Grande ambition, grandes difficultés !
Il s’agit à la fois de mettre les personnels au centre et de répondre à leurs besoins de formation tout en s’emparant de la nécessité d’améliorer les réussites des élèves.
Pour cela, le travail partenarial est indispensable, car de nombreux personnels agissent d’ores et déjà autour de la formation continue, en ordre dispersé et parfois en concurrence même entre opérateurs publics.
La gouvernance de l’école doit permettre d’atteindre ces objectifs et d’instaurer un travail de collaborations plurielles. La tâche n’est pas si simple, à l’interne d’un rectorat il y a de nombreuses entités qui Å“uvrent sur le champ de la formation continue ( DANE, DAREIC, CARDIE, DAAC, ….). et il s’agit en plus d’aller chercher et co-construire avec les partenaires externes (Inspé, Réseau Canopé, IH2EF, GRETA, ….). La feuille de route ministérielle est claire sur cette nécessaire collaboration mais chasser les habitudes installées depuis des décennies de travail en silo- en solo ! – ne va pas de soi. Les projets de création d’EAFC qui sont présentés en CTA sont loin d’être uniformes, et loin de réussir ce défi.
De plus, l’EAFC dès sa constitution, doit penser le parcours de formation continue de l’ensemble des personnels quel que soit leurs métiers, et augmenter les offres de formation inter-métiers, inter-catégorielles.  Une formation moderne ancrée dans son temps et en lien étroit avec la Recherche, cela nécessite de l’ingénierie, un fort réseau de formateurs et formatrices, donc des moyens humains. Sans oublier que rien ne sert de développer des formations si à la fin elles sont annulées faute de pouvoir remplacer les professionnels à qui elles s’adressent. Rappelons ici que l’UNSA Éducation défend la formation continue sur le temps de service, si chacun.e peut s’auto-former, ou se former hors de son temps professionnel, ce ne peut être que sur la base du volontariat.
 
Les EAFC nécessitent donc une réelle transformation, qui ne sera possible que si les hommes et les femmes au pilotage de ces écoles sont réellement convaincus qu’à plusieurs on est plus fort, que la complémentarité des approches est une plus-value. Il faut du temps pour s’apprivoiser, apprendre des différences et viser ensemble le même but. Des personnels reconnus et respectés sont aussi des personnels à qui on permet d’améliorer leurs pratiques professionnelles en les engageant dans un processus de développement professionnel continu.

En complément: Notre article sur l’EAFC de Montpellier