvail et d’absence de soluÂtion de garde pour les enfants de moins de 16 ans, l’agent peut demanÂder Ă bĂ©nĂ©ÂfiÂcier d’une autoÂriÂsaÂtion spĂ©Âciale d’absence, sans dĂ©lai de carence, et valaÂble le temps que durera la ferÂmeÂture de la strucÂture d’accueil de son enfant. Une attesÂtaÂtion sur l’honÂneur pourÂrait lui ĂŞtre demandĂ©.
Les concours sont ajourÂnĂ©s dans leur ensemÂble
Les nouÂvelÂles dates d’orgaÂniÂsaÂtion des concours seront prĂ©ÂciÂsĂ©es ultĂ©ÂrieuÂreÂment.
Le jour de carence en cas de malaÂdie :
Pour l’UNSA, le mainÂtien du jour de carence pour les malaÂdes (contracÂtuels, foncÂtionÂnaiÂres et salaÂriĂ©s) atteints par ce virus est encore moins comÂprĂ©ÂhenÂsiÂble. Sur ce point, l’UNSA insiste sur la situaÂtion excepÂtionÂnelle et la cohĂ©Ârence avec le mesÂsage de recours au soin et d’arrĂŞt le plus prĂ©Âcoce posÂsiÂble pour Ă©viter la proÂpaÂgaÂtion du virus. C’est pourÂquoi elle revenÂdiÂque, dans les cirÂconsÂtanÂces actuelÂles, la supÂpresÂsion rapide de ce jour de carence. C’est, de fait, une pĂ©naÂliÂsaÂtion des agents malaÂdes sans fonÂdeÂment, parÂtiÂcuÂlièÂreÂment choÂquante pour tous les perÂsonÂnels « au front » de la crise saniÂtaire.
Le minisÂtre a entendu le malaise liĂ© Ă cette situaÂtion rĂ©gleÂmenÂtaire et lĂ©gisÂlaÂtive. L’UNSA demande que tous les agents malaÂdes dans l’exerÂcice de leur foncÂtion puisÂsent ĂŞtre reconnus en malaÂdie proÂfesÂsionÂnelle.
Fait notaÂble, les reprĂ©ÂsenÂtants des employeurs terÂriÂtoÂriaux ont apportĂ© leur souÂtien Ă notre demande.
Le droit de retrait :
L’UNSA a insistĂ© sur la proÂtecÂtion des agents publics dans l’exerÂcice de leur misÂsion. Les employeurs ont l’obliÂgaÂtion de tout mettre en Ĺ“uvre pour proÂtĂ©Âger la santĂ© et la sĂ©cuÂritĂ© des agents et donc de mettre en place des mesuÂres prĂ©ÂvenÂtiÂves. Elle demande que du matĂ©Âriel de proÂtecÂtion soit mis Ă disÂpoÂsiÂtion des agents en preÂmière ligne sans quoi les mesuÂres prĂ©ÂvenÂtiÂves ne seraient pas effecÂtiÂves.
Le minisÂtre dĂ©fiÂnit le droit de retrait comme Ă©tant certes un droit que l’on peut exerÂcer en cas de danger grave et immiÂnent pour la sĂ©cuÂritĂ© et la santĂ© de l’agent. Mais de son point de vue, le seul risque d’expoÂsiÂtion Ă un virus ne perÂmetÂtrait pas son exerÂcice.
Il a Ă©galement rapÂpelĂ© que cerÂtains agents ont un droit de retrait limitĂ© (Policiers, Gendarmes, Militaires, Sapeurs-pomÂpiers, Surveillants pĂ©niÂtenÂtiaiÂres)
L’UNSA a insistĂ© sur l’accueil des enfants de ces agents engaÂgĂ©s sans obteÂnir de rĂ©ponse.
Les quesÂtions finanÂcièÂres posĂ©es par les ASA.
L’UNSA a insistĂ© sur le mainÂtien de toute la rĂ©muÂnĂ©ÂraÂtion, y comÂpris les indemÂniÂtĂ©s, de tous les agents en parÂtiÂcuÂlier lors du plaÂceÂment de l’agent en ASA. Des insÂtrucÂtions seraient donÂnĂ©es aux employeurs terÂriÂtoÂriaux pour mainÂteÂnir les traiÂteÂments.
Vacataires et contracÂtuels
L’UNSA a demandĂ© le mainÂtien des contracÂtuels en poste, la faciÂliÂtaÂtion des renouÂvelÂleÂments de contrat et le paieÂment des vacaÂtaiÂres. Le minisÂtre a appelĂ© Ă la bienÂveillance les employeurs terÂriÂtoÂriaux.
Les heures supÂplĂ©ÂmenÂtaiÂres Ă l’hĂ´piÂtal
L’UNSA a demandĂ© des Ă©claircissements sur le dĂ©bloÂcage du plaÂfond des heures supÂplĂ©ÂmenÂtaiÂres des agents hosÂpiÂtaÂliers. Un dĂ©cret vienÂdra dĂ©plaÂfonÂner ces heures.
À l’étranger
L’UNSA a Ă©galement abordĂ© la situaÂtion des agents exerÂçant Ă l’étranger. Ils devront suivre les mesuÂres de confiÂneÂment fixĂ©es par le pays ou ils exerÂcent, mais ils bĂ©nĂ©ÂfiÂcieÂront des mĂŞmes mesuÂres que les agents exerÂçant en France.