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Communiqué intersyndical sur la revalorisation des enseignants, CPE et PsyEN
Article publié le jeudi 2 février 2023.
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Pour une revalorisation indiciaire de toutes et tous
sans contreparties !


Les concertations avec le ministère de l’Éducation nationale sur les augmentations de rémunération des enseignant·es CPE et Psy EN ont commencé mercredi et elles s’engagent bien mal !


L’enveloppe d’1,9 milliards en année pleine pour la partie socle c’est-à-dire sans contreparties, ne permet même pas de compenser l’inflation de cette année pour une majorité de personnels !

Elle reste notoirement insuffisante pour rattraper les pertes de pouvoir d’achat de ces 20 dernières annĂ©es et mieux rĂ©munĂ©rer les missions existantes. Elle ne permet mĂŞme pas de rĂ©aliser la promesse du candidat Macron (+10 % pour tous les personnels, sans contreparties, en janvier 2023) qui se confirme donc ĂŞtre une tromperie. 

D’autre part, les personnels en-dehors des enseignant·es, CPE et psyEN ne sont pas concernés, alors même que les questions d’attractivité sont là aussi posées et que pour les plus basses rémunérations il y a un risque de paupérisation notamment les personnels catégories C, AED et AESH, donc beaucoup sont sous le seuil de pauvreté.


Lors de la première réunion technique, les services du ministère ont présenté leurs hypothèses de travail sur le socle, sans jamais rien dire du pacte : en différant la présentation de ces mesures dont le gouvernement sait qu’elles vont accroitre le mécontentement des personnels, le ministère cherche à jouer
la montre, mais personne n’est dupe du stratagème ! 

Les deux hypothèses s’inscrivent dans la suite du Grenelle, c’est-à-dire que l’augmentation de la rémunération des professeurs, CPE et PsyEN est envisagée principalement en reconduisant le dispositif de primes d’attractivité initié par le Grenelle , et non par le biais d’une refonte de la grille indiciaire.

 

En pleine mobilisation contre la réforme des retraites, alors que les primes n’entrent pas dans le calcul de la retraite, cette proposition a tout d’une provocation ! Certes, des évolutions positives se dessinent aussi sur un accès facilité aux derniers échelons ou encore sur les reprises d’ancienneté au moment de la titularisation.


Aucune des deux hypothèses de travail présentées sur la revalorisation salariale immédiate ne sont acceptables : dans la première hypothèse, seule une partie des collègues toucheraient une prime, en oubliant la revalorisation immédiate de tous les collègues qui sont dans la 2eme moitié de leur carrière et
qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© oubliĂ©s dans le quinquennat prĂ©cĂ©dent ! Dans la deuxième l’enveloppe dĂ©diĂ©e serait rĂ©partie entre tous les collègues, de tous les grades dans une forme de gestion de la pĂ©nurie . Nous sommes loin de la rĂ©alitĂ© d’une « revalorisation » pour toutes et tous ! 

 

Les organisations FSU, Unsa Education, FNEC FP FO, CGT Educ’action et Sud Education dĂ©noncent l’insuffisance des mesures pour la partie socle des discussions salariales. 

 

Ces propositions ne sont pas à la hauteur des attentes des personnels ni de la gravité de la situation : le déclassement salarial que connaissent nos professions a des conséquences graves et structurelles. Comme l’ont montré
les derniers chiffres, les inscriptions aux concours sont toujours très, trop basses, le nombre de démissions et de ruptures conventionnelles augmentent, et l’état d’épuisement de la profession est objectivé par des données institutionnelles. Dans ces conditions, se limiter à des mesures ponctuelles,
sous forme de primes, qui ne permettent mĂŞme pas de rattraper les pertes de ces dernières annĂ©es ne constitue pas la rĂ©ponse promise et attendue par les personnels, 

 

Nos organisations exigent des mesures salariales sans contreparties qui concernent tous les collègues, début, milieu et fin de carrière. Elles dénoncent aussi la logique du Pacte, synonyme de travailler plus pour gagner plus. Le pacte est une réponse provocatrice aux légitimes revendications de revalorisation salariales et qui va aggraver les inégalités femmes/hommes. Dans notre secteur, féminisé à hauteur de 73%, c’est particulièrement scandaleux !

 

Cette politique salariale relève du mĂ©pris ! Elle est très loin des attentes des personnels (revalorisation de la valeur du point d’indice, rattrapage des pertes de pouvoir d’achat, rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s femmes/hommes...) Nos organisations rappellent que dans ce contexte de conditions salariales dĂ©gradĂ©es, la rĂ©forme des retraites apparaĂ®t comme la provocation de trop. 
 

Nos organisations rappellent qu’elles s’inscrivent pleinement dans la mobilisation en cours contre la rĂ©forme des retraites. Elles appellent les personnels Ă  amplifier les mobilisations et les actions de grève dans le mouvement social sur les retraites, notamment le 31 janvier. Elles se reverront la semaine prochaine. 


A Paris, le 30/01/2023 

 
 
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