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Audience du SE-Unsa 38 auprès du Dasen de l’Isère : on vous dit tout !
Article publié le lundi 27 novembre 2023.
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M.Gros, DASEN de l’Isère, a longuement reçu des reprĂ©sentantes du SE-Unsa 38 en audience, mardi 21 novembre. Retrouvez ci-dessous la teneur de nos Ă©changes : remplacements, Ă©cole inclusive, mouvement intra-dĂ©partemental, communication et bien d'autres sujets ont Ă©tĂ© abordĂ©s. N’hĂ©sitez pas Ă  faire de la lecture sĂ©lective au besoin !

L’équipe premier degré du SE-UNSA 38 (Béatrice Bruyère, Céline Wilquin et Odile Bourde) a été reçue à la DSDEN.

M. Gros, DASEN de l’Isère assistĂ© de Mme Ozdemir, SecrĂ©taire GĂ©nĂ©rale dĂ©partementale depuis octobre 2023, et de 2 de ses adjoints, nous ont accordĂ© un entretien de plus de 2h30, preuve de l’attention qu’il porte Ă  nos propos. Nous avons pu aborder diffĂ©rents sujets qui prĂ©occupent et mettent Ă  mal la profession, et qui nous tiennent Ă  cĹ“ur : la communication avec la hiĂ©rarchie et l’administration, les remplacements, la carte scolaire, l’entrĂ©e dans le mĂ©tier, l’école inclusive et l’enseignement spĂ©cialisé…et avant tout, vos conditions de travail, parfois dĂ©licates en cette rentrĂ©e, et au-delĂ .

Que nous a-t-il répondu ?

(en bleu : nos insertions et commentaires)

         * Communication

- Le DASEN estime qu’il est de son devoir de communiquer les informations dès qu’il les a via les IEN et les directeur.rices afin de pouvoir dialoguer… Les conditions de ces échanges sur le terrain apportent plus souvent de la confusion qu’un sentiment de confiance réciproque qui permettrait une réelle dynamique. La volonté du DASEN serait plutôt d’anticiper...voire prévenir…

M. Gros prend comme exemple le Pacte : il estime judicieux qu’il y ait eu un collectif de travail l’an dernier. Au regard du bazar observĂ© en septembre l’exemple choisi par le DASEN, n’est peut-ĂŞtre pas des plus heureux !  D’autant que l’intĂ©rĂŞt mĂŞme de ce dispositif reste Ă  dĂ©montrĂ©...

- Les directeur.rices ont un rôle prépondérant dans la communication, que ce soit auprès des collègues ou des parents…Cette configuration est donc complètement hiérarchique avec la distance, notamment humaine, que cela implique en général.

- Des échanges bilatéraux entre l’administration et le SE-Unsa 38 seront possibles autant que nécessaire, nous a-t-on assuré…Par contre, les groupes de travail (GT) intersyndicaux départementaux ne sont plus à l’ordre du jour...à notre grand regret.

- La communication, qu’elle soit prĂ©sidentielle ou ministĂ©rielle, simultanĂ©e aux usagers comme aux professionnel.les semble incontournable Ă  M. Gros du fait de la vitesse des informations dans notre sociĂ©tĂ© actuelle... C’est effectivement le temps de la rĂ©flexion qui semble manquer au gouvernement ! Nous avons dĂ©noncĂ© ces « coups de comm’ Â» qui mettent les personnels en tension, voire en porte Ă  faux.  Pour le DASEN, charge Ă  chacun.e sur le terrain de temporiser auprès des parents. Tâche d’autant moins facile que les messages sont souvent dĂ©nuĂ©s de sens pour les Ă©quipes tant les discours tenus relèvent de la parole magique.

         * La carte scolaire

Nous avons abordé le sujet de la répartition des élèves au sein des écoles maternelles et élémentaires, ou primaires.

- Les « propositions Â» de classes de GS/CP de plus en plus nombreuses dans notre dĂ©partement ne sont effectivement que des propositions car les rĂ©partitions des Ă©lèves d’une Ă©cole relèvent de la dĂ©cision de la direction avec l’équipe pĂ©dagogique. Mais parfois les seuils Ă©tablis l’an dernier (24 ou 25 Ă©lèves par classe hors dĂ©doublement) ne peuvent ĂŞtre atteints qu’en organisant ces classes Ă  cheval sur 2 cycles, 2 manières de fonctionner, 2 univers… et le refus d’une classe GS/CP exposerait les Ă©quipes Ă  des classes surchargĂ©es. Le SE-UNSA dĂ©nonce cette pression au sujet des effectifs. MalgrĂ© tous les efforts des Ă©quipes, comment Ă©viter un glissement de fait de la GS vers l’élĂ©mentaire ? Surtout si aucun personnel ATSEM ne peut ĂŞtre mis dans ces classes. Le SE-Unsa continue de penser que la classe de GS doit faire pleinement partie du cycle 1.

