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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  lundi 7 octobre 2019

Agression d’une enseignante à Agde : des images insupportables

 

Le SE-Unsa est profondément choqué par les images qu’il vient de découvrir et qui montre une enseignante de l’école de la République violentée et malmenée. Il condamne fermement l’agression dont a été victime cette professeure des écoles d’Agde le 30 septembre dernier.

Le SE-Unsa avait pris soin de prendre l’attache de l’Inspecteur de l’Education Nationale afin d’avoir connaissance des circonstances exactes et de s’assurer de la protection apportée par l’institution à un fonctionnaire agressé dans l’exercice de ses fonctions.

La réaction de l’ensemble de la chaine hiérarchique a été rapide et ne donne pas lieu à débat. Contrairement à une époque pas si lointaine, le SE-Unsa note que l’institution est en capacité d’apporter soutien et solutions à l’ensemble de l’équipe pédagogique quand les évènements le nécessitent.

Plus qu’une enseignante, c’est toute une profession qui se sent aujourd’hui mal à l’aise et en colère face à ce déchainement de violence. Mais il convient de ne pas se tromper de cible.

Pour le SE-Unsa, il serait illusoire de croire en une solution immédiate et radicale. Les cas d’agressions existent et doivent être traités au cas par cas. D’abord dans la prévention en évitant que les conditions soient réunies pour donner lieu à une agression puis dans la gestion des moments de crise. Cela passe nécessairement par de la formation de l’ensemble des acteurs et des procédures qui restent encore à créer au sein de l’Education Nationale.

Ensuite, par un soutien infaillible et une sanction exemplaire pour ce genre d’évènements de la part de la hiérarchie. Le SE-Unsa travaillera sur ces sujets lors des CHSCT à venir.

Pour l’heure, la priorité doit demeurer l’apaisement de la situation afin que l’équipe pédagogique, les élèves et plus largement l’ensemble de la communauté éducative, puisse retrouver un semblant de sérénité et que l’ensemble des acteurs institutionnels, politiques et syndicaux puissent garder les idées claires et être en mesure d’apporter des solutions concrètes et pérennes. Ce n’est pas en surfant sur la vague du mécontentement ou en publiant une vidéo qui, aux dires de certains, ne devait pas être publiée, que la situation s’apaisera. La recherche croissante de sensationnalisme ne sert pas l’Ecole et les enseignants qui la font vivre.

Le SE-Unsa s’interroge sur la publication inacceptable de cette vidéo qui donne à voir un enseignant se faire insulter et frapper. Pas sûr que cet acte serve la profession.  A l’heure des réseaux sociaux et autres fake news, le journal portera une grande responsabilité dans l’utilisation qui sera faite de ces images.

 

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