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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  lundi 14 mai 2018

Plan lecture et Maths : les déclinaisons concrètes !

 

Suite aux résultats des évaluations PIRLS 2016 (maîtrise de la langue française) et TIMSS 2015 (mathématiques), le ministre avait annoncé des décisions notamment à travers le plan « lecture ».

 

Les déclinaisons concrètes

L’ensemble des annonces commencent à se concrétiser.

- les recommandations pour l’utilisation d’un manuel en CP commencent à fleurir dans les départements.

- la mise en place de nouvelles évaluations (début CP, milieu de CP, début de CE1) est en préparation et une réunion de présentation devrait avoir lieu cette semaine au Ministère.

- la note de service 2018-049 (l’une des 4 du BO spécial recommandations pédagogiques du 26 avril) et le courrier accompagnant le BO mentionne que les « APC sont consacrées à des activités de lecture pour ménager plus de place encore à la lecture ».

- un courrier de la DGESCO du 26 mars adressé aux IA-Dasen et aux IEN (sans publication au BO car ce n’est ni une note de service ni une circulaire et sans transmission aux organisations syndicales) fixe le cadre des animations pédagogiques : 9h lecture/écriture/maîtrise de la langue et 9h mathématiques.

En imposant le contenu des 18 heures, le ministère ignore la possibilité d’utiliser ces temps comme des réponses aux besoins exprimés par les collègues et les équipes et illustre l’absence de vision du ministère concernant la formation des enseignants.

Le SE-Unsa s’est associé à l’initiative de l’ANCP pour un courrier commun au ministre. Le courrier est en préparation. En savoir plus…

 

L’avis du SE-Unsa

L’ensemble de ces dispositions illustrent la conception descendante et infantilisante du ministre concernant le métier enseignant dans le premier degré : à travers ses prises de parole, ses courriers et ses décisions, il nie le professionnalisme et l’autonomie pédagogique des enseignants. 

Concernant les APC, rappelons que le cadre des APC n’est pas modifié dans le Code de l’Education. (article D 521-13 précisant que « les APC sont organisées 1- pour l'aide aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages. 2- Pour une aide au travail personnel ou pour une activité prévue par le projet d'école, le cas échéant en lien avec le projet éducatif territorial »).

Le ministre utilise ainsi la pression hiérarchique (matérialisée par son courrier et par la demande aux IEN de faire appliquer ce contenu pour les APC) pour mettre en place ses idées sans toucher au Code de l’Education, ce qui demanderait un passage au Conseil Supérieur de l’Education.