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Journée du 8 mars "pour l’égalité professionnelle, nous voulons des actes"
Article publié le jeudi 8 mars 2018.
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Le mou­ve­ment déclen­ché par la révé­la­tion des vio­len­ces sexuel­les subies par des actri­ces dans le cadre de leur tra­vail a permis de rendre visi­ble l’ampleur des vio­len­ces sexis­tes.

Nos orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les aler­tent sur la néces­sité d’agir glo­ba­le­ment sur les ques­tions d’égalité pro­fes­sion­nelle et sur les vio­len­ces au tra­vail, dans le public comme dans le privé.

Le Président de la République a annoncé faire de l’égalité femmes/hommes une grande cause natio­nale. Nous en pre­nons acte, mais pour cela, il faut des mesu­res ambi­tieu­ses, des moyens humains et finan­ciers à la hau­teur de l’enjeu, des dis­po­si­tifs contrai­gnants et une évaluation de toutes les poli­ti­ques publi­ques à l’aune de l’égalité.

Si nos orga­ni­sa­tions sont elles-mêmes enga­gées de longue date dans ce combat pour l’égalité, nous sou­li­gnons aujourd’hui la néces­sité d’inten­si­fier la mobi­li­sa­tion de nos mili­tant.es, d’ampli­fier nos actions en faveur de l’égalité pro­fes­sion­nelle et de faire pro­gres­ser la mixité au sein de nos orga­ni­sa­tions.

A l’occa­sion du 8 mars, jour­nĂ©e inter­na­tio­nale de lutte pour les droits des femmes, nous inter­pel­lons le gou­ver­ne­ment autour des pro­po­si­tions sui­van­tes :

1. Assurer l’égalité sala­riale et pro­fes­sion­nelle.
Dans le public comme dans le privĂ©, ce sont les 26% d’écart de rĂ©mu­né­ra­tion - qu’ils soient liĂ©s Ă  la car­rière, Ă  la part varia­ble de la rĂ©mu­né­ra­tion, Ă  la dĂ©va­lo­ri­sa­tion des mĂ©tiers Ă  pré­do­mi­nance fĂ©mi­nine, ou au temps de tra­vail – qu’il faut neu­tra­li­ser. Il faut pour cela :

  • Rendre effectives les sanctions pour les employeurs qui discriminent et passer, comme en Islande, d’une obligation de moyens Ă  une obligation de rĂ©sultats. Donner Ă  l’Inspection du travail les moyens humains pour garantir l’application de la loi et affecter le produit des pĂ©nalitĂ©s Ă  un fond en faveur de l’égalitĂ© professionnelle.
  • • Limiter le recours aux contrats Ă  temps partiels et aux contrats prĂ©caires en les rendant financièrement dissuasifs pour les employeurs et en amĂ©liorant la protection sociale des salariĂ©-es.
  • Lutter contre les inĂ©galitĂ©s de carrière. Renforcer et rendre obligatoire les indicateurs permettant d’identifier et de supprimer les mĂ©canismes de plafond de verre.
  • Assurer la mise en Ĺ“uvre de la loi qui prĂ©voit un salaire Ă©gal pour un travail de valeur Ă©gale par une juste reconnaissance salariale des qualifications et des compĂ©tences dans les classifications. Revaloriser les mĂ©tiers Ă  prĂ©dominance fĂ©minine (santĂ©, Ă©ducation, administratifs, propretĂ©, services Ă  la personne…) dans le privĂ© comme dans le public.
  • Promouvoir la mixitĂ© des mĂ©tiers et des filières scolaires et universitaires. De l’école Ă  l’entreprise, lutter contre les stĂ©rĂ©otypes de genre, notamment par des formations dĂ©diĂ©es.

2. Promouvoir une paren­ta­litĂ© par­ta­gĂ©e :

  • Mettre en place un temps de travail et une organisation du travail permettant Ă  toutes et tous une bonne articulation de leur vie personnelle et professionnelle. Limiter les horaires atypiques (dimanche, soir et nuit, horaires morcelĂ©s…)
  • Augmenter l’indemnisation du congĂ© parental et le calculer en pourcentage du salaire pour permettre une parentalitĂ© partagĂ©e. Allonger le congĂ© paternitĂ© et le rendre obligatoire. Le congĂ© maternitĂ© doit ĂŞtre Ă©tendu Ă  toutes les travailleuses quel que soit leur statut et allongĂ© Ă  18 semaines comme le prĂ©conise l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
  • DĂ©velopper les lieux d’accueil accessibles pour la petite enfance et rĂ©pondre aux problèmes liĂ©s Ă  la perte d’autonomie en renforçant les services publics avec des emplois stables.

3. Lutter contre les vio­len­ces sexis­tes et sexuel­les :
Nous nous fĂ©li­ci­tons que, suite Ă  notre mobi­li­sa­tion, le Gouvernement fran­çais ait fait le choix de sou­te­nir l’adop­tion d’une norme de l’OIT contre les vio­len­ces sexis­tes et sexuel­les et nous deman­dons Ă  ce que la France mette en Ĺ“uvre les mesu­res sui­van­tes :

  • Faire de la prĂ©vention des violences sexistes et sexuelles un sujet obligatoire de nĂ©gociation et mettre en Ĺ“uvre des sanctions pour tous les employeurs qui ne disposent pas de plan de prĂ©vention et de procĂ©dure sĂ©curisĂ©e pour les victimes et tĂ©moins.
  • ProtĂ©ger l’emploi et la carrière des victimes, que les violences aient un lien avec le travail ou non, en mettant en place sur prĂ©sentation d’un certificat mĂ©dical le droit Ă  des amĂ©nagements d’horaires, de poste, des congĂ©s, une mobilitĂ© fonctionnelle ou gĂ©ographique… La prise en charge mĂ©dico-sociale et psychologique des victimes doit ĂŞtre effectuĂ©e sans frais.
  • Former l’ensemble des professionnel.les (RH et des manageurs, inspecteurs et inspectrices du travail, magistrat.es, personnels de santĂ©, d’éducation et de sĂ©curité…), et les reprĂ©sentant.es du personnel. Mettre en place une sensibilisation annuelle obligatoire de tou.te.s les salariĂ©.e.s sur leur temps et lieu de travail.
  • Dans le public comme dans le privĂ©, maintenir les missions et moyens des IRP en matière d’Hygiène, de santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail, et mettre en place des rĂ©fĂ©rent.es formĂ©.es et indĂ©pendant.es de l’employeur pour accompagner les victimes et alerter les employeurs.
  • Etendre les prĂ©rogatives des Commissions Paritaires RĂ©gionales Interprofessionnelles (CPRI) Ă  la prĂ©vention du harcèlement et des violences sexuelles et celles des conseillers du salariĂ©-e Ă  l’accompagnement des victimes.
  • Allonger les dĂ©lais de prescription des licenciements commis suite Ă  des discriminations ou Ă  des violences sexuelles au travail.
  • DĂ©bloquer les moyens humains et financiers pour permettre aux structures d’aide aux victimes de violences de jouer leur rĂ´le, et notamment Ă  l’AVFT, seule association d’accompagnement des femmes victimes de violences au travail, contrainte de fermer son accueil tĂ©lĂ©phonique faute de moyens.

Voir en ligne : Pour une directive européenne sur l’équilibre vie personnelle et vie pro

 
 
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