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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  lundi 5 septembre 2016

Évaluation des personnels : enfin une autre logique !

 
Un nouveau groupe de travail s’est tenu au ministère sur le thème de l’évaluation. Ce volet du PPCR constitue un enjeu primordial dans l’évolution de la gestion des ressources humaines. C’est un levier important qui vient compléter la Refondation de l’École et doit aussi contribuer à l’amélioration du service public d’éducation.

Plusieurs principes nouveaux guident  les propositions du ministère.
Désormais, quatre rendez-vous de carrière des enseignants  sont identifiés :

  • un premier pour l’avancement accéléré du 6e au 7e échelon ;
  • un second pour l’avancement accéléré du 8e au 9e échelon ;
  • un troisième au moment de l’accès à la hors-classe ;
  • un quatrième lors de l’accès à la classe exceptionnelle.

Lors de ce rendez-vous de carrière, interviennent l’IEN pour le premier degré et l’IA-IPR et le chef d’établissement pour le second degré.
C’est le recteur qui arrête l’appréciation finale de l’enseignant ou du personnel d’éducation.

Le processus du rendez-vous de carrière
En juin, le rectorat informe individuellement les enseignants concernés de la programmation d’un rendez-vous de carrière pour l’année à venir.
Un mois avant l’inspection, le calendrier précis du rendez-vous de carrière est communiqué à l’enseignant par l’inspecteur compétent.
Quinze jours avant le début de son rendez-vous de carrière, l’enseignant transmet à son inspecteur et, pour le second degré, également à son chef d’établissement, son bilan professionnel sur la base d’un modèle fixé par arrêté ministériel.
Le rendez-vous de carrière débute par une inspection en classe.
Elle est suivie d’un entretien avec l’inspecteur au cours duquel est fait un retour sur l’inspection et ont lieu des échanges autour du bilan professionnel élaboré par l’enseignant et selon des thèmes prédéterminés.
Dans le second degré, et indépendamment des entretiens à intervalle régulier avec le chef d’établissement, un deuxième entretien a lieu entre l’enseignant et son chef d’établissement. Cet entretien se déroule dans un délai maximal de 21 jours après l’inspection et prend en compte l’avis de l’IPR.
Complété et signé par l’inspecteur et, pour le second degré, par le chef d’établissement, le bilan d’évaluation est communiqué à l’enseignant qui peut, à cette occasion, formuler par écrit des observations. Cette évaluation s’appuie sur une grille, dont le modèle est arrêté par le ministre de l’EN. Le recteur d’académie, sous l’autorité duquel est placé l’enseignant, arrête l’appréciation finale de la valeur professionnelle de l’enseignant, au vu de la grille d’évaluation.
Pour le SE-Unsa, la « grille » d’évaluation des compétences professionnelles doit encore être retravaillée. Nous avons fait des propositions d’articulation autour des items suivants :

  • J’agis en praticien expert des apprentissages.
  • J’agis dans un collectif au service de la réussite de tous les élèves.
  • J’agis au sein du service public d’éducation

Chaque item serait décliné en compétences comprenant des degrés d’expertise. Le SE-Unsa est attentif à ce que cet outil ne se résume pas à une série de cases à cocher où les moyennes empêcheraient tout échange entre évaluateur et évalué, dévoyant ainsi un support de partage autour d’une pratique professionnelle.
Pour le SE-Unsa, ces rendez-vous de carrière ont l’avantage d’une évaluation identique pour tous avec 4 rendez-vous qui interviennent au même moment de la carrière. On sort ainsi d’un dispositif injuste soumis aux visites aléatoires des corps d’inspection. De même la mise en œuvre d’une grille nationale d’inspection devrait permettre d’éviter de nombreux aléas liés à la subjectivité des inspections.

L’accompagnement en dehors des entretiens de carrière
Un dispositif d’accompagnement peut être mis place à la suite d’une inspection, d’un d’entretien ou, à tout moment de la carrière, à la demande des personnels et notamment en début de carrière.
L’accompagnement peut se concevoir de manière collective ou individuelle. Il s’agit d’un accompagnement de proximité des équipes et des personnels qui vise à les soutenir dans l’exercice de leur mission.
Il est de nature différente selon que l’enseignant se trouve en début, en milieu ou en fin de carrière. Pour le SE-Unsa, limiter l’accompagnement à des personnels en difficulté constituerait une erreur et un contresens total.
Dans le premier degré, les inspecteurs sont assistés dans leur mission d’accompagnement par les conseillers pédagogiques et par les professeurs des écoles maîtres formateurs, notamment dans le cadre de la formation continue.
Dans le second degré interviennent les professeurs formateurs académiques, des professeurs venant en appui des corps d’inspection et des tuteurs repérés conjointement par l’inspecteur et le chef d’établissement.
Selon les besoins, il peut être fait appel au potentiel de formation de l’Espé.
Il reste maintenant à travailler sur le bilan professionnel, tant en ce qui concerne sa structure et son contenu que ses modalités de mise en œuvre.
De même la question d’une « barémisation » pour l’accès à la hors-classe fera l’objet de futurs échanges.