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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  mardi 2 mars 2021

Tests salivaires et médiateurs : le grand bazar !

 

L’académie de Montpellier recrute des médiateurs de lutte anti-COVID pour les campagnes de tests salivaires en milieu scolaire.

Après les annonces de Jean-Michel Blanquer d’un déploiement massif de tests salivaires en milieu scolaire, il faut bien répondre à la commande. C’est ainsi qu’après la malheureuse aventure Lyonnaise (en savoir plus) les rectrices et recteurs, en bons petits soldats, lancent des recrutements en urgence tous azimuts de « médiateurs » (cf. Pièce jointe). Alors que pour le Ministre les tests seront réalisés par des personnels de laboratoire privés - les médiateurs n’étant qu’en soutient aux tâches administratives - localement c’est la grande braderie : Peu importe la qualification, l’âge, le diplôme, n’importe qui fera l’affaire tant qu’on a des volontaires pour venir faire des tests dans les écoles. Début de la mission ? « Le plus tôt possible » !

Tant d’amateurisme et d’improvisation pourrait faire sourire si les conséquences n’étaient pas réelles.

En effet, croit-on vraiment que des jeunes sans expériences pourront planifier une campagne, jouer les intermédiaires entre l’Ecole et les familles, répondre aux questions et inquiétudes légitimes de ces dernières et se transformer en experts du « contact-tracing » avec une formation d’ici… vendredi 5 mars…

Car tout le travail réside bien dans la logistique liée à cette campagne de tests. Qui jouera les médiateurs avec les familles, qui rassurera les élèves, qui fournira les listes d’élèves nécessaires, organisera les locaux scolaires et les passages, traitera les réponses des familles … ?

Les directrices et directeurs d’école, des personnels éreintés et saturés par des mois de gestion de crise sanitaire et d’adaptations incessantes.

Le SE-Unsa se questionneégalement sur la stratégie de ces campagnes de tests. Si le ministre semble au clair en ciblant :

* les zones où le virus circule de manière virulente

* une logique d'échantillonnage, avec une dizaine d'écoles et établissements dans chaque académie qui seront testés tous les 15 jours pour suivre la progression épidémique en milieu scolaire.

Au niveau local on peine à la définir... Les écoles semblent choisies de manière aléatoire sur un volontariat plus ou moins volontaire et cela rajoute finalement une pression supplémentaire sur les les directrices et directeurs.

Le SE-Unsa 34 exige qu’aucune pression ne soit exercée sur les écoles et les personnels. Si les autorités de santé souhaitent tester massivement, qu’elles s’en donnent les moyens humains et matériels, qu’elles élaborent une stratégie clairement définie et partagée par l’ensemble de la communauté éducative.

Le SE-Unsa 34 refuse que les personnels soient réduits à jouer les cobayes d’une administration plus soucieuse de justifier les annnces du Ministre que de ses personnels.