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SE-UNSA 38


 Par SE-UNSA 38
 Le  mercredi 24 octobre 2012

DECLARATION LIMINAIRE DE L’UNSA-EDUCATION AU CDEN DE L’ISERE DU 22 OCTOBRE 2012

 

                                              

Monsieur le Préfet de l’Isère, Monsieur le Vice-président du Conseil général,  Madame la Directrice académique,

Mesdames et messieurs les élus, Mesdames et messieurs les membres du CDEN,

 

Je débuterai la présente déclaration liminaire :

  • en vous souhaitant tout d’abord, Monsieur le Préfet, au nom de la fédération UNSA-Education, la bienvenue dans votre nouveau département : l’Isère,
  • pour vous assurer ensuite, des intentions de notre organisation, de toujours œuvrer en faveur de la défense de l’Ecole publique et laïque de la République, de la qualité du service public d’éducation et de son amélioration, au service de ses usagers, afin de permettre la réussite de tous nos élèves.

C’est dans cet esprit d’ouverture et de concertation que nous souhaitons travailler avec vous, comme nous le faisons d’ores et déjà avec Madame la Directrice académique et ses services.

Nous ferons donc une intervention en trois temps. Tout d’abord sur deux sujets d’actualité de la rentrée scolaire de l’agglomération grenobloise, puis nous terminerons par le débat sur la refondation de l’Ecole.

Le premier point concerne la situation des familles Rom. Nous attirons l’attention du CDEN sur la situation difficile des familles Rom suite à des décisions locales d’expulsions qui génèrent des difficultés de scolarisation des enfants. Plus généralement, Monsieur le Préfet, votre prédécesseur nous a habitués, pendant la totalité de son mandat, à une politique très zélée à l’encontre des demandeurs d’asile. Nous attendons une gestion plus humaine de ces situations souvent complexes.

Nous souhaitons aborder maintenant le récent drame d’Echirolles. Notre fédération se joint à la peine des familles des deux victimes et de leurs proches. Face à de tels faits, les équipes pédagogiques restent souvent démunies. Pour l’Education nationale, une cellule d’écoute a été mise en place au Lycée Marie Curie mais c’est l’ensemble de la communauté éducative de la ville d’Echirolles qui a été touchée par ces assassinats.

Pour notre fédération, une des pistes pour améliorer le climat général de ces quartiers, serait de mettre tous les acteurs autour d’une table, et apprennent à travailler ensemble. Lors du débat sur la refondation, Monsieur Bron, adjoint au maire de Grenoble, avait lancé la proposition d’une poursuite des échanges entre tous les acteurs locaux concernés. Nous relayons cette proposition et souhaiterions que le CDEN se positionne sur ce point, voire impulse ce prolongement.

D’autre part, sur les 11 postes d’assistants de prévention et de sécurité crées dans l’Académie de Grenoble, 3 ont été attribués à la commune d’Echirolles. Cette décision prise en amont de l’évènement tragique démontre la prise en compte des  réelles difficultés de ces établissements. Cependant, si les  missions confiées aux Agent de Prévention Sécurité sont importantes, l’UNSA Education émet des réserves sur l’efficacité de ces nouvelles fonctions, eu égard au statut précaire de ces personnels. En effet, le statut d’assistant d’éducation d’une durée maximale de 6 ans ne permet pas de pérenniser les dispositifs mis en place et nous savons tous qu’en matière de prévention, l’action doit s’inscrire dans la durée.

Nous terminerons notre déclaration sur le débat sur la Refondation de l’Ecole, qui a débuté début juillet, et a donné lieu au rapport rendu public le 4 octobre dernier. Celui-ci fixe des objectifs ambitieux pour rendre notre Ecole plus juste, l’adapter au XXIème siècle et permettre la réussite de tous. Notre fédération approuve l’objectif d’un nouveau socle commun ainsi que l’affirmation du continuum de la scolarité obligatoire.

La sortie du « tout disciplinaire », le développement des compétences, l’appel à de nouvelles pratiques pédagogiques et à une évaluation repensée, ainsi que la valorisation de projets éducatifs de territoires associant tous les acteurs de l’éducation vont également dans le sens des mandats que nous portons… Dans cette logique, la formation initiale et continue, est présentée comme un levier de la transformation, comme nous le souhaitions. Cependant, nous constatons avec regret que le Lycée reste le « parent pauvre » des propositions.

Le 15 octobre 2012, le ministre a débuté un nouveau temps de la Refondation, celui du dialogue direct avec les organisations syndicales.

La réforme des rythmes scolaires annoncée dans le premier degré, va se traduire de la manière suivante : 3h de classe le mercredi matin, des journées de classe de 5h les autres jours avec des enfants restant tout de même à l’école jusqu’à 16h30. La prise en charge de l’aide individualisée serait effectuée par les enseignants à raison d’une demi-heure par jour.

L’UNSA Éducation est en désaccord avec cette approche, tant pour les élèves que pour les enseignants car garder les élèves en classe entière une demi-heure par jour ne permettra pas de répondre à l’objectif fixé de mieux faire réussir tous les élèves.

 

Sur ce sujet en particulier ainsi que sur tous les autres textes de la refondation, l’Unsa-Education répondra présente pour négocier, tout en restant exigeante pour le changement.

 

Serge RAVEL - Secrétaire départemental de l’UNSA-Education 38-