Chers collègues,
Un vent de panique souffle sur les personnels de l'éducation nationale depuis l'annonce de la réouverture des établissements scolaires le 11 mai par le Président, cela sans concertation préalable avec les concernés.
Pour vous AESH, cet état de fait est aggravé par l'absence quasi-totale de communication et d'information à notre sujet et celui des élèves porteurs de handicap que vous accompagnez.
Sachez que cette semaine, le Conseil National Consultatif des Personnes Handicapés ( CNCPH) enverra un questionnaire aux parents d'enfants porteurs de handicap pour connaître leurs points de vue sur cette rentrée.
Le 29 avril, le Secrétariat d'état aux personnes handicapées assurait que "les arbitrages relatifs aux situations de handicap sont en cours" et "prendront en compte le degré local de contamination".
Un Comité Technique Ministériel devrait rendre sa copie aux alentours du 6 mai.
(article à lire: https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/actualites-du-ministere/article/coronavirus-qui-sont-les-personnes-fragiles)
En priorité, il faut savoir que la décision de réouverture des écoles et établissements scolaires se fera au cas par cas. Il n'y aura pas de situation globale et cela même au sein d'une même ville !...
Dans le cas où notre école ou établissement ouvre ses portes, il faut se référer aux deux protocoles sanitaires ci-joints (attention 1er et 2nd degré).
Pour tous les cas particuliers (personne vulnérable, garde d'enfant, etc...), les modalités sont les mêmes que pour les enseignants. Il faudra vous rapprocher de votre employeur dès que vous aurez la certitude que votre établissement ré-ouvre effectivement et fournir les documents justificatifs pour vos absences. Mais, voici déjà quelques réponses du SE UNSA :
Premières réponses fondées sur les textes officiels.
- Quid des personnels ayant une pathologie ou vivant avec une personne à risque ?
Bénéficieront-ils d’autorisations spéciales d’absence ou devront-ils demander un arrêt maladie ? Quelles conséquences sur leur salaire ? Quelles sont les démarches à effectuer ?
Réponses du SE-UNSA
Au même titre que les enseignants cpe psy-en… Les AESH présentant des facteurs à risques de coronavirus ne travailleront pas en présentiel.
Sur la question générale de la rémunération (dont il est aussi question plus bas) c’est le cadre habituel, dès lors qu’une absence est autorisée elle ne donnera pas lieu à retrait de la rémunération. Il faut que notre administration communique plus précisément sur ce sujet qui stresse de nombreuses personnes et indique la marche à suivre !
- Quid des collègues stressé.e.s par cette reprise ?
Réponse du SE-UNSA
La même chose que les autres… Il ne reste pas interdit de consulter son médecin traitant pour solliciter un arrêt si le niveau de stress ou d’angoisse est trop élevé. Madame la Rectrice, lors du dernier CHSCT académique avait indiqué qu’une personne stressée pourrait, sur présentation d’un CM, rester en télétravail.
- Quid de leurs missions en écoles et en établissements ? Sont-elles élargies dans le contexte exceptionnel que nous connaissons, ou reste-t-on sur les missions classiques des AESH ?
Réponses du SE-UNSA
Les missions des AESH, covid ou pas covid restent inchangées, comme pour tout personnel.
Nous y veillerons. Nous encourageons bien sûr les collègues à nous signaler tout abus.
- Quid des personnels dont les élèves ne rentreront pas ? Chômage partiel ? Autres missions ?
Réponses du SE-UNSA
Si l’enfant accompagné n’est pas présent, c’est la réglementation habituelle qui s’applique : l’AESH doit se rendre sur son lieu de travail, et peut se voir confier l’accompagnement d’autres enfants EBEP ou en situation de handicap, mais pas des missions qui n’auraient rien à voir avec celles prévues par les textes qui lui sont applicables.
Le chômage partiel n’existe pas pour un agent du public. In fine si aucun besoin d’accompagnement ne se présentait, cela ne pourra en aucun cas faire l’objet d’un retrait de salaire.
- Les personnels AESH ont besoin d’être rassurés sur les moyens de protection adaptés à leur travail, en particulier sur les masques (quel type de masque ?). Ces moyens doivent pouvoir être renforcés et adaptés selon le handicap du jeune. Les AESH travaillent généralement avec une très grande proximité avec les élèves. Devront ils porter des tenues complètes de protection. Si oui qui va fournir?
Réponses du SE-UNSA
C’est pourquoi nous attendons avec impatience qu’une doctrine spécifique soit prescrite, comme cela nous a été annoncé jeudi.
Actuellement le protocole sanitaire dit peu de chose, hormis que le port du masque est obligatoire dans le cas où la distanciation physique ne peut être respectée. Dans ce cas, le protocole dit que c’est à l’employeur de fournir les masques. Le protocole parle de masques ctgie 1.
Pour l’instant, peu de réponses précises à toutes ces questions. Un protocole ministériel spécifique aux AESH doit être communiqué. Peut-être en saurons-nous plus ?
Le SE-UNSA relaiera toutes ces problématiques auprès des différentes instances qui doivent se tenir cette semaine dans les départements et l’académie.
N'hésitez pas à nous faire part de vos interrogations !