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Billet d’humeur : les fraises ont un goût amer !
Article publié le jeudi 18 juin 2020.
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12, 2, 22...non il ne s'agit pas de numéros de loto mais des dates des trois dernières rentrées depuis mai. On ne compte pas celle de
septembre, ni l'accueil des enfants de personnels prioritaires...

On ne parle pas non plus du mode de communication retenu par l'Elysée qui consiste à informer les enseignants le dimanche soir par le biais des médias de ce qu'ils devront faire le lundi suivant. Une semaine pour se préparer, on est large! Ah non c'est vrai, en local ils n'avaient pas l'information non plus...il faut donc attendre encore un peu pour connaître les modalités...

On ne parle pas des parents, qui eux aussi subissent des pressions pour retourner travailler et qui sollicitent les écoles pour savoir comment cela va se passer "de toute façon vous êtes obligés de les prendre, il l'a dit à la télé" !

On ne parle pas de la télé, ni de la radio (même du service public) qui nous aident tant en proposant des reportages accablants concernant une minorité de collègues. Mais quand l'exception devient la règle aux yeux de la société, cela devient encore plus compliqué de gérer ces "rentrées" pourtant présentées comme évidentes et simples à mettre en place par nos dirigeants.

On ne parle pas de nos dirigeants, ceux qui sont persuadés que nous avons eu deux mois de vacances, ceux qui pensent que nous aurions tout de même pu aller ramasser des fraises (ou autre), ceux qui pensent que nous mettons de la mauvaise volonté quant à l'accueil généralisé des élèves.

Par contre parlons du temps passé par les enseignants, les directeurs, les chefs d'établissements, les agents administratifs et ceux des collectivités pour :

- aménager les locaux car non, les tables et les chaises ne se sont pas déplacées toutes seules.

- installer des sens de circulation et mettre en place la signalétique.

- contacter les familles pour expliquer la marche à suivre, recenser les familles en déconnexion numérique.

- repenser toute l'organisation et retravailler tous nos gestes
quotidiens à travers le prisme des gestes barrières.

- l'utilisation des outils personnels : ordinateurs, imprimantes,
téléphones afin de pouvoir travailler à distance puisque nous n'avons pas de matériel professionnel à disposition.

- les galères (au début) d'utilisation des outils institutionnels soi
disant "prêts" pour assurer les classes virtuelles.

- l'ingéniosité des collègues pour garder le contact avec les élèves.

- les semaines à rallonge...

Le covid-19 a imposé un rythme au monde entier, mais les délais de
réponse imposés aux directeurs et directrices d'écoles n'ont pas ralenti! Christine Renon n'est plus qu'un lointain souvenir et malgré les promesses, l'allègement des tâches est oublié ! Les fiches navettes, Affelnet, "vacances apprenantes", "école buissonnière", "stage de réussite", LSU...on leur demande des listes d'élèves, des listes d'enseignants volontaires (sic)...

Il est aisé de se faire bien voir du grand public quand on ne s'inquiète pas vraiment de savoir comment, en local, va se gérer la mise en oeuvre de nouvelles directives quitte à réalléger un protocole déjà allégé...tardivement...

Les enseignants sont des fonctionnaires et les fonctionnaires fonctionnent...mais jusqu'à quand ? C'est bien la question...

 
 
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