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Non à l’antisémitisme : agir et éduquer
Article publié le jeudi 14 décembre 2023.
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Depuis le 7 octobre, date de l’attaque terroriste du Hamas contre l’Israël, les actes antisémites se multiplient en France et dans d’autres pays. Ce sombre constat appelle à une réaction ferme et définitive : il faut condamner sans réserve tous les actes d’antisémitisme. Agir et lutter contre cette haine qui s’exprime chaque jour davantage, cela passe également par le rôle de l’éducation et de la formation. De nombreux outils existent pour aider à mieux informer et à accompagner dans la prévention et le traitement des phénomènes racistes, antisémites et discriminatoires.

L’UNSA Éducation se bat pour l’égalité des droits et lutte résolument contre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie, le sexisme et les LGBTIphobies. Elle combat toutes les discriminations qui visent les personnes en fonction de leur âge, de leur genre, de leur religion, de leur orientation sexuelle, de leur handicap ou de leur origine. Notre fédération mène ces combats à titre syndical et professionnel pour les élèves et les personnels. C’est pourquoi il faut dénoncer le climat délétère de notre pays actuellement et dire non à l’antisémitisme.

Les chiffres de l’antisémitisme

L’antisémitisme est une perception négative des juifs qui entraîne l’expression de la haine à leur égard. Les actes antisémites peuvent être en paroles ou en actes, dirigés contre des individus, mais aussi contre des institutions culturelles ou religieuses. L’Etat d’Israël peut être également la cible de ces attaques, car il est perçu comme un État juif. L’antisémitisme se traduit par des actes divers, allant des insultes aux agressions et repose sur un ensemble de préjugés dont certains sont anciens : on y trouve pêle-mêle des motifs religieux, l’idée d’une conspiration mondiale, l’association à la puissance et à l’argent, des caractéristiques physiques, le négationnisme, etc. Il est important de rappeler que si on peut légitimement critiquer l’ État d’ Israël, comme tout autre État dans la limite de la liberté d’expression, la critique du sionisme (au sens de l’idéologie visant à la formation d’une nation juive dotée d’un territoire) passe trop souvent par l’utilisation de stéréotypes antisémites.

Depuis l’attaque terroriste du Hamas en Israël le 7 octobre, la France connaît une recrudescence des actes de haine contre les juifs. Plus de 1 700 actes ont été déclarés jusqu’à présent, soit trois fois plus qu’habituellement les autres années. Cela va de l’utilisation de tags, affiches, banderoles ou insultes verbales ou sur les réseaux sociaux, en passant par des menaces et l’apologie du terrorisme ou bien encore pour une minorité des faits, par des actes de violence physique. Ces chiffres inquiétants nous obligent à réagir. La justice fait actuellement son travail et des comparutions immédiates ont déjà eu lieu et plusieurs procès sont prévus : plus de 300 enquêtes sont actuellement en cours et il y a déjà eu plus de 30 condamnations.

Condamner sans nuance

On assiste à cette augmentation de la haine antisémite alors que la tendance générale depuis plusieurs années était davantage à la baisse des actes de cette nature. Ce qui frappe encore, c’est la faiblesse des réactions, voire le renversement de la charge haineuse : beaucoup hésitent à condamner fermement au prétexte que cela serait de la responsabilité d’Israël et des juifs. Or, c’est une évidence qu’il faut rappeler : on peut condamner sans nuance l’antisémitisme, et condamner également les actions militaires de ce pays lorsqu’elles contreviennent aux règles internationales. On peut souhaiter l’existence de deux États et le règlement du conflit, avec la libération rapide des otages sans forcément soutenir davantage un camp que l’autre, mais en rappelant que c’est le Hamas qui a lancé l’attaque le 7 octobre. Mais malheureusement, sous des formes souvent insidieuses, des stéréotypes antisémites s’expriment, y compris parmi des responsables politiques. On peut ainsi regretter qu’à gauche, quelques-uns expriment un antisémitisme que l’on croyait oublié. Et clairement, de telles paroles ne font que le jeu de l’extrême droite qui se délecte des tourments actuels de notre société.

Éduquer contre la haine

Face à ce déferlement de haine, il faut réagir en utilisant l’éducation et la formation. De nombreux outils existent qu’il faut rappeler ici :

Eduscol propose un dossier en ligne très intéressant : Agir contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine

Le réseau Canopé propose un dossier en ligne : Ã©duquer contre le racisme et l’antisémitisme

La Dilcrah a élaboré un plan national d’action 

Le camp des milles propose un outil interactif très intéressant : trois étapes du racisme au génocide 

Il existe également de nombreuses formations contre l’antisémitisme, on peut citer l’exemple d’une formation réalisée en lien avec le mémorial de la Shoah : déconstruire les préjugés antijuifs 

Enfin, à l’Université, où des actes antisémites ont eu lieu dans quelques établissements, on peut signaler ce guide : racisme, antisémitisme : comment agir dans l’enseignement supérieur

Et sur notre chaîne YouTube , l’interview de la spécialiste Valérie Igounet : Â« Négationnisme, antisémitisme et théorie du complot Â»

L’UNSA Éducation mène et mènera fermement la lutte contre le racisme et l’antisémitisme par tous les moyens. Face à la haine qui s’exprime aujourd’hui à visage découvert, notre fédération appelle au sursaut pour défendre notre modèle républicain et nos valeurs.

 
 
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