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Alors que les candidats au baccalauréat 2022 passent les épreuves terminales, la correction des épreuves de spécialité fait parler d’elle. En effet, un certain nombre de correcteurs, après avoir rentré leurs notes dans le logiciel prévu à cet effet, ont constaté que des modifications avaient été apportées en aval de leur saisie, provoquant étonnement, colère et dépit.
Les correcteurs reçoivent dorénavant les productions des candidats au baccalauréat de façon dématérialisée et les corrigent en ligne sur le logiciel Santorin. Ils peuvent ensuite consigner les notes obtenues par les lycéens. Or, certains correcteurs se sont aperçus, alors qu’ils se reconnectaient à nouveau à la plateforme, que des résultats avaient été augmentés de 1 à 2 points selon les spécialités et/ou les académies au nom de l’harmonisation.
Cette harmonisation est certes une pratique qui existait déjà , mais en concertation avec les correcteurs. Or cette harmonisation a été plus massive cette année, en particulier pour neutraliser les différences entre les deux sujets selon le jour de passation. Les enseignants ont découvert ce phénomène a posteriori, sans aucune information ni concertation. Logiquement nombre d’entre eux se sont sentis désavoués, manipulés et ont du mal a donner du sens à leur travail en cette fin d’année.
La même problématique et le même malaise existent avec les commissions d’harmonisation des notes du tronc commun. Met-on en question la capacité à noter justement et avec bienveillance des enseignants ? Nous dénonçons le fait que des points soient rajoutés, ou retirés, aveuglément et massivement sans tenir compte des situations des élèves.
Le SE-Unsa rappelle avec force la nécessité de dialogue entre correcteurs et correctrices du baccalauréat et les corps d’inspection. Le travail et le sérieux des correcteurs et des correctrices du baccalauréat ne sauraient être remis en cause par une modification arbitraire des notes qu’ils·elles ont attribuées sans leur aval et en dehors de commission transparente.