Déclaration liminaire du SE-Unsa à la CAPD du 6 juin 2016

Madame la Directrice académique

La CAPD réunie aujourd’hui, pour aborder notamment la question du Mouvement Intra départemental des enseignants du 1er degré, est sans aucun doute une des plus attendue de l’année par nos collègues. Mais aussi la plus redoutée, tant on sait l’importance que revêtent les demandes de mutation pour nombre d’entre eux. L'édition 2016 n'échappe pas à quelques erreurs d'un dispositif sans doute trop complexe ! Notre mouvement avec sa routine incontrôlable, ses zones géographiques, ses bonifications diverses et variées supporte mal les corrections nécessaires et les chaines qui en découlent. Nous tenons ici à remercier les services de la DRH au regard de la charge de travail générée par les trois tours de "moulinette" qui se sont imposés.

Le SE-Unsa se félicite de la nouvelle augmentation du taux d’accès à la Hors-Classe des PE (de 4,5 à 5%) confirmant l’efficience de son action syndicale. Dans notre département, ceci se concrétise par un contingent de 232 enseignants du premier degré (selon notre estimation) qui passeront à la hors-classe à la rentrée prochaine.

Nous souhaitons vous redire notre inquiétude concernant les difficultés de remplacement que l'Isère a connu tout au long de cette année scolaire. Y a-t-il eu une période de répit ? Nous espérons vivement que les choix faits d'abonder le nombre de TR, avec 30 postes en plus à la rentrée, et la répartition qui en sera faite sur l'ensemble du département améliorera réellement le remplacement et évitera les dysfonctionnements observés. A ce propos, nous déplorons aujourd'hui que des directeurs d'école de 3 classes n'aient pu profiter des 10 jours de décharges - dus depuis la rentrée 2015 - alors qu'un calendrier prévisionnel permettait d'étaler le volume sur l'ensemble de l'année.

Nous tenons à exprimer, encore cette année, nos craintes s'agissant du durcissement de la gestion des temps partiels sur autorisation. Nous pensons qu'il s'agit de l'une des causes des absences - avec la problématique des congés longs - provoquant la désorganisation actuelle du service dans de nombreuses écoles. Non, la majorité des enseignants ne sollicite pas un temps partiel par simple confort. Parce qu'elle engendre un sacrifice financier certain, de nombreux enseignants en font la demande pour la simple et bonne raison qu’ils n’envisagent pas d’exercer leur métier à temps plein dans des conditions physiques et morales satisfaisantes, soit à cause d’une vie de famille trop contraignante soit à cause d’une santé fragile. Ne pas pouvoir accéder au temps partiel lorsqu’on en ressent le besoin est une véritable source de difficultés ; le SE-UNSA est demandeur d'un assouplissement de l'octroi des temps partiels sur autorisation.

Au rang des amertumes, le SE-Unsa tient à souligner celle des TRS n'ayant pu bénéficier de mesures de carte scolaire à la rentrée 2015 ainsi que celle des collègues nommés en REP ne bénéficiant pas de bonification dans les trois secteurs du Nord-Isère parce que nommés avant 2012.

Pour les élus du SE-Unsa.

Patrick Maurey