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LâUNSA sâoppose Ă toute mesure qui obligerait le salariĂ© Ă financer le reste Ă charge du coĂ»t dâune formation dans le cadre de son CPF (Compte personnel de formation). Ce principe est envisagĂ© par lâexĂ©cutif. Un amendement au projet de budget 2023 introduit un âmode de rĂ©gulationâ pour mobiliser et financer son CPF.
Au prĂ©texte de rĂ©gulation du financement du CPF pour baisser lâendettement de France compĂ©tences, lâexĂ©cutif envisagerait dâinstaurer un ticket modĂ©rateur. Sa mise en place aurait des consĂ©quences nĂ©gatives voire dĂ©sastreuses sur lâaccĂšs de tous Ă la formation et notamment des plus modestes. Les ouvriers et employĂ©s reprĂ©sentent prĂšs de 7 personnes sur 10 formĂ©es grĂące au CPF, cette mesure serait non seulement injuste mais romprait le fondement dâun droit universel Ă la formation.
La crĂ©ation dâun mĂ©canisme de rĂ©gulation ne doit pas se traduire par la crĂ©ation dâun ticket modĂ©rateur. LâUNSA dĂ©fend le principe de co-construction du CPF avec lâentreprise mais pas Ă nâimporte quel prix. Cette co-construction entre le salariĂ© et lâentreprise ne peut se bĂątir sur de la contrainte en imposant une formation au service uniquement des besoins de lâentreprise.
Pour lâUNSA, lâĂ©quilibre financier du systĂšme doit trouver sa rĂ©ponse dans les branches et les entreprises par le biais dâabondements au CPF et non pas sur le dos des salariĂ©s.
Aujourdâhui, le CPF permet aux personnes les plus Ă©loignĂ©es de la qualification de sâengager dans la formation, il y a un vrai risque avec ce projet dâempĂȘcher une frange de la population de recourir Ă ce droit.
Laurent Escure, Secrétaire Général de l'UNSA