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Le recrutement des enseignants : le gouvernement maintient sa politique prédatrice.
Article publié le mardi 1er décembre 2020.
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Les chiffres :

Le nombre de postes offerts aux différents concours de recrutement des enseignants vient d'être publié au Journal Officiel du 29 Novembre 2020, et le constat n'est pas réjouissant : environ 1000 postes en moins, en dépit de la promesse d'ouvrir 2000 postes de plus.

Le gouvernement poursuit donc sa politique de contractualisation massive de l'enseignement public, à tous les niveaux, car c'est le seul moyen de continuer à mettre des enseignants devant les élèves tout en réduisant les places offertes aux concours.

On peut regarder de plus près quelques-uns des nombres publiés :

- dans le premier degré, on passe de 10 526 postes en 2018, à 9636 en 2019 puis 9890 en 2020 (récemment relevés après une première publication à 9515 postes). Le ministère revendique une "bonne gestion" de ses effectifs en accord avec le rétrécissement de la pyramide des âges, sans tenir compte des difficultés de recrutement locales.

- Dans le second degré, le nombre de postes offerts à l'agrégation reste sensiblement le même qu'en 2019. On perd en revanche une cinquantaine de postes au CAPES, mais il faut prendre en compte l'essor des sciences informatiques (+30 postes) qui compense une perte qui est en réalité plus importante. On n'oublie pas que les effectifs en anglais, par exemple, sont à flux tendus, et pourtant ils perdent 26 postes (environ 3%). En mathématiques, ancienne discipline sinistrée, aujourd'hui moins concernée par les manques d'enseignants "grâce" à la réforme du lycée qui a supprimé un grand nombre d'heures en lycée via la disparition de cet enseignement dans le tronc commun, on perd peu (18 postes sur les 1185 postes offerts au CAPES externe de 2019) mais cela signifie que le problème va rapidement ressurgir.

- Dans l'enseignement professionnel, l'hémorragie se poursuit avec 15 postes de moins que l'an passé, ce qui fait passer la perte à 110 postes en deux ans (concours externe). Là aussi une conséquence de la dernière réforme de l'enseignement professionnel, avec le regroupement des métiers par familles, qui permet de fusionner des enseignements et de remplir davantage les salles de classe.

Ce qu'ils passent sous silence :

Si la baisse pourrait paraître relativement minime, elle va à l’encontre du sens des revendications des enseignants, à tous les niveaux. Le gouvernement continue cependant à promettre des postes en plus! Ce qu'il nous faut comprendre, donc, c'est que ces postes en plus ne sont pas des places offertes aux concours, mais des postes d'une autre nature, à savoir des contractuels.

Or, les contractuels, surtout ceux en CDD, ont la possibilité de choisir leurs contrats (un des rares avantages du statut). Or nous savons très bien quels postes attirent le moins et donc vont souffrir de ce type de gestion : ceux qui sont classés REP et REP+. Autrement dit, les élèves qui vont souffrir le plus de cette gestion sont ceux qui ont le plus besoin de stabilité et de moyens.

Par ailleurs, notons que les effectifs du second degré augmentent, en particulier dans le 37 où nous attendons 288 élèves de plus. Donc, même si le gouvernement prétend anticiper la réduction d'effectifs à venir, actuellement observée dans le premier degré, ils court-circuitent dès maintenant la possibilité de réduire les effectifs dans les classes à long terme.

Le gouvernement s'oppose donc aux revendications des organisations syndicales, en particulier le SE-UNSA qui réclame un moindre recours à la contractualisation, et des conditions de travail décentes permettant d'offrir à tous nos élèves un environnement de travail adapté. La contractualisation massive implique un turn-over plus important, et les conséquences qui en découlent sont souvent lourdes, avec des élèves démotivés et méfiants vis-à-vis de l'institution. Par ailleurs, on rappelle qu'enseigner ne s'improvise pas, et même si nos formations laissent à désirer, elles ont le mérite d'exister et de mettre nos nouveaux enseignants en relation. Or, un contractuel qui débute n'a que trop rarement de telles opportunités. Le rôle du SE-UNSA est donc évident dans ce contexte : il est plus que jamais nécessaire de défendre les intérêts de nos collègues contractuels afin de leur offrir des conditions de travail, de formation et de rémunération décentes.

In fine, notre ministre poursuit sa politique comme si de rien n'était, maintenant un dialogue d'apparence et une communication positive dans un contexte qui continue à se dégrader, avec pour seul objectif la réduction des coûts.

 
 
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