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Un faux ami vraiment énergivore
Article publié le mardi 12 décembre 2023.
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Le numérique, de par son caractère immatériel, est souvent perçu comme un allié de l’écologie. En fait, la réalité est toute autre. De la technologie numérique découle un phénomène de pollution complexe à appréhender. En voici quelques illustrations.

Tout en haut de la chaîne d’informations et de diffusion numérique figurent les datacentres, serveurs informatiques surpuissants qui nécessitent en grande quantité des matières premières, usant notamment de quantités astronomiques d’eau afin d’éviter la surchauffe (effet Joule), participant ainsi à l’épuisement des ressources.

Inès Leonarduzzi, fondatrice et présidente de l’ONG Digital For The Planet assène un constat faramineux« Les 800 datacenters implantés en Californie nécessitent pour fonctionner la même quantité d’eau que l’équivalent de 158.000 piscines olympiques Â».(1)

Selon une autre Ã©tude menée en 2020 par le collectif de sobriété numérique GreenIT, les centres informatiques sont ainsi responsables de 4% des impacts environnementaux en France.

Autre donnée saisissante : la production et l’utilisation des objets numériques – téléphones portables, ordinateurs, télévisions, consoles de jeux, enceintes connectées etc.. –  seraient à l’origine de 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde(2). Ce qui est mis en question ? La phase de fabrication des appareils, leur importation massive des pays asiatiques et leur obsolescence programmée : la durée de vie d’un smartphone est aujourd’hui de vingt-trois mois en moyenne.

Usage accru des visios

La recherche d’outils numériques toujours plus performants qui incite ainsi à toujours plus de consommation produit une quantité énorme de déchets électroniques souvent difficiles à recycler. Et l’usage accru des visioconférences, du commerce en ligne et du jeu virtuel, particulièrement énergivores, accentuent ce phénomène selon lequel la part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre en France atteindrait 2,5% en 2023.

Autre incidence sur la planète : l’expansion des infrastructures numériques nécessitent la destruction de vastes étendues de terre, détruisant ainsi l’habitat des espèces et accélérant la déforestation.

Repenser notre relation avec le numérique et adopter des pratiques individuelles plus durables apparaissent donc indispensables. Mais cette responsabilisation passe aussi nécessairement par les émetteurs et producteurs de ces effets néfastes : les entreprises technologiques elles-mêmes. Il est urgent que celles-ci mettent en Å“uvre des politiques drastiques de réduction de leur empreinte carbone. C’est bel et bien un effort citoyen de toutes et tous qui est exigé pour un changement de modèle sociétal salutaire. Au risque d’une extinction programmée de notre planète.

(1) Voir son livre « Réparer le futur, du numérique à l’écologie Â»

(2) Article du Monde du 9 janvier 2022

 

 

 

 
 
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