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L’Unsa-Education est reçue par le cabinet du ministre
Article publié le mardi 28 juin 2022.
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Lundi 27 juin, le ministre de l'Education Nationale Ă©tait en visite dans le Jura et le Doubs.

L'Unsa-Education a été reçue en audience par la cheffe de cabinet. Nous avons mis en avant des problématiques locales : journées de décharge, temps partiels, travail invisible et conditions de travail des stagiaires. Ci-dessous, le texte de notre intervention remis au ministère pour le 1er degré, et en pièce jointe, le texte global ( 2d degré, administratif et intendance, chefs d'établissements)

1er point  : les journĂ©es de dĂ©charge pour les directeurs de toutes petites structures, journĂ©es inscrites dans la loi Rilhac.

Le Jura est un dĂ©partement qui comptabilise 50 % d’écoles Ă  2 ou 3 classes soit plus de 150 Ă©coles. La planification annuelle des journĂ©es de dĂ©charge aura mis du temps Ă  ĂŞtre effective. Une amĂ©lioration ? Sur le papier. En rĂ©alitĂ©, par manque de remplaçants, les enseignants affectĂ©s sur ces dĂ©charges sont ballottĂ©s d’école en Ă©cole pour gĂ©rer les prioritĂ©s comme les constellations de la formation continue. Et le directeur ? La directrice ? PrĂ©venu la veille, au mieux, sa charge de travail reste la mĂŞme : entre impĂ©ratifs de calendrier (Onde, Affelnet, ….) et quotidien ponctuĂ© par les relations aux familles, Ă©lus et hiĂ©rarchie, les mails, appels, gestions de commandes, d’élèves absents, blessĂ©s, …le travail est fait ….et ce sur du temps personnel.

Cette réalité locale que nous avons porté auprès de nos instances internes a amené à la rédaction d’un courrier adressé au ministère (lire le courrier ici) pour demander une compensation financière de ces heures dues pour que la loi soit respectée.

2ème point : les temps partiels sur autorisation

Monsieur le ministre de l’Education Nationale a indiqué vouloir augmenter les salaires des enseignants en début de carrière. 2000€ net, c’est ce que gagne un enseignant au bout de 20 ans de carrière. Il est donc indispensable que tous les salaires soient revalorisés. Mais l’attractivité du métier n’est pas seulement liée au salaire.

La DSDEN du Jura, pour la 2ème annĂ©e consĂ©cutive, restreint fortement le choix pour les personnels d’un temps de travail amĂ©nagĂ©. En effet, depuis 2 ans, les temps partiels ne sont accordĂ©s que sur certains critères. Lors des Ă©changes avec l’administration pour les recours, nous avons entendu des propos qui nous interrogent : pertinence des demandes, moindre importance du besoin, absence d’élĂ©ments mĂ©dicaux, profit, qualitĂ© du travail d’enseignant en cas de cumul d’activitĂ©,… Ce changement de discours a une raison simple : le manque d’enseignants et de candidats contractuels. Rien Ă  voir avec les raisons des demandes. Le bien-ĂŞtre des personnels passe après les besoins de service… Le seul levier qu’a la DSDEN du Jura pour appliquer les orientations nationales est la suppression des temps partiels sur autorisation.

Cette obligation de travail à temps plein crée des situations de mal être au travail, de détresse, a une répercussion sur la vie familiale des enseignants. De nombreux arrêts de travail et demandes de disponibilités ont fait suite aux refus des temps partiels l'an dernier.

3ème point : rĂ©munĂ©ration du travail invisible

Le ministre veut imposer des tâches en plus pour augmenter les revenus des enseignants. Il ne s’agit pas d’une augmentation de salaire, il est normal d’être payĂ© pour du travail effectuĂ©. Quoique, cette proposition qui revient rĂ©gulièrement sur la table nous amène Ă  vous prĂ©senter une autre rĂ©alitĂ© locale, le tissu scolaire de notre dĂ©partement rural et montagnard : des classes Ă  2/3/4 niveaux, sans intervenants extĂ©rieurs pour l’EPS, la musique, les langues ; des projets Ă  construire ; des relations-familles qu’il faut entretenir au quotidien, en ajoutant souvent une dimension sociale, une prise en charge de la coppĂ©rative scolaire,… Le forfait des 108 heures est largement dĂ©passĂ©, il n’y a mĂŞme pas de comptage d’ailleurs. Alors, notre demande est que ces heures invisibles mais rĂ©elles soit dĂ©jĂ  rĂ©munĂ©rĂ©es avant de nous imposer des tâches supplĂ©mentaires. Le cas Ă©chĂ©ant, il faudra faire des choix.


Autre problème de taille dans notre dĂ©partement : les professeurs des Ă©coles stagiaires.

2 démissions et 3 arrêts de travail l'an dernier sur un effectif de 32 et ce ne sont que ceux qui agissent. D'autres souffrent d'un mal être, de burn out. Les exigences de l'INSPE, les exigences du stage en classe, le calendrier des devoirs connu au dernier moment, le manque d'accompagnement et de reconnaissance de l'institution font fuir les PES.

Pour terminer, dans un pays qui peine Ă  recruter de nouveaux enseignants, est-ce normal de pousser ceux qui sont en poste Ă  la maladie ou au dĂ©part vers d'autres professions ?

Des arrĂŞts de travail en pagaille Ă  cause de l'institution, une situation sanitaire qui nous a mis (et nous met encore) Ă  mal dans les Ă©coles, mais moins de postes de remplaçants  ? OĂą est la logique ?

Dans notre dĂ©partement rural, nous souhaitons offrir le meilleur pour nos Ă©lèves et cela passe par des enseignants heureux dans leurs classes avec une quotitĂ© de travail choisie, un travail reconnu financièrement, des enseignants remplacĂ©s en cas d’absence, des effectifs limitĂ©s, des directeurs disponibles pour accompagner leurs Ă©quipes, les Ă©lèves et les familles !!!

 Maxime Cassani, Baptiste Guillard, Pannir Kichenassamy et Laure Monamy

 

 

 


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