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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  mercredi 7 juin 2017

Groupe de Travail PDMQDC, INEAT-EXEAT

 

Compte-rendu Groupe de Travail

du Mercredi 07 juin 2017

 

Présents : Mme Boluix (Secrétaire Générale), M Bost (IEN Adjoint), Mme Boucard (Chef de service SPE), SE-Unsa 34, SNE, SNUipp, SUD.

La secrétaire générale précise l’objet de ce groupe de travail convoqué dans l’urgence. Il s’agit de recueillir le sentiment des organisations syndicales concernant une commande ministérielle sur le dédoublement des classes de CP aussi appelé « CP à 12 ».

 

Les dédoublements en CP

Le SE-Unsa 34 a pris la parole afin de réaffirmer la nécessité de laisser du temps aux équipes. Le dispositif PDMQDC est un dispositif récent (2013 pour les premiers postes) dont l’évaluation par la DGESCO* est en cours. Le Ministre, en demandant une réorientation des moyens PDMQDC sans même attendre le résultat de l’évaluation, retombe dans les travers des politiques éducatives passées. Mépris des personnels, incohérence de la méthode. Tout l’inverse du discours tenu depuis son arrivée rue de Grenelle.

Pour le SE-Unsa, la mise en place de classes de CP à 12 doit se faire dans la sérénité, le dialogue et la concertation en fonction des réalités locales et après évaluations du dispositif PDMQDC. Dans ces conditions, la mise en œuvre ne peut être envisagée que pour la rentrée 2018.

L’administration indique que cela ne sera pas possible puisque le Ministre a été très clair et que le texte d’application paraitra dans les prochains jours.

Le SE-Unsa le regrette.

L’administration informe les organisations syndicales que le Recteur en réunion à Paris la veille (mardi 6 juin) a reçu comme consigne de tout mettre en œuvre pour que la promesse de campagne de l’ex-candidat Macron soit mise en place dès la rentrée 2017.

Selon les services, cette nouvelle mesure concerne 24 écoles élémentaires situées en REP+ et plus précisément, 60 classes de CP.

L'administration indique que la mise en œuvre de cette mesure nécessite 40 ETP (Equivalent Temps Plein) en plus des 60 postes de PE qui y travaillent déjà.

L’administration propose :

- Affectation des  25 enseignants PDMQDC présents dans les écoles concernées

- Récupération de 15 à 20 supports de TR Brigade

La mise en place de ce dédoublement va entraîner une légère hausse pour certaines décharges de direction de REP+ ainsi que la création de quelques supports de TR ZIL REP+ (4 à 5 ETP).

Le SE-Unsa prend note de la position de l’administration et propose un autre scenario.

Proposition du SE-Unsa : La mesure ne doit pas se faire à moyens constants. Si l’on veut dédoubler les classes de CP en REP+, il faut s’en donner les moyens. Le SE-Unsa souhaite que la DSDEN et le Recteur demande un collectif budgétaire avec une dotation supplémentaire suffisante (40 ETP pour le département de l’Hérault) afin de mettre en œuvre cette directive. Ainsi, on ne touche pas aux collègues exerçant sur des supports PDMQDC qui peuvent poursuivre la mission qui est la leur sur le support qui est le leur.

 

L’administration dit ne pas avoir fait la demande et exclue, visiblement, d’en faire une…

L’avis du SE-Unsa : Même si cette demande a peu de chances d’aboutir, il incombe à l’administration départementale de faire son possible afin de protéger les équipes et faire en sorte que la rentrée 2017 se déroule dans les conditions les meilleures possibles.

 

Concernant la méthode, chacune des écoles élémentaires en REP+ devra convoquer un conseil des maîtres extraordinaire présidé par l'IEN entre le 20 juin et le 07 juillet pour proposer un projet d'équipe.

Si des locaux sont disponibles sur l'école, il sera possible d'émettre plusieurs propositions sur la mise en place de ce dédoublement (co-intervention totale ou partielle, effectifs de chaque classe etc…) S'il n'y a pas de locaux disponibles, la seule solution possible reste la co-intervention en classe mais qui peut, là encore, ne pas être permanente tant sur la journée que sur l’année scolaire.

Retenons donc que l'administration se chargera de mettre les moyens nécessaires pour répondre à la commande, tandis que la liberté d'organisation pédagogique sera laissée aux équipes.

Le SE-Unsa souhaite que les IEN soutiennent les équipes dans leurs choix.

L'avis du SE-Unsa : Sous couvert de « confiance aux équipes », on laisse surtout les collègues se débrouiller sur le terrain. Le scénario de l'administration correspond à une solution d'urgence. Si la préemption de supports de TR Brigade et la réorientation de PDMQDC peuvent constituer une source de moyens, elles ne satisfont pas en termes de gestion « humaine » des personnels. Pour le SE-Unsa, les personnels amenés à occuper ces postes doivent avoir le choix et doivent pouvoir bénéficier d'une formation sur ces postes spécifiques qui entraineront inévitablement de nouvelles pratiques pédagogiques.

 

L’administration en convient et des supports de TR ZIL REP+ seront créés (Quand ? Sur quelle enveloppe ?) et le Temps Pour Travailler Ensemble (TPTE) sera mis à profit.

 

L’avis du SE-Unsa : Pour le SE-Unsa, la mise en place de contenus de formation, de temps de formation et la création de supports sans dotation complémentaire sont impossibles dans les délais actuels. Les collègues feront comme ils ont l’habitude de faire, ils se débrouilleront et l’administration les félicitera (parfois…) en fin d’année scolaire en louant leur implication et leur professionnalisme…

 

Au final, un beau casse-tête dans l’unique but de mettre en oeuvre une promesse électorale d’un ex-candidat à l’Elysée devenu Président. Où est le respect des personnels et du travail des équipes ? Où est la révolution dans la gestion des ressources humaines ? Où est le « temps long » dont a besoin notre système éducatif ?... Le SE-Unsa, s’il ne ferme pas la porte à une réflexion sur les nécessaires évolutions du système éducatif et des pratiques, ne peut accepter ce pilotage par à-coup, à courte vue et sans concertation.

 

Ressources du département

Le département sort d'une année scolaire marquée par le recrutement de contractuels pour faire face au sous-effectif en personnel.

Face à cette situation, l'augmentation de la liste principale de recrutement au concours est envisagée et devrait être de l'ordre de 40 personnes supplémentaires dans l'Académie.

Le département de l’Hérault devrait obtenir 20 stagiaires supplémentaires ce qui porterait le nombre total de supports pour PES pour la rentrée 2017 aux alentours de 300 !

Une bonne nouvelle pour les candidats au CRPE ainsi que pour l’administration qui pallie partiellement au déficit d’enseignants, même si le positionnement de ces 300 supports de stage saturera un peu plus les écoles Héraultaises.

Le SE-Unsa demande quand l’administration sera en mesure de fournir aux OS la liste des postes berceaux pour les futurs PES. L’IEN Adjoint indique que la recherche de supports ne se fera qu’après l’affectation des titulaires de secteurs afin de prioriser les titulaires et de pouvoir conserver leurs priorités. Le SE-Unsa salue cet effort de l’administration.

 

Concernant les inéats/exéats :

- 18 demandes de sorties du département ont été formulées et seront étudiées au cas par cas. L'administration a indiqué porter une attention particulière sur les demandes formulées au titre du rapprochement de conjoints.

- 148 demandes d'inéat dans le département

* 86 convenances personnelles,

* 47 RC1 (rapprochement de conjoints 1ère demande)

* 8 RC2,

* 6 RC3,

* 1 RC5
 

L'administration a d’ores et déjà commencé à prendre contact avec les collègues en situation de rapprochement de conjoints 2ème, 3ème et 5ème demande pour leur attribuer un inéat.

En fonction des réponses obtenues, la situation des RC1 puis des convenances personnelles seront étudiées.

 

L'avis du SE-Unsa : Le SE-Unsa est favorable à l'augmentation de la liste principale au concours tout comme à l'ouverture d'une liste complémentaire.

Concernant les inéats/exéats, le SE-Unsa s'inquiète de la volonté d'étudier au cas par cas les demandes de sorties du département. Seulement 18 demandes d'exéat ont été formulées contre 148 demandes d'entrée. Le SE-Unsa demande donc que les exéats soient accordés « par principe » au 18 collègues en ayant fait la demande et qui ne sont d’ailleurs même pas sûr d’obtenir un Inéat. Pour les inéats, le SE-Unsa demande que les demandes pour convenances personnelles soient également étudiées tout comme les rapprochements de conjoints 1ère demande.

 

*DGESCO : Direction Générale de l’Enseignement SCOlaire