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COLLECTIF 37 ALERTE ENFANCE EN DANGER
Article publié le lundi 25 mars 2024.
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COLLECTIF 37 ALERTE ENFANCE EN DANGER !
En Indre et Loire, la situation de nos enfants ne cesse de se dégrader avec une accélération depuis ces 5 dernières années.

Selon les données de l’Education Nationale il faudrait doubler le nombre de places en instituts spécialisés (IME, ITEP, IRECOV…) pour accueillir plus de 400 enfants. Des centaines d’autres enfants (plus de 800) n’ont pas accès aux soins des structures départementales ou hospitalières : CMP, CMPP, SESSAD… dont les délais d’intervention sont de 1 à 3 ans !

Parallèlement, la crise de notre système de santé accentue cette situation : il est de plus en plus difficile d’avoir un suivi par un orthophoniste, un pédopsychiatre, un psychomotricien… et en particulier dans certaines zones rurales.

Nos élèves, nos enfants sont les victimes de la désertification médicale et des baisses de moyens pour le système public de santé.

Dans le même temps, les familles sont fragilisées par la crise économique et sociale : 39% des bénéficiaires de l’aide alimentaire sont des enfants et chaque nuit certains dorment dans nos rues d’Indre et Loire.

Les moyens pour la protection de l’enfance manquent aussi en Indre et Loire. En effet, le nombre de signalements pour demander la protection d’enfants a augmenté de 25 % en 2 ans : 750 enfants étaient concernés en 2022 et certains sont maintenus dans leur famille faute de moyens pour les accueillir dans un autre cadre. Nous manquons d’éducateurs spécialisés, d’assistantes sociales, de familles d’accueil…

Les recherches sur les conséquences des situations traumatiques de l’enfance et sur la petite enfance sont terrifiantes.

Faute des moyens nécessaires dans le domaine du médico-social, la MDPH propose des projets « alternatifs » à tous ces élèves dont les besoins très spécialisés sont reconnus. Ces projets alternatifs consistent le plus souvent en une scolarisation dans un établissement scolaire, avec un accompagnement humain (AESH), très variable et précaire.

Ce faisant, « l’inclusion » de ces élèves en situation de handicap se fait par défaut, entraînant une forme de maltraitance pour eux et parfois de la souffrance physique et psychologique pour les personnels. Les AESH sont trop peu nombreux et attendent une réelle reconnaissance de leurs missions.
Dans ces conditions, la perte de sens des missions est quotidienne et met en difficulté de nombreux personnels, enseignants, AESH…

Quant à elles, les familles déjà lourdement pénalisées par la carence d'accueil, doivent affronter les retombées psycho- affectives au sein de leur cellule familiale, ce qui les fragilise d'autant.

Le collectif 37 « Alerte enfance en danger » défend la loi de 2005 sur l’école inclusive et exige les moyens, les personnels, les structures… pour que cette inclusion devienne une réalité, pas seulement un slogan ou une situation administrative.

Les modalités de cette inclusion doivent donc être construites dans l’intérêt de chaque enfant, et non en conséquence de coupes budgétaires dans d’autres services de l’état.

Nous constatons dans nos écoles une progression sans précédent du nombre d’élèves ayant des troubles du comportement, de la conduite, de l’attention… d’élèves ayant besoin d’un accompagnement spécialisé.

Ces élèves ont besoin en urgence de l’intervention des enseignant·es spécialisé·es des RASED, d’enseignant·es pour les élèves allophones, pour les enfants du voyage… d’avoir à leur disposition une véritable Santé scolaire de proximité (médecins et infirmières…), d’assistantes sociales, d’éducateur·rices spécialisé·es…

Des centaines d’élèves d’Indre et Loire ne disposent pas de ces dispositifs de prévention.

Ce sont des droits qui leur sont dus par la loi ! Des droits qui imposent que chaque élève, que chaque enfant puisse être soigné, scolarisé, protégé, accompagné, aidé pour qu’il réussisse sa scolarité... quels que soient son origine, son milieu, ses difficultés, son handicap ...

Mais la rentrée 2024 se prépare ainsi en Indre et Loire, avec:

- des fermetures de classes,
- des dotations en baisse dans les collèges et lycées,
- l’acte 2 de la loi inclusive qui provoque la fermeture des places existantes dans les structures spécialisées sans moyens pour accompagner les besoins des enfants, et une dégradation des missions des AESH.
- le Choc des savoirs qui, en remettant en cause la mixité sociale par la mise en place de groupes de niveaux, engendrera davantage d’exclusion encore pour les élèves souffrant de troubles des apprentissages.

Toutes ces mesures, dont nous demandons l’abandon, se font au détriment de l’ambition de la loi de 2005, des conditions d’apprentissages et de scolarisation et donc de l’avenir de tous nos élèves.

Le collectif 37 « Alerte enfance en danger » dénonce donc l’abandon de centaines d’enfants de notre département.

Des solutions existent pour que tous nos enfants, tous nos élèves disposent de soins, d’accompagnement, de protection, d’aides à l’école… afin qu’ils puissent avoir un avenir.
Un état des lieux est indispensable et des solutions doivent être trouvées.

Pour répondre à l’urgence :

- Ouverture de places dans les établissements médico-sociaux, ouvertures d’UEA et d’UEMA,
- Renforcement des SESSAD,
- Créations d'ULIS,OLLECTIF
- Des moyens matériels et humains pour améliorer les conditions d’apprentissage de tous les élèves dans les écoles avec une baisse des effectifs et des enseignants spécialisés (RASED, UPE2A, EFIV), la formation des personnels,
- Un statut et un vrai salaire pour les AESH,
- Une Santé scolaire de proximité
- Des moyens de prévention…

Le collectif 37 « Alerte enfance en danger » (FSU 37, UNSA Education, CGT Educ’Action, Sud Education 37, FCPE 37, UDAF 37) interpelle tous les acteurs de l’Education Nationale, de la Santé, de la protection sociale, tous les élu·es du département, tous les responsables politiques et administratifs pour qu’ils et elles pèsent de tout leur poids sur l’ARS, sur le Conseil Départemental, sur l’Inspection Académique et l’Education Nationale, afin qu’une politique sociale, éducative et sanitaire ambitieuse pour la jeunesse puisse enfin être menée.

Le collectif appelle à une première initiative sous la forme d’un rassemblement le mercredi 10 avril 2024, à 16h, devant l’ARS, Champ Girault, Tours.

Une demande d’audience est déposée à l’ARS.

 

 
 
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