Le buz autour du cyberharcèlement dont les “2010” (enfants nés en 2010) auraient été massivement victimes à leur rentrée au collège, doit nous rappeler que ce dont les élèves ont avant tout besoin c’est d’être accompagnés par les éducateurs.

Certes leur accès précoce à des réseaux sociaux mal modérés et où de nombreux adultes (dont des politiques, des journalistes, des complotistes…) pratiquent allègrement en toute impunité le cyberharcèlement pose question. Mais ce n’est pas la suppression d’un hashtag harcelant et le lancement d’un autre hashtag, bienveillant celui-là, par le ministre qui va les aider à gérer leur expression sur les réseaux et leur façon de réagir aux agressions en ligne.

Il ne faut pas non plus oublier que le harcèlement n’est pas créé par les réseaux sociaux, qui ne sont qu’un vecteur et parfois un amplificateur, et qu’il existe aussi hélas dans la “vraie vie”, dans et en dehors des établissements scolaires.

Au moment où un rapport sénatorial rappelle que le harcèlement scolaire n’est un sujet d’étude en France que depuis une dizaine d’années, qu’il n’y a pas d’un côté les harceleurs et de l’autre des victimes mais une dynamique de groupe qui génère, ou pas, des situations de harcèlement et qu’il existe de nombreux programmes de prévention pour développer l’empathie, mieux gérer ses émotions et éviter l’isolement des victimes, il est urgent que les personnels éducatifs soient informés et formés.

Voici quelques ressources pour commencer à explorer la question et trouver des outils :

• Retour sur le buz #Anti2010 : une occasion pour faire de l’EMI
• Vidéo pratique sur les techniques permettant de contrer un harceleur par un médecin psychiatre : #Anti2010 : comment en sortir ?
• Les ressources sur le site “Non au harcèlement”
• Rapport d’information du Sénat sur harcèlement scolaire et cyberharcèlement :
  mobilisation générale pour mieux prévenir, détecter et traiter