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Un rapport de la cour des compte qui nous hĂ©risse le poil !
Article publié le jeudi 7 juin 2012.
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Budget 2011 : les abus de la rue de Grenelle

Le rapport annuel de la Cour des Comptes qui vient de passer au crible l’exécution du budget 2011 apporte un éclairage cru sur la gestion de la précédente équipe ministérielle aux commandes rue de Grenelle.

Les économies budgétaires, en atteignant 404 millions d’euros, ont été bien supérieures aux prévisions, accentuant un peu plus la détresse du service public. Quant à la promesse du précédent président de redistribuer sous forme de revalorisation financière la moitié des économies réalisées, elle est restée lettre morte…

Alors que le plafond d’emplois autorisĂ©s, après suppressions votĂ©es au parlement, s’élevait 973 729, force est de constater qu’il a Ă©tĂ© largement sous-utilisĂ©. Ainsi l’économie rĂ©alisĂ©e dĂ©passe 9000 ETP (Équivalent Temps Plein). Elle se fait pour moitiĂ© sur le dos de la formation professionnelle des futurs enseignants, puisque ce sont les indispensables stages en responsabilitĂ© qui sont passĂ©s Ă  la trappe.

En 2011, contrairement aux engagements publics martelés durant cinq ans, ce n’est pas un enseignant sur deux qui n’a pas été remplacé mais trois sur quatre dans le premier degré. Dans le second degré public, force est de constater que la main a été lourde puisque 6296 emplois ont été supprimés au lieu des 5000 projetés au budget 2011. Quant à l’enseignement privé, il aura bien été privilégié en subissant 217 suppressions de moins qu’annoncé.

Ces constats prouvent, à qui en doutait encore, que l’École a constitué un important gisement d’économies. Pour le SE-Unsa, il est désormais indispensable d’inverser cette logique et de redonner la priorité à l’École de la République.

Dans son récent rapport, la Cour des comptes analyse l’exécution du budget 2011. Emplois supprimés au-delà des prévisions, crédits amputés. Le bilan est sombre.

Le budget prĂ©voyait 16 000 suppressions, il y en a eu finalement 16 811. Le second degrĂ© paie le plus lourd tribut avec 1296 emplois supplĂ©mentaires qui disparaissent. Ă€ l’inverse, l’enseignement privĂ© voit sa facture attĂ©nuĂ©e de près de 15% avec 217 emplois de plus que prĂ©vu.

Au final, le ministère disposait de 983 078 emplois, de toute nature, pour l’annĂ©e 2011. Les conditions doivent ĂŞtre idylliques puisque plus de 9300 n’ont pas Ă©tĂ© utilisĂ©s par la rue de Grenelle !
La Cour pointe les 4551 Ă©quivalents temps plein travaillĂ©s prĂ©vus pour les stages en responsabilitĂ© des futurs enseignants, restĂ©s non employĂ©s. « Ce qui n’est pas sans poser question sur la formation initiale professionnelle des futurs enseignants», dit le rapport.

Le manque de vivier de recrutement, les départs non prévus des mères de trois enfants ont pesé sur les emplois disponibles. Le premier degré, bien au-delà de la règle du un sur deux, n’a pas remplacé trois enseignants des écoles sur quatre qui partaient.

Le cumul des économies a dépassé les 404 millions d’euros et, contrairement aux engagements, le retour de la moitié en avantages catégoriels n’a pas eu lieu. Si les enseignants subissent 95% des économies budgétaires, ils n’ont reçu qu’un tiers des avancées pécuniaires.

2011 : une annĂ©e horrible pour l’Éducation nationale. Pour le SE-Unsa, le prochain budget doit prendre la mesure et des besoins de l’École et des attentes des personnels.

 
 
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