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De l’effet des Ă©crans sur le dĂ©veloppement cognitif des enfants
Article publié le mardi 26 septembre 2023.
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Nous avons tous vu cet Ă©tĂ© les titres de mĂ©dias annonçant que la SuĂšde, suite Ă  une baisse des performances des Ă©lĂšves en lecture, faisait marche arriĂšre par rapport Ă  l’usage des tablettes Ă  l’école et revenait aux bons vieux manuels papier
 En fait c’est, comme souvent, plus nuancĂ© que ça en a l’air, dĂ©cryptage.

L’étude montrant une baisse de niveau en lecture attribuĂ©e au numĂ©rique vient en fait d’un organisme Ă©quivalent Ă  notre DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance). Le niveau moyen des Ă©lĂšves suĂ©dois reste plus Ă©levĂ© que celui de ses voisins europĂ©ens, et parmi les 15 meilleurs du monde, bien loin devant la France. Ensuite il n’est question que d’une rĂ©gion de la SuĂšde oĂč il y avait une politique de “tout numĂ©rique” et le fameux “retour en arriĂšre” est un retour des manuels papier qui avaient disparu et non un abandon du numĂ©rique.

Tout cela ne fait que conforter notre position Ă  l’Unsa-Éducation : l’École ne peut ignorer ni Ă©carter le numĂ©rique, elle doit au contraire l’intĂ©grer mais certainement pas en balayant tout le reste : les livres, l’écriture manuscrite
 tous les supports d’apprentissage doivent ĂȘtre exploitĂ©s. Il ne s’agit pas de choisir entre ChatGPT et les manuels papier mais d’apprendre Ă  se servir de tout !

Par ailleurs, une Ă©quipe de l’INSERM s’est intĂ©ressĂ©e aux donnĂ©es de prĂšs de 14 000 enfants de la cohorte française Elfe, collectĂ©es de leurs 2 ans Ă  leurs 5 ans et demi, entre 2013 et 2017. Si elle confirme qu’il y a une corrĂ©lation entre l’exposition prĂ©coce ou excessive des jeunes enfants aux Ă©crans et un moins bon dĂ©veloppement cognitif, ses rĂ©sultats suggĂšrent aussi que le temps d’écran n’est pas le seul facteur Ă  prendre en compte car le contexte dans lequel a lieu l’utilisation de l’écran pourrait Ă©galement reprĂ©senter un facteur important. Cette relation nĂ©gative n’est pas vraie pour tous les domaines de la cognition et elle est beaucoup plus faible lorsque le cadre de vie familial est correctement pris en compte.

Par exemple, le fait que la tĂ©lĂ©vision soit allumĂ©e pendant les repas a un impact nĂ©gatif sur le dĂ©veloppement du langage d’un enfant de 2 ans parce que d’une part cela absorbe les parents qui Ă©changent moins avec leur enfant et que d’autre part le fond sonore brouille les perceptions de l’enfant.

L’étude conclut que les effets dĂ©lĂ©tĂšres de l’utilisation des Ă©crans dans la petite enfance prĂ©sentent un faible impact sur le dĂ©veloppement cognitif au niveau individuel qui peuvent ĂȘtre compensĂ©s dans les annĂ©es suivantes, mais cela justifie cependant de rester vigilants Ă  l’échelle de la population et poursuivre les investigations Ă  ce sujet.

Loin des paniques morales qui n’hĂ©sitent pas Ă  imputer aux Ă©crans toutes les difficultĂ©s des enfants en occultant les autres facteurs, ces travaux permettent d’éclairer rationnellement ces questions essentielles pour l’Éducation. 

 

 

 

 
 
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