Mais ce n’est pas le seul paradoxe, il s’agit d’avancer sans connaître ni le cap, ni les modalités, alors que trop de sujets sont ouverts en même temps dans l’agenda social, tout en se penchant sur les conditions de réussite du dialogue social.
L’intention est de fluidifier, d’assouplir autrement dit de réduire le rôle et le nombre des instances en vue de donner plus de marge de manœuvre aux employeurs publics alors qu’ils décident à l’issue de chacune des réunions de ces instances consultatives.
Force donc est de constater que le contenu de cette séance de lancement n’était pas en cohérence avec la méthode et réciproquement.
Or un dialogue social de qualité repose avant tout sur la confiance et le respect que se portent les différents acteurs.
En effet, les propos affichés par le gouvernement sont en contradiction avec les intérêts des agents publics et avec leur garantie d’équité de traitement . L’UNSA ne souhaite pas que des agents soient isolés, en face à face avec leur employeur, ni voir un amoindrissement de la possibilité de faire vivre des droits collectifs et individuels.
L’UNSA défend au contraire l’importance des instances consultatives des personnels CT, CAP, CCP et CHSCT qui permettent d’améliorer le fonctionnement des services publics, de veiller à ce que tous les agents puissent avoir des conditions de travail décentes et protectrices de leur santé et de leur sécurité, que la gestion des personnels ne se résume pas à une suite de décisions arbitraires au profit de quelques-uns.
Alors que la prochaine réunion est prévue dans un mois et que le gouvernement annonce une concertation d’un an, l’UNSA demande, instamment, au gouvernement d’ouvrir une réelle concertation à partir d’un diagnostic partagé et sans escamoter les intérêts des agents.
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