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Investir plus et mieux dans les mobilités durables
Article publié le mardi 25 avril 2023.
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Le rapport « Investir plus et mieux dans les mobilités pour réussir leur transition » a été publié en décembre 2022. C’est le 3ème rapport du nouveau Conseil d’orientation des infrastructures (COI) et il se base sur une stratégie de 2023 à 2042. L’idée principale est de privilégier des hypothèses budgétaires issues de la Loi d’orientation des mobilités, à chaque fois sur des périodes de 10 ans. Il a fallu 11 réunions de travail pour dégager trois scénarios d’investissement dans nos infrastructures. Il s’interroge principalement sur la régénération et la modernisation du ferroviaire, l’accélération des projets de systèmes métropolitains régionaux, l’adaptation et la transition des routes existantes et sur l’investissement concernant le transport fluvial.

Ce qui doit être pris en compte

Tout d’abord, la programmation des investissements dans les infrastructures de transports doit s’intégrer dans les objectifs de la planification écologique en cohérence avec les stratégies européennes : les transports et la loi de programmation, la priorité aux services, aux infrastructures modernes, la conversion des motorisations, la maîtrise de l’urbanisation et améliorer la résilience aux risques naturels.
Ensuite, il va falloir de fortes évolutions des priorités sectorielles. Elles sont nécessaires dans le ferroviaire, pour privilégier les mobilités actives et les transports collectifs, pour transformer les routes et optimiser et réduire les trajets. Concernant l’Outre-Mer et l’aérien, ils doivent être inscrits de manière plus précise car, pour l’instant, leur mention est trop vague et manque de concret.
Autre point, il est nécessaire que la programmation soit très volontariste pour que les infrastructures répondent aux besoins. Il faut une programmation respectant le cadrage budgétaire. Celui donné au COI ne permet pas de répondre aux objectifs. Un scénario de planification écologique décline les objectifs affichés par le gouvernement dans sa commande, un scénario de priorité aux infrastructures soutenu par une partie du COI dont une part considère qu’il ne va pas dans le sens d’objectifs environnementaux plus ambitieux (émissions de CO2, artificialisation des sols, etc.).

Quels objectifs ?

Le COI examine les stratégies d’investissement sur une durée de vingt ans au moins. Pour assurer une visibilité suffisante de la programmation que le gouvernement retiendra, il recommande que celle-ci trouve sa traduction par une loi de programmation, au minimum sur deux quinquennats, et si possible au-delà, dans l’esprit initié par la Loi d’orientation des mobilités (LOM).
Les objectifs stratégiques fixés par les textes européens et les lois françaises, ainsi que l’attention aux enjeux de cohésion, d’équité sociales et territoriales constituent des cadres et des déterminants puissants de la démarche de priorisation conduite par le COI.
Les mutations dominantes à prendre en charge sont les motorisations et leurs usages pour aller vers des mobilités plus sobres et décarbonées. Il est important aussi de réduire les distances de la vie quotidienne pour réduire la pollution mais pour aussi plus de bien-être. Il faut donc réajuster l’offre de transports, parfois bloquée par d’autres enjeux. Enfin, dans cette réflexion, il ne faudra pas oublier de s’intéresser au cas des zones peu denses et comment il est possible de limiter l’utilisation de la voiture dans de tels territoires.

Les scénarios proposés

Dans cette optique, le COI a produit des scénarios de programmation, dont un dit de «planification écologique». Ce projet doit être considéré comme l’hypothèse centrale vers laquelle le Conseil recommande aux choix publics de s’orienter.
Cependant, une partie des membres du COI a souhaité également que soit proposé un scénario dit de «priorité aux infrastructures» incluant une accélération de grands projets ferroviaires qui était écartée dans la demande du gouvernement et davantage de projets routiers afin de répondre à la demande des collectivités. Concrètement la proposition de « planification écologique » conduit à ne pas réaliser rapidement ces nouveaux projets autoroutiers et ferroviaires.
Pour réussir cette programmation, il faut atteindre les objectifs énoncés. Il faut revoir l’économie du secteur, la gestion des projets et comment ils sont pilotés, impliquer les industriels français et européens, former et coordonner des acteurs à différentes échelles de territoire. Tout ceci n’est pas possible sans engager résolument une politique d’amélioration. L’intérêt de ce rapport est de fournir des analyses sur les transports dans l’avenir, élément clé pour réussir la transformation écologique que nous devons entreprendre.

À l’UNSA Éducation, nous soutenons cette volonté de repenser les mobilités car elles jouent un rôle crucial dans la décarbonation, le bien-être et dans la mise en place d’un mode de vie durable.

 Vous pouvez lire le rapport complet ici.

Pour compléter :

5 minutes pour comprendre : « Transport, énergie et télécommunication : quels réseaux pour demain ? Â» interview de Fanny Arav sur un avis du CESE qui reprend une grande partie des thématiques évoquées dans ce rapport.

 

 

 

 
 
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