• Retour sur la Loi immigration

L’UNSA Éducation a commencĂ© par exprimer auprĂšs de la Ministre son profond dĂ©saccord avec la loi immigration votĂ©e en fin d’annĂ©e. Pour l’UNSA Éducation, cette loi reprĂ©sente une rupture politique, morale et philosophique qui vient non seulement heurter profondĂ©ment nos valeurs rĂ©publicaines mais aussi, permet Ă  l’extrĂȘme droite d’en faire, et Ă  raison, une victoire idĂ©ologique.

En rĂ©ponse, la ministre nous fait part de son opposition aux mesures concernant les Ă©tudiant·es. Elle attend la dĂ©cision du conseil constitutionnel et envisage de porter une autre loi pour corriger ces mesures si celles-ci n’étaient pas censurĂ©es. Quand bien mĂȘme, l’UNSA Éducation considĂšre la loi immigration comme inacceptable dans son ensemble, d’autant plus qu’elle aura des rĂ©percussions sur les personnels Ă©trangers dont le recrutement est spĂ©cifique Ă  nos secteurs. Nous continuerons donc Ă  tout faire pour nous opposer Ă  cette loi.

  • Annonces Macron sur l’avenir de la recherche

LĂ  encore, l’UNSA Éducation a manifestĂ© son inquiĂ©tude. Les propos du prĂ©sident de la RĂ©publique tenus le 7 dĂ©cembre dernier s’appuient sur un constat du dĂ©crochage de la recherche française que nous pouvons partager. Cependant, ce que le prĂ©sident souhaiterait voir mis en Ɠuvre dans un dĂ©lai contraint de 18 mois, est de nature Ă  une nouvelle fois dĂ©stabiliser le monde de l’enseignement supĂ©rieur et la recherche ; rappelons que celui-ci subit des transformations les unes aprĂšs les autres sans qu’aucun bilan n’en soit jamais tirĂ©. Nous restons donc particuliĂšrement dubitatifs et vigilants sur de nombreux points. Nous nous opposerons notamment aux attaques sur les statuts ou Ă  toute tentative de les contourner ou de les marginaliser.

Pour l’UNSA Éducation, le nƓud du problĂšme reste le sous-financement chronique et nous demandons toujours un vĂ©ritable investissement pour la recherche, mais aussi pour l’enseignement supĂ©rieur, afin de rĂ©pondre aux enjeux auxquels fait face notre sociĂ©tĂ©. Nous avons ainsi pu rappeler qu’à ce jour, et ceci malgrĂ© la loi de programmation pour la recherche(LPR), l’investissement dans la recherche publique en euros constants n’est pas supĂ©rieur Ă  celui des annĂ©es 1980 ! Il y a donc urgence Ă  porter un effort supplĂ©mentaire.

De plus, nous peinons Ă  voir dans la crĂ©ation des nouvelles agences de programme l’idĂ©e d’une simplification indispensable Ă  la structuration de notre Ă©cosystĂšme de recherche ; bien au contraire. Pour l’UNSA Éducation, tout changement Ă©ventuel doit viser Ă  la simplification de notre environnement particuliĂšrement complexe et non Ă  l’ajout de couches supplĂ©mentaires dont on comprend difficilement l’objectif. La ministre nous a cependant prĂ©cisĂ© qu’une lettre de cadrage viendrait dĂ©finir l’orientation de chaque agence de programme et que les missions actuelles des organismes de recherche ne seraient pas remises en question.

  • Loi de finances pour l’enseignement supĂ©rieur et la recherche 

Comme dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©, l’UNSA Éducation constate que le budget 2024 consacrĂ© Ă  l’Enseignement supĂ©rieur et la Recherche est nettement insuffisant. Les annonces d’accroissement des budgets nous semblent mĂȘme insincĂšres, notamment sur le programme 231 : vie Ă©tudiante  ( https://www.unsa-education.com/article-/budget-vie-etudiante-ou-sont-passes-les-millions-annonces/ ). Le budget de l’ESR ne soutient mĂȘme pas les mesures dĂ©cidĂ©es par l’État (mesures fonction publique dites mesures GuĂ©rini) car Bercy estime que les Ă©tablissements ont des fonds de roulement dans lesquels ils peuvent puiser. Pour l’UNSA Éducation, ce raisonnement est Ă  la fois dangereux et fallacieux. En effet, la plupart des Ă©tablissements n’ont pas de fonds de roulement suffisants et s’ils en ont, les sommes sont dĂ©jĂ  gagĂ©es sur des projets en cours. Les fonds de roulement ne sont d’ailleurs lĂ  que pour permettre la mise en place des projets sur du long terme, ce que n’autorise pas la subvention annuelle pour charge de service public. Rappelons, Ă  titre d’exemple, que les Ă©tablissements sont “contraints” d’assurer la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique de leurs bĂątiments sans que l’État ne le finance toujours (voire rarement, car souvent sur appel Ă  projet).

  • Clause de revoyure de la LPR

Toujours sur les questions budgĂ©taires, l’UNSA Éducation juge indispensable d’avoir une accĂ©lĂ©ration de la LPR et des ajustements importants en particulier pour les personnels BIATSS, afin d’atteindre au plus vite la convergence indemnitaire sur le mieux disant de la fonction publique. Sur ce point le ministĂšre semble annoncer des mesures supplĂ©mentaires dont on ne sait pas Ă  ce jour comment elles seront financĂ©es.

  • Temps de travail des BIATSS :

Sur l’évocation du rapport de la cour des comptes sur le temps de travail, l’UNSA Éducation rappelle que la situation actuelle est issue d’une nĂ©gociation et d’un accord signĂ© Ă  l’époque avec le ministre Jack Lang. En consĂ©quence, il ne peut ĂȘtre question de conditionner la convergence indemnitaire inscrite dans l’accord LPR Ă  une quelconque augmentation du temps de travail des personnels BIATSS.

  • RĂ©forme de la formation des enseignant·e·s des Ă©coles, collĂšges lycĂ©es.

L’UNSA Éducation a rappelĂ© la nĂ©cessitĂ© que l’Enseignement supĂ©rieur soit pleinement partie prenante de la rĂ©forme envisagĂ©e.