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SE-UNSA 38


 Par SE-UNSA 38
 Le  jeudi 1er septembre 2011

Sécurisation du bac : beaucoup de bruit pour pas grand-chose…

 

La session 2011 du baccalauréat (général) a été émaillée de nombreux incidents fortement médiatisés. Plutôt que de prendre acte que les contraintes matérielles sont devenues trop fortes - elles ont été largement aggravées par la rationalisation des moyens de l’Education nationale -, Luc Chatel annonce un plan de « sécurisation » du bac pour les prochaines sessions.

Ce plan est bien dans l’air du temps. Le ministre annonce « la tolérance zéro » pour les fraudeurs, il veut « élaborer une doctrine de sécurité des locaux sensibles » et rédiger une « charte de déontologie » pour les personnels ayant accès aux sujets. On croirait entendre un certain ministre de l’intérieur devenu président de la république ! La seule évolution prévue des épreuves serait l’adaptation des énoncés aux outils de calcul utilisés par les élèves.

Le SE-Unsa doute de l’efficacité de ces mesures. D’une part, les outils de calcul mis à la disposition des élèves sont déjà pris en compte par les rédacteurs des sujets (ils peuvent même décider de les interdire pour certaines épreuves). D’autre part, le risque d’incident sera toujours présent si on conserve une organisation conçue à l’époque où le bac était réservé à une élite alors qu’en 2011, le bac concerne 660 000 candidats.

Une solution courageuse serait de mettre en discussion des évolutions raisonnables de cet examen. Le SE-Unsa, pour sa part, défend une réduction du nombre des épreuves écrites terminales nationales. En complément, des épreuves internes permettraient par des modalités adaptées d’évaluer les connaissances et compétences qui ne peuvent pas être mesurées dans des épreuves écrites terminales.