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Concertation CPE : des avancĂ©es encore insuffisantes
Article publié le lundi 29 juin 2015.
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Le groupe de travail CPE abordant l'actualisation des missions, la problématique du temps de travail et les régimes d'astreintes par NAS s'est tenu ce jeudi 25 juin au Ministère en présence des organisations syndicales.
Concernant le projet de circulaire, nous considĂ©rons qu'il s'inscrit dans la continuitĂ© du rĂ©fĂ©rentiel de compĂ©tences et qu'il est globalement fidèle aux travaux constructifs des chantiers-mĂ©tiers  de 2013-2014.
Les représentants du SE-Unsa ont travaillé en amont à des amendements du texte avec pour objectif la confirmation des spécificités éducatives et pédagogiques des CPE et le renforcement de leur identité professionnelle.
Ainsi, les 3 domaines de compétences identifiés correspondent à la réalité des missions du CPE en 2015 : la politique éducative de l'établissement, le suivi des élèves et l'organisation de la vie scolaire.
Il reste cependant des points de désaccords dans le texte présenté sur lesquels nous sommes intervenus avec vigueur.
Nous avons rappelé que :
-  Les CPE devraient ĂŞtre membres de droit de la commission permanente (ce n'est plus le cas depuis 2006). Ils doivent pouvoir ĂŞtre prĂ©sents au conseil d'administration dans tous les types d'Ă©tablissements (ce n'est plus le cas depuis 2013 dans les lycĂ©es professionnels disposant d'un poste d'adjoint).
-  Les CPE sont lĂ©gitimement  membres du conseil de classe dans le cadre du suivi collectif et individuel des Ă©lèves. Ils ne peuvent ĂŞtre assujettis Ă  la prĂ©sence physique Ă  tous ces conseils.  Ce temps de prĂ©sence doit ĂŞtre considĂ©rĂ© comme du temps de travail effectif. Certaines organisations contestent que le dĂ©cret n°85-924 du 30/08/1985 nous identifie comme simple membre (et non membre de droit) du conseil de classe. Pour nous, la notion de membre du conseil de classe suffit en soi : Pourquoi y ajouter des contraintes supplĂ©mentaires ?
- le CPE ne peut être responsable de l'élaboration des emplois du temps des classes mais peut apporter un éclairage au chef d'établissement quant à l'organisation du rythme de la journée des élèves (externat et internat). Dans le cadre de ces échanges, il précise au chef d'établissement les contraintes organisationnelles de la vie scolaire afin que cette dimension soit prise en compte dans la constitution des emplois du temps.

Face Ă  des organisations syndicales qui considèrent que le CPE doit quasiment assumer seul la responsabilitĂ© de l'assiduitĂ© des Ă©lèves, nous avons dĂ©fendu que la responsabilitĂ© du contrĂ´le des absences est partagĂ©e entre les enseignants et les CPE.  Le CPE, s'il a un rĂ´le central dans le suivi des absences, exploite des informations transmises par les enseignants et se trouve dĂ©pendant de la fiabilitĂ© de celles-ci. En ce sens, une dĂ©finition partagĂ©e des responsabilitĂ©s nous semble plus juste juridiquement et protectrice pour notre corps.
Nous considérons que les CPE, portant une attention particulière aux élèves en situation de handicap, devraient pouvoir légitimement accéder à la formation et à la certification du 2-CA-SH. Au même que les enseignants, ils pourraient davantage diversifier leur carrière, prétendre en plus grand nombre à des postes spécifiques (EREA, enseignant-référent, enseignant en classe ou ateliers-relais...).

Nous sommes aussi intervenus pour dire que le CPE, peut s'associer au chef d'Ă©tablissement dans le recrutement des assistants d'Ă©ducation. Sa participation est une des conditions du bon fonctionnement  de la vie scolaire.
Nous avons porté que le CPE a bien un rôle à jouer dans l'acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, notamment dans les domaines 2 (les méthodes et outils pour apprendre) et 3 (formation de la personne et du citoyen).

La problématique du temps de travail :

Lors des chantiers-mĂ©tiers, le SE-Unsa avait proposĂ© de faire passer "le nombre d'heures laissĂ©es sous la responsabilitĂ© des agents pour organiser leurs missions", de 4 Ă  5 heures par semaine. Cette proposition reprĂ©sentait Ă  l'Ă©poque la seule fenĂŞtre de tir qui pouvait ĂŞtre consentie par le ministère. Si nous sommes bien conscients qu'elle n'est pas la solution miracle, cette proposition, toujours d'actualitĂ©,  prĂ©sente encore  l'avantage de supprimer de façon sĂ©curisĂ©e la 39ème semaine (dite de "petites vacances"). Cet acquis n'exclurait pas pour autant l'application du principe de rĂ©cupĂ©ration des heures de dĂ©passement.
Cette proposition n'avait pu aboutir en juin 2014 pour cause de désunion syndicale.
Un an plus tard, le ministère s'est montré ouvert à l'idée d'indiquer dans notre nouvelle circulaire un temps de service de 35 heures hebdomadaires inscrites à l'emploi du temps.
Mais il fallait aller plus loin et nous avons collectivement portĂ© que les multiples dĂ©passements de service devaient faire l'objet automatiquement d'une rĂ©cupĂ©ration ou d'une compensation-horaire dans un dĂ©lai acceptable. Malheureusement, dans un contexte de nĂ©gociation serrĂ©e,  le ministère s'est montrĂ© rĂ©ticent, rendant le rĂ©sultat de notre demande très improbable.
En dernier ressort, une autre possibilité consisterait à augmenter "le nombre d'heures laissées sous la responsabilité des agents pour organiser leurs missions" afin d'obtenir une légère baisse du temps de travail (ex: 34 heures inscrites à l'emploi du temps au lieu de 35). Dans ce cas de figure, nous conserverons nos exigences sur l'écriture du texte qui devra ne pas exclure les possibilités de récupération des heures de dépassement de service.
Par ailleurs, le Ministère réfléchit sérieusement à adresser des préconisations aux chefs d'établissement leur demandant de prendre en compte localement les dépassements de service des CPE. Nous attendons avec vigilance de voir la suite de cette réflexion.
Enfin, concernant les obligations liĂ©es au rĂ©gime d'astreintes des personnels logĂ©s par NAS, nous avons exigĂ© du ministère qu'il rĂ©introduise  qu'"elles s'imposent Ă  l'ensemble des personnels dans cette situation", conformĂ©ment Ă  la formule de la circulaire de 1982. La formule n'avait pas Ă©tĂ© retranscrite dans son intĂ©gralitĂ©, ce qui pouvait donner lieu Ă  des interprĂ©tations se retournant contre les CPE.
Nous avons également demandé que le planning des astreintes fasse l'objet d'une concertation préalable avec l'ensemble des personnels logés.
Pour conclure, les amendements sur les missions, le temps de travail et les astreintes par NAS, vont faire l'objet d'un arbitrage dans les semaines à venir. Le Ministère a promis la publication de la circulaire durant l'été afin d'être opérationnelle à la prochaine rentrée.
Nous veillerons Ă  faire Ă©voluer les parties de texte qui nous prĂ©occupent vers une Ă©criture plus sĂ©curisĂ©e  pour les collègues et l'avenir de la fonction de CPE.

Rappel des textes en vigueur Ă  ce jour :

Les obligations de services des CPE sont définies par le décret n° 2000-815 du 25 aout 2000 relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail dans la fonction publique de l’État et par les arrêtés du 4 septembre 2002 pris pour l’application du décret du 25 août 2000 précité.

Elles s’inscrivent dans le cadre de l’horaire annuel de référence de 1607 heures, ramené à 1 593 heures par la prise en compte de 14 heures annuelles au titre des jours dits de fractionnement des congés. Ce volume horaire se répartit selon un cycle de travail hebdomadaire pendant les 36 semaines de l’année scolaire ainsi que, dans le cadre de leurs missions, durant une semaine après la sortie des élèves, une semaine avant la rentrée des élèves et un service de « petites vacances » n’excédant pas une semaine ; pendant ces trois semaines, les CPE effectuent des tâches qui entrent dans la définition de leurs missions telles qu’elles sont définies à l’article 4 du décret précité du 12 août 1970.

Durant l’ensemble de ces semaines, la durée hebdomadaire de travail est de 40 heures 40 minutes, dont 4 heures laissées sous la responsabilité des agents pour l'organisation de leurs missions et 36 heures 40 minutes inscrites à l’emploi du temps, incluant 20 minutes de temps de pause quotidien non fractionnable pour 6 heures travaillées.

La circulaire d'application Duwoye du 12/09/2002, malheureusement jamais parue officiellement, indiquait que les CPE effectuent 40h40 de travail hebdomadaire sur 39 semaines réparti comme suit :
- 35 heures hebdomadaires, inscrites dans leur emploi du temps
- 4 heures par semaine, laissées sous leur responsabilité, pour l'organisation de leurs missions
- un temps de pause quotidien de 20 minutes non fractionnable pour 6 heures travaillées

 
 
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