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Greenwashing : déjouer les pièges
Article publié le mercredi 28 février 2024.
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Les entreprises poussées, notamment par la législation, à prendre des mesures écologiques, communiquent de plus en plus sur l’impact de leurs produits pour l’environnement. Certaines, pour contourner les contraintes, pratiquent sciemment le « greenwashing » (écoblanchiment), entraînant confusion et mésinformation chez les consommateur.trices. Afin d’encadrer les pratiques, le Conseil National de la consommation (CNC) a publié une nouvelle édition du Guide pratique des allégations environnementales dont il rappelle les cadres. Ce dernier donne des clés de compréhension et se veut un outil de référence.

Un enjeu fondamental qui nécessite des règles claires

L’argument environnemental n’est pas un argument de vente comme les autres : comme le souligne ce guide « il rapproche l’engagement d’une entreprise et l’implication d’un consommateur en faveur du développement durable et ne peut reposer sur des ambiguïtés ou des approximations Â». Or, dans les faits, certaines annonces ne donnent pas une information fiable et peuvent n’être mues que par des fins promotionnelles qui dupent le consommateur ou la consommatrice pourtant bien intentionné.e.

Toutefois, il existe une législation très précise qui encadre les allégations : notamment la directive européenne 2005/29/CE du 11 mai 2005 qui en définit le cadre juridique. Le guide explicite ainsi la différence entre les mentions obligatoires et les allégations environnementales. Ces dernières constituent un argument de vente : « Un message sur une ou plusieurs qualités ou caractéristiques environnementales du produit (…), qui permet de distinguer et valoriser un produit Â», afin de susciter l’acte d’achat. C’est donc pour garantir une allégation environnementale fiable que le Conseil rappelle que l’information doit « Ãªtre claire (…) et justifiée grâce à des éléments précis et mesurables Â», basée sur des preuves scientifiques. Si l’allégation environnementale ne répond pas à ces critères, on parle alors de greenwashing. Cela signifie que l’argument écologique est utilisé de façon abusive soit parce que l’intérêt du produit sur l’environnement est minime, soit parce qu’il respecte simplement la réglementation en vigueur. Les entreprises sont aussi parfois tentées de « verdir Â» un produit : masquer ses impacts les plus importants et mettre en avant de petits progrès.

Le droit sanctionne ces pratiques commerciales trompeuses : deux ans d’emprisonnement et une amende qui peut aller jusqu’à 300 000 euros.

Un guide de bonnes pratiques

Le Conseil développe dans la deuxième partie de son guide, ses recommandations pour une bonne utilisation des allégations environnementales. Les termes « bio Â», « dépolluant Â», « Ã©coconçu Â», « naturel Â» ou encore « Ã©conome Â» sont définis par un référentiel très précis. À chaque fois le guide nous propose une définition du terme, les conditions d’utilisation autorisées, les informations obligatoires que l’on doit pouvoir trouver. Par exemple, l’adjectif « naturel Â» ne doit être utilisé que pour un produit peu transformé, proche de son état d’origine, qui contient au moins 95 % de composants naturels. Le CNC ajoute, « naturel n’est pas synonyme de végétal, d’inoffensif ou de réduction des impacts environnementaux Â». C’est donc à chacun et chacune de « piocher Â» les informations dont il ou elle a besoin.

On apprend aussi que certaines mentions sont interdites : « biodégradable Â», « respectueux de l’environnement Â» ou toute autre mention équivalente. À l’inverse, « meilleur pour l’environnement Â», « teneur minimale en substance dangereuse Â» etc. peuvent être autorisées mais ces indications sont encadrées par des labels (Écolabel par exemple) qui sont accordés si le ou la professionnel.le est « en mesure de prouver son adhésion à celui-ci et de justifier du respect du cahier des charges par l’existence de contrôles réalisés par un tiers Â».

L’UNSA Éducation consciente de l’urgence de changer de paradigme dans nos modes de consommation, recommande la lecture de ce guide éclairant et très pratique. Elle espère que nos entreprises prendront soin de produire de façon plus durable car pour celles qui ne le font pas encore et voudraient se diriger vers des pratiques plus vertueuses, et pas seulement de l’affichage, tous les codes de « bonne conduite » sont présentés ici.

 

 

 
 
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