L’UNSA Éducation joue pleinement son rôle en exhortant le ministre à revenir sur le protocole d’accord signé au printemps dernier avec le secteur privé sous contrat catholique pour en bâtir un nouveau qui soit contraignant. De même, si la “boîte à outils†mise à disposition des Recteurs pour davantage de mixité est un point de départ, il faut franchir le pas et envisager que, pour chaque établissement, la moyenne des IPS et son écart type soient au cœur des clés de répartition des moyens.

L’UNSA Éducation fait de la mixité sociale et scolaire un combat pour l’avenir de la cohésion de notre société. Elle a construit des revendications et propose des mesures concrètes pour plus de mixité à l’école autour de 5 piliers :

  • Agir sur la politique de la ville, l’habitat et la mobilité car l’école ne peut pas tout
  • Contraindre et sanctionner l’enseignement privé sous contrat lorsqu’il contribue au séparatisme social
  • La mixité comme une approche systémique du système éducatif
  • Piloter le système éducatif et la répartition des moyens en s’appuyant sur les indicateurs sociaux
  • Mettre en place des compensations au niveau individuel

Réduire les inégalités en France reste un défi. Surtout dans le système éducatif. Celui-ci, par son héritage historique, est des plus ségrégatifs, séparant les jeunesses dès le plus jeune âge. Le secteur privé de l’éducation et les arbitrages politiques successifs en portent une lourde et incontestable responsabilité. Augmenter la mixité sociale à l’école, dans les collèges et les lycées est urgent pour recréer de la cohésion sociale et redonner sens à la devise républicaine. Une impulsion, un pilotage et une détermination de la politique éducative nationale sont nécessaires, pour soutenir, faire perdurer ou initier les initiatives des collectivités territoriales. C’est une politique complexe, nécessairement systémique, collaborative et adaptable aux réalités des territoires. L’UNSA Éducation continue de poser des jalons d’action.