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Sécurité et risques d’attentats : où en est-on ?
Article publié le mardi 6 septembre 2016.
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Sécurisation des écoles: les directeurs en première ligne

Les menaces terroristes conduisent aujourd’hui la société française à modifier ses comportements. Comme ont été contraints de le faire de nombreux pays dans le monde, il faut, bon gré mal gré, tenir compte de ce changement de paradigme.

Le ministère de l’Éducation nationale et celui de l’Intérieur ont produit une circulaire détaillant les mesures de sécurité à mettre en œuvre dans les établissements. Exercice supplémentaire de réaction à une intrusion dans le cadre du PPMS, réunions de rentrée sur le sujet avec les parents d’élèves, formation des élèves de 3e aux premiers secours, suivi des élèves et des personnels engagés dans un processus de radicalisation en sont les principales nouveautés.

La communauté éducative doit donc désormais s’approprier une culture commune de vigilance et de mise en sûreté des élèves et des personnels. Ces derniers ne sont pas des professionnels de la sécurité et doivent donc être accompagnés par des spécialistes. Les collectivités territoriales, les IEN et leurs équipes, ont un rôle important à jouer en termes de mobilisation et d’investissement.

Pour le SE-Unsa, cet accompagnement est fondamental. On ne peut se cantonner en la matière à une logique d’injonction.

Les directeurs, déjà bien occupés en ces temps de rentrée, sont en première ligne. Ces sollicitations supplémentaires engendrent interrogations et stress, car leur ressenti est celui d’une responsabilisation accrue. Pourtant, ils ne sont pas des spécialistes de la sécurisation, encore moins les décideurs des travaux nécessaires, et ils ne disposent d’aucun (ou presque) moyen humain pour mener correctement cette mission.

Conscients de vos difficultés, vos représentants interviendront prochainement lors d'une audience avec le DASEN. Nos collègues du 67 ont obtenu les éclaircissements suivants de leur Direction Académique, il est probable que ceux qui seront donnés par Monsieur Boulay soient sur la même ligne. Voici ce qui leur a été précisé:

"Les maires vont recevoir une injonction du préfet pour identifier et programmer – dans la durée –  les travaux nécessaires. Vous pouvez demander au maire à être associés à cette analyse de chaque bâtiment de votre école (nous vous le conseillons vivement). Vous pouvez parler en Conseil d’Ecole (lors de la présentation du PPMS semble un moment propice) de cette obligation et demander ce qui est nécessaire, ce qui est prévu et quand.

Nous ne sommes pas des spécialistes de la sécurité, nous sommes des spécialistes de la pédagogie. Il ne nous est pas demandé de faire de nos écoles des bunkers mais de prendre les mesures raisonnables dans la limite de nos compétences et de nos moyens.

Concrètement :

– Sécuriser les bâtiments en fermant ce qui peut être fermé (attention au risque incendie ; ainsi une issue de secours doit pouvoir être ouverte de l’intérieur à tout moment. Si c’est impossible, il ne faut pas la fermer à clé).

– Habituer les enfants à reconnaître les différents signaux sonores et à adopter les bons réflexes (comme pour les notions que nous enseignons et pour lesquelles nous faisons des exercices de systématisation).

– Etre vigilant et faire dans notre environnement proche ce que nous faisons au quotidien avec nos élèves, c’est-à-dire observer, analyser et faire appel aux spécialistes si nécessaire. En cas de doute sur une situation, faire remonter ces remarques à la DSDEN via votre IEN. Vous pouvez aussi d’ailleurs remplir une fiche du Registre Santé et Sécurité au Travail, registre qui est, dans chaque école, à la disposition de chaque usager.

– PPMS à mettre en place : un directeur ne pourra être inquiété si ce PPMS n’est pas ou peu efficace puisqu’il n’est pas spécialiste de la sécurisation.

– mise à jour des PPMS (comme chaque année d’ailleurs) et obligation de respecter la remontée de ces derniers vers la DSDEN. Une circulaire simplifiée va arriver dans les écoles.

En ce qui concerne les alertes SMS, ce n’est qu’un moyen supplémentaire de diffuser une alerte et pas LE moyen unique.

– il ne saurait être question d’engager la responsabilité d’un directeur qui n’aurait pas pris connaissance d’un message pour quelque raison que ce soit (portable éteint, oublié, cassé, au fond du sac, déchargé, directeur en rendez-vous ou devant élèves, etc.)

– l’utilisation sera exclusivement réservée à ce type de situation.

– il n’y a aucune obligation d’avoir un portable comme de communiquer son n° personnel."


 

 
 
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