Direction d'école: de qui se moque-t-on ?

Comme nous l’avons dit à maintes reprises au cours du quinquennat précédent, la « simplification administrative Â» annoncée par le Ministère, aux effets d’ailleurs fort peu visibles au quotidien, n’est pas suffisante :

Il faut une décroissance des demandes institutionnelles. Dans le cas contraire, les moyens en temps de décharge, en aide administrative doivent être largement augmentés.

Mais, sous couvert de cette « simplification Â», que constate-t-on ? Toujours davantage de tâches à accomplir, dans des délais toujours plus réduits, sans temps supplémentaire.

Florilège non exhaustif : deux documents PPMS à rédiger et transmettre avant le 30 septembre (facile si on y a passé une partie de ses vacances), élection des représentants de parents d’élèves toujours plus contraignante (les directeurs apprécieront certainement de devoir noter sur les enveloppes et bulletins invalides les raisons de leur mise à l’écart), enquête langues vivantes à compléter, mise à jour d’Onde, mise en place des PAI, bilan du projet d’école avant la rédaction du prochain … Tout cela en ayant, pour la plupart des directeurs, charge de classe.

Les directeurs, dans leur grande majorité, se comportent en « bons petits soldats Â», et tentent de faire face, avec professionnalisme et loyauté, à toutes ces demandes. Cela impacte leur vie privée, et pour certains, leur santé.

Sur le terrain, le constat est unanime : les directeurs n’en peuvent plus, et si on ne voit pas davantage de fiches du Registre Santé et Sécurité au Travail arriver jusqu’au CHSCT, ce n’est pas parce que tout va bien, mais parce que les directeurs en difficulté craignent, à tort, l’impact de cette rédaction sur leur carrière.

Il ne faut pas hésiter : mieux vaut rédiger une fiche RSST plutôt que craquer ! Nous vous proposons des modèles de fiches ci dessous.

Dans ce contexte, la disparition actée des EVS d’aide à la direction, que nous avions annoncée l’an dernier, donne un fort mauvais signal quant à la façon dont sont considérés les directeurs. Peut-être pense-t-on en haut lieu que ces derniers appartiennent à la catégorie des « fainéants Â» mise à l’honneur cette semaine dans les médias ?

Dans tous les cas, il va nous falloir réfléchir à une action  nationale forte : il ne s’agit plus d’être écoutés, mais entendus.