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SE-UNSA 38


 Par SE-UNSA 38
 Le  lundi 15 octobre 2012

CLES2 : Nouvel arrêté

 

Le feuilleton CLES2 continue. Un nouvel arrêté vient d’être publié en fin de semaine dernière, qui élargit encore  l’éventail des diplômes dispensant de produire un CLES.

Ces mesures s’appliquent uniquement pour les sessions 2012, 2013 et 2014.

En résumé, sont dispensés de CLES, tous les lauréats qui ont, au cours de leur scolarité dans le supérieur :

  • soit obtenu une validation de l’aptitude à maîtriser une langue vivante étrangère dans le cadre de leur master
  • soit validé, dans le cadre d’un diplôme sanctionnant deux ans d’études au moins, des enseignements comprenant la pratique d’une langue vivante étrangère.

La moyenne générale obtenue doit être égale ou supérieure à 10 pour chacun des semestres observés.

Sont également prises en compte les périodes d’études à l’étranger à condition d’avoir validé des ECTS (crédits européens).

En pièce jointe le nouvel arrêté. La partie en rouge pointe la modification.

L’avis du syndicat :

Comme le SE-Unsa l’avait pointé lors de la mise en œuvre de l’exigence du CLES, il est impossible matériellement que tous les étudiants l’obtiennent leur dans les délais. Les universités peinent à proposer le volume adéquat de formations, les tarifs sont souvent prohibitifs.

L’arrêté réglementant le dispositif est modifié pour la deuxième fois en un an. Cela témoigne de l’impasse dans laquelle se trouve le système aujourd’hui.

Le SE-Unsa exige, comme il le fait depuis 2009, un moratoire jusqu’en 2015.

Pour le SE-Unsa, beaucoup de stagiaires et de futurs lauréats ne seront pas en mesure d’obtenir un CLES pour la prochaine rentrée. Cela créera un nouveau point de crispation. Personne n’est en mesure aujourd’hui de répondre à cette redoutable question : Quid des stagiaires qui n’auront pas obtenu leur CLES à la date de titularisation, à la rentrée 2013 ? Seront-ils licenciés ? C’est inimaginable. En effet, leur nombre est important et on ne saurait accepter qu’après une année de stagiaire, ils soient remerciés. Sans compter que cela ajouterait encore à la pénurie d’enseignants et relèverait d’une incongruité budgétaire.

Il convient donc dès maintenant de surseoir et de laisser aux futures Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education, le soin d’inclure l’obtention de ces certifications dans le cadre de la formation initiale des futurs enseignants et personnels d’éducation.

Pour le SE-Unsa, s’entêter dans la voie suivie aujourd’hui conduirait à un désastre humain et un gâchis financier.