- Les classes de cycle 1 (PS/MS/GS) sont hors cadre en REP/REP+ du fait du dispositif 100% rĂ©ussite Ă©tendu aux GS. Par contre, il semble possible d’organiser des classes de cycle dans les territoires « ordinaires Â».

- Le DASEN prĂ©cise que la baisse importante et continue des effectifs des Ă©lèves scolarisĂ©.es en Isère (- 1500 Ă©lèves par an environ) ne s’est pour l’instant pas traduite par une diminution de nombre de postes d’enseignant.es. La rĂ©partition des postes a permis l’application du plan national 100 % rĂ©ussite et la politique de plafonnement des effectifs entre 24 et 26 dans toutes les classes non dĂ©doublĂ©es, dans le cadre d’un lissage maternelle/Ă©lĂ©mentaire

- Le DASEN indique que le maintien du nombre actuel de postes en 2024 est incertain. Le SE-Unsa a pourtant des idĂ©es d’emploi de ces postes : des enseignant.es pour conserver les classes maternelles, y compris la GS, des enseignant.es spĂ©cialisĂ©.es (en Rased et en Ă©tablissements), des enseignants surnumĂ©raires, davantage de remplaçant.es, de possibilitĂ©s de temps partiels, de dĂ©part en congĂ© formation …la liste est longue !

         * L’école inclusive et l’enseignement spĂ©cialisĂ©

- En rĂ©ponse Ă  notre remarque sur la carence d’enseignant.e spĂ©cialisĂ©e Ă  dominante rĂ©Ă©ducative (anciennement « instit G Â»), le DASEN a Ă©tĂ© très clair : il n’y a plus lieu d’en parler ! D’autres dispositifs ont, selon lui, pris le relais, tels que le plan autisme ou les EMAS par exemple. Nous, SE-UNSA, exprimons clairement notre dĂ©saccord : les RASED, lorsqu’ils Ă©taient en nombre, aidaient les Ă©lèves partout sur le territoire, et sans qu’ils relèvent forcĂ©ment du handicap.  Les nouveaux dispositifs ciblent des handicaps très spĂ©cifiques, et les EMAS n’interviennent pas auprès de l’élève…

- Le DASEN se satisfait d’avoir réduit le manque de personnels d’AESH. Le SE-UNSA dénonce l’évolution actuelle des notifications mutualisées sans horaires dédiés issues de la MDA, ce qui engendre une prise en charge méprisant particularités et besoins des élèves.

- L’évolution de la qualification de la MDA se bornant Ă  indiquer s’il y a handicap ou pas, sans donner de directives pour la prise en charge scolaire, est, pour le SE-Unsa, problĂ©matique. M. Gros rĂ©pond qu’il faut gagner en pratiques pĂ©dagogiques dans ce domaine : le SE-UNSA est, pour le moins dubitatif ! Est-ce que « par hasard Â» cela pourrait se traduire par des formations dĂ©diĂ©es ?! Est-ce que les 2 jours de formation pour tou.te.s les enseignant.es de l’Isère qui ont dĂ©butĂ©s cette annĂ©e suffiront ? Les dernières annonces qui promettent d’éliminer les formations « sur temps scolaires Â», sont de mauvais augure !  

- D’après M. Gros, le projet ministériel de transformation des PIAL en PAS doit s’entendre comme le regroupement des AED et des AESH dans une même entité où chaque métier garde sa spécificité. Cela pourrait permettre dans certains cas d’augmenter le volume horaire des AESH et compléter ainsi leurs revenus. Nous restons au SE-Unsa très vigilants quant à cette mise en œuvre.

- Le DASEN reconnait que l’enseignement spécialisé est effectivement en manque de places d’accueil. L’orientation se fait bien souvent (trop souvent !) au regard des places disponibles et non des besoins réels... ce qui se répercute dans le milieu ordinaire. Il n’a fait aucun commentaire supplémentaire...

         * Mouvement intra-dĂ©partemental

- Le SE-Unsa demande Ă  nouveau instamment la publication des barèmes 2023, et ce le plus rapidement possible. La secrĂ©taire GĂ©nĂ©rale a effectivement donnĂ© des consignes aux Services de la DSDEN en ce sens depuis notre demande, et nous affirme que les barèmes seront diffusĂ©s, avec le volume de postes proposĂ©s, sur PIA, Ă  la fin de la semaine ! 

- De plus, le SE-UNSA a obtenu une réunion bilatérale pour faire part de nos (vos !) remarques et échanger sur des pistes d’amélioration du mouvement dans notre département.

Cette entrevue, qui s’est déroulée jeudi 23 novembre, nous a permis de recevoir l’assurance de la prise en compte du reclassement pour tou.te.s les stagiaires avant le mouvement (malgré le volume important de demandes).

Le maintien d’un accompagnement particulier aux stagiaires a été réaffirmé (réunion spécifique + visio organisées par les services RH).

Nous espĂ©rons aussi que, comme nous l’avons demandĂ©, les dates de rĂ©unions et visios d’informations seront communiquĂ©es très en avance, afin que les collègues puissent s’organiser pour s’y rendre (ce qui n’a pas Ă©tĂ© le cas les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes !)

         * EntrĂ©e dans le mĂ©tier

- L’an dernier, le SE-UNSA avait dĂ©noncĂ© la surcharge des emplois du temps des stagiaires 100% (au nombre de 120 en Isère). Depuis, leur temps de formation « InspĂ© Â» a Ă©tĂ© cadrĂ©e au niveau acadĂ©mique. Elle devrait se tenir sur temps de travail et non plus uniquement « sur invitation Â» le mercredi après-midi. Ainsi, cette formation se dĂ©roulera en partie en libĂ©rant des APC, le reste en y consacrant les 6h de la journĂ©e de solidaritĂ©.

L’année 2023/2024 compte un grand nombre de stagiaires (en classe à 100% et d’autres à 50 %), puisque la liste complémentaire a été épuisée. C’était une demande intersyndicale nationale, qui permet de réduire au mieux le recours aux enseignant.es contractuel.les.

- MalgrĂ© la demande du SE-UNSA, les journĂ©es de prĂ©-rentrĂ©e resteront non rĂ©munĂ©rĂ©es (car les stagiaires ne sont sous statut « Ă©ducation nationale Â» qu’au 1er septembre), il n’est donc pas possible d’envisager une compensation ultĂ©rieure, ni en temps ni financière. Le SE-UNSA 38 Ă©voquera le sujet au niveau national pour qu’il soit Ă©voquĂ© au ministère.

         * Remplacements

- M. Gros dĂ©clare haut et fort qu’aujourd’hui (21 novembre) 99 % des classes sont assurĂ©es. Nous sommes restĂ©es dubitatives : vos tĂ©moignages attestent de difficultĂ©s rĂ©gulières de remplacement, mĂŞme en ce dĂ©but d’annĂ©e…

- Nous discutons des critères de priorisation des remplacements : Prioriser les remplacements, c’est admettre qu’il n’y a pas la capacitĂ© suffisante de les honorer tous ! Nous apprenons que les choix des lieux de remplacements peuvent ĂŞtre multifactoriels ; ainsi, ce n’est pas seulement le nombre de classes d’une Ă©cole ou le niveau de la classe qui rentre en ligne de compte, mais l’effectif global de l’école…Exemple est donnĂ© d’une Ă©cole maternelle de 2 classes qui comptent 25 Ă©lèves en tout : le remplacement ne sera pas prioritaire. Seules les classes uniques le sont.

- L’octroi d’autorisation d’absence facultative va ĂŞtre extrĂŞmement limitĂ©. Le SE-UNSA indique que les retours faits par les collègues sur ce point montrent que c’est dĂ©jĂ  le cas !

- Pour le dĂ©part en stage de formation syndicale, qui est un droit, M. Gros souhaite que les collègues « s’arrangent Â» pour limiter les absences. Traduction : vous pourrez partir mais vous ne serez pas remplacĂ©.es…

- Le SE-UNSA questionne sur le « logiciel de gestion du remplacement Â» : Le logiciel (Anjaro) n’a finalement pas Ă©tĂ© retenu dans notre dĂ©partement. La DSDEN a choisi d’affecter 2,5 postes de gestionnaires (pĂ´le « Tims Â») qui permettent de piloter, avec une vision d’ensemble, ces remplacements et assurer le maximum de continuitĂ© pĂ©dagogique avec une gestion humaine. Ce dispositif se dĂ©ploie au rythme de 5 circonscriptions par mois (mis en place dĂ©jĂ  pour 5). Les dĂ©cisions se prennent en Ă©changeant avec les Ă©quipes de circonscription. Il nous a Ă©tĂ© assurĂ© que cela se fait (ou fera) en tenant compte au mieux des contraintes personnelles des remplaçant.es... Le discours est bienveillant…  Nous suivrons de près la rĂ©alitĂ© de terrain. Il n’y a pas de changement au niveau de la communication des absences par les collègues ou les Ă©coles ; les absences du matin mĂŞme sont gĂ©rĂ©es par la circonscription.

- Les AED pré-pro de 3e année sont dans l’obligation, depuis l’an dernier, de compléter à l’année, le vendredi, un.e collègue à 3/4 temps dans son école (le contrat signé au départ ne donne pas de possibilité de changer d’école, mais cela a pu s’étudier au cas par cas, si la situation est difficile).

Cette application du contrat nous semble aller Ă  l’encontre de l’esprit du dispositif dans la mesure oĂą il s’agit encore d’étudiant.es. Le SE-UNSA souhaiterait voir ces Ă©tudiant.es observer plusieurs fonctionnements de classe voire d’école, plutĂ´t que de servir de moyens de remplacement Ă  l’annĂ©e. 

Le choix du vendredi est contraint par le statut d’étudiant de l’AED Pré Pro, qui est en cours le reste de la semaine. Mais c’est également une contrainte dans le jour de décharge du/de la titulaire.

 
 
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