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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  vendredi 4 novembre 2016

Évaluation : un système lisible et cohérent

 
Si les modalités concrètes de l’évaluation proposées par le Ministère modifieront assez peu le processus actuel, en revanche, toute la philosophie portée changera radicalement.
 
L’évaluation est désormais stabilisée dans le temps
Elle s’appuiera notamment sur des inspections aux 6e, 8e et 9e échelons (avec deux ans d’ancienneté dans ce dernier, dans le cadre de l’accès à la hors classe). Au cours de la hors classe, il sera procédé à un examen de l’ensemble de la carrière pour l’accès à la classe exceptionnelle (mais sans inspection).
 
L’évaluation se scinde en trois parties
  • Une phase préparatoire pour laquelle l’enseignant pourra utiliser un document d’appui synthétique et court (un recto verso), normalisé, unique (1er/2nd degrés) sur tout le territoire. Le temps des dossiers de 20 pages est révolu !
  • Une inspection en classe/cours, semblable à ce que nous connaissons aujourd’hui.
  • Un entretien avec l’inspecteur pour faire le point suite à l’inspection, et pour échanger sur les thèmes évoqués dans le document d’appui (ce qui évitera quelques dérives et permettra à chacun de savoir de quoi il va retourner). Dans le second degré, cet entretien sera complété par un autre avec le chef d’établissement dans un délai de 6 semaines.
Et après l'évaluation ?
- Un compte rendu d’évaluation professionnelle sera ensuite transmis à l’enseignant indiquant, pour chaque compétence professionnelle évaluée, le niveau d’expertise relevé par l’inspecteur (et le chef d’établissement dans le second degré), à savoir « à consolider, satisfaisant, très satisfaisant, excellent ». Ces compétences sont celles du référentiel métier.
- L’enseignant porte ensuite d’éventuels commentaires et observations.
- Ce document est alors transmis au Dasen ou au Recteur afin qu’il établisse l’appréciation finale sur le degré de maîtrise des compétences professionnelles de l’enseignant. C’est ce qui déterminera la proposition éventuelle d’accélération de carrière. En cas d’égalité, des critères d’ancienneté permettraient de départager les candidats.
- L’enseignant peut ensuite contester cette appréciation devant la CAP compétente.
 
Un dispositif d'accompagnement
Parallèlement au nouveau processus d'évaluation, un dispositif d’accompagnement des collègues et des équipes, tout au long de la carrière, est mis en œuvre. Il pourra être déclenché soit à la demande des inspecteurs, soit à celle des agents.
Les objectifs sont de permettre un retour sur les pratiques, faire le bilan des besoins en formation continue et favoriser la mobilité professionnelle. Seront mobilisés les équipes de circonscription, les formateurs ainsi que les IA-IPR.
Priorité sera donnée aux débuts de carrière.  
Cet accompagnement peut donner lieu, à la fin du dispositif, un compte rendu écrit par les « accompagnants » mais ce n’est absolument pas obligatoire.
Afin de rééquilibrer les distorsions entre disciplines ou corps dans le 2nd degré, 50 postes d’IPR  seront créés à la rentrée 2017.
 
Une transition nécessaire avec le système actuel
Au cours de l’année scolaire 2016-2017, un dispositif transitoire s’appuiera sur les actuelles notes pour établir les premières accélérations, dans l’attente de la « bascule » complète sur le nouveau processus dès la rentrée 2017. Des consignes seront données aux inspecteurs afin de réactualiser les notes de collègues n’ayant pas été inspectés depuis longtemps.
 
Enfin, un travail doit encore être mené pour décliner ce dispositif pour les CPE, les Psychologues et les professeurs documentalistes qui disposent comme chacun le sait, d’un référentiel spécifique de compétences métier